8 octobre
2013
LA DOULEUR
La douleur est
souvent considérée comme le plus
vieux problème médical dans le
monde entier. Malgré toutes les
recherches, les expériences, les
analyses et toutes formes
d'évaluations, elle demeure le
principal motif de consultation
médicale. Elle est l'un des
aspects de la médecine les plus
difficiles à soigner compte tenu
de sa durabilité, de sa
complexité, et de l' absence de
disponibilité rapide de soins et
traitements dans le réseau de la
santé.
Faire valoir ses droits dans un
contexte de douleur chronique
est un sujet délicat et
difficile à aborder. En effet,
la douleur est un sujet de
discussion dans le monde médical
et dans le monde juridique. Vous
n'avez qu'à écouter certains
commentaires de personnes en
jugeant une autre au prise avec
une douleur chronique, pour
comprendre que le sujet est
source de divergence dans
l'esprit de plusieurs. En effet,
la douleur que la personne
ressent n'est pas aussi
apparente que celle constatée
visuellement chez une personne
amputée d'un membre.
Dans le milieu médical, certains
croient qu’il est très important
d’intégrer les plaintes
subjectives concernant la
douleur du patient dans leur
processus d’analyse afin d'en
tenir compte dans leur
évaluation globale, alors que
d’autres vont leur donner une
importance relative. Dans le
milieu juridique, les procureurs
vont être à l’écoute des
douleurs ressenties par leurs
clients et en faire part dans
leur représentation, sans
véritablement pouvoir en faire
la démonstration, compte tenu de
la difficulté de faire une
preuve prépondérante de la perte
de leurs capacités
fonctionnelles et compte tenu du
peu de ressources disponibles en
matière d'expertise médicolégale
et des coûts reliés à cette
démonstration.
À l'heure actuelle, la douleur
chronique n'est pas reconnue
comme une maladie par le monde
médical. Tel que mentionné
précédemment, il y a ceux qui
considère la douleur comme un
symptôme subjectif, et ceux qui
la considère comme une maladie
chronique, en raison des
changements neurochimiques qui
surviennent chez les personnes
qui en sont atteintes.
En effet, suite à un
traumatisme, un ou plusieurs
diagnostics peuvent être émis
pour les différents sites de
lésions endommagés et parfois
après plusieurs mois
d'investigations, de soins et de
traitements, la personne a
atteint un plateau thérapeutique
sans pour autant que sa douleur
ne soit résorbée.
Il s'avère alors souvent
nécessaire de suggérer à la
personne une expertise faite par
un spécialiste pour expliquer
certaines plaintes subjectives
non proportionnelles au
traumatisme qu'elle a reçu et
non conforme à l'évolution
médicale normale d'une lésion
suite à son accident. En effet
celle-ci pourra vérifier s'il
n'y a pas d'autres causes autres
que physiques pouvant expliquer
l'intensité de cette douleur et
s'il n'y a pas nécessité
d'évaluation supplémentaire dans
d'autres domaines de spécialités
pouvant justifier la condition
médicale de la personne
concernée.
Dans un monde parfait, chaque
personne souffrant de douleur
chronique devrait avoir le droit
de recevoir tous les soins et
traitements nécessaires à sa
condition médicale. Mais dans le
quotidien, la réalité est tout
autre.
Prenez note que ce texte ne fait
qu'énoncer certains principes
juridiques et ne doit pas être
considéré comme un avis
juridique. Nous vous conseillons
de consulter un conseiller
juridique pour faire une
évaluation personnalisée de
votre situation avant de prendre
toute décision de nature
juridique.
Prenez note que ce texte ne fait
qu'énoncer certains principes
juridiques et ne doit pas être
considéré comme un avis
juridique. Nous vous conseillons
de consulter un conseiller
juridique pour faire une
évaluation personnalisée de
votre situation avant de prendre
toute décision de nature
juridique.
Gordon Millen, Avocat & CRHA
En collaboration avec
Marie-Hélène Millen, CRHA
http://millenmillen-handicap.com/
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