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												Le dernier 
												clou sur le cercueil ! 
												 
												Je vais qualifier cette réaction 
												de mitigée.
 Honnêtement, ce n’est pas ce à 
												quoi je m’attendais. À vrai 
												dire, j’aurais cru à plus 
												d’enthousiasme, à plus de 
												commentaires positifs et ce fut 
												loin d’être le cas.
 
 Bien sûr, je parle des répliques 
												suite à la publication de mon 
												texte ici même dans cette 
												tribune qui faisait référence à 
												la possibilité d’un retour des 
												événements de course à pied au 
												Québec pour cet automne.
 
 Sachant tout comme moi que les 
												adeptes ont hâte, j’anticipais 
												une réponse beaucoup plus solide 
												en rapport avec le positif de 
												cette éventuelle démarche. Sans 
												avoir dressé un tableau de 
												statistiques, je peux affirmer 
												avec certitude que ce n’est rien 
												d’affolant.
 
 Un mot résume et revient 
												unanimement dans l’ensemble des 
												propos : La peur.
 
 En effet, je dirais que plus de 
												50% des coureurs présentaient 
												une réticence à prendre part à 
												des courses officielles à des 
												endroits déterminés et cela même 
												si les responsables prenaient 
												les mesures nécessaires pour 
												assurer la sécurité des 
												participants à partir du moment 
												où ils se présenteraient sur le 
												site.
 
 Pourtant, rien ne semble y 
												faire. La crainte d’assister ou 
												de participer à un nid 
												d’éclosions semble beaucoup plus 
												grande que le côté sécuritaire.
 
 Plusieurs coureurs me confiaient 
												qu’ultimement, ils pourraient 
												rencontrer de la nonchalance et 
												de l’insouciance chez certaines 
												personnes. Ils n’arrivaient pas 
												à croire qu’ils se 
												retrouveraient sans danger.
 
 À vrai dire, on parle d’une 
												réalité et il faut respecter au 
												plus haut point les gens qui ont 
												peur. Cette facette devient 
												incontrôlable, peu importe les 
												situations. On aura beau s’y 
												préparer de toutes les façons, 
												il devient ardu de convaincre 
												les gens qui sont déjà 
												contaminés par la crainte.
 
 Les responsables des grandes 
												organisations ont réalisé qu’il 
												ne servait à rien d’insister, de 
												prendre des risques inutilement. 
												Il s’agissait que l’une d’elles 
												annule son événement et 
												inévitablement, les autres 
												allaient suivre. Finalement, se 
												sont les coureuses et les 
												coureurs qui ont tranché.
 
 Nous sommes en juillet et même 
												après plusieurs mois sans 
												courses organisées, 
												l’enthousiasme a disparu, 
												laissant toute la place à la 
												prudence. Sachant maintenant que 
												les organisations ne prendront 
												dorénavant aucun risque et 
												n’oseront s’aventurer vers 
												l’inconnu, il est permis de 
												croire que ça risque d’être très 
												long avant que le tout revienne 
												à la normale. J’ai comme 
												l’impression qu’il faudra ronger 
												son frein pendant longtemps car 
												seul un vaccin apportera la 
												sécurité nécessaire.
 
 Les experts parlaient de deux 
												ans pour la découverte de ce 
												vaccin. Je me demande si ce 
												n’était pas pour encourager les 
												êtres humains car si l’on 
												regarde dans le passé, rares 
												sont les médicaments ou les 
												vaccins qui ont été créés en si 
												peu de temps.
 
 Habituellement, ça tourne autour 
												d’une dizaine d’années.
 
 Pendant ce temps, le virtuel 
												continuera de gagner en 
												popularité car c’est l’unique 
												alternative disponible. 
												Tranquillement, on arrivera à 
												tuer la chaleur humaine.
 
												  
												Daniel Lequindanielmedaille@hotmail.com
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