LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 27 octobre 2016 10:52

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

jeudi 27 octobre 2016

La soupape a sauté !

Choix à l’aveuglette. Oui, j’ai agi sans vraiment vérifier.

Quand je suis arrivé au collège Brébeuf afin de participer au marathon du Mont-Royal, je croyais en toute sincérité que j’allais courir dans les sentiers faits de petites roches, avec des montées douces et agréables.

Il n’en fut rien.

Dès qu’elle m’a vue, quelques minutes avant le départ, Marlène Couture m’a regardé, toute étonnée. Puis, elle m’a dit : As-tu commencé à courir en trail ? Je n’ai pas vraiment compris ce qu’elle voulait me signifier. J’ai réalisé après quelques kilomètres.

Ouf ! Dans quelle aventure me suis-je embarqué ?

Visiblement pas prêt, aucun entraînement spécifique en montagne et encore moins en sentier, je me posais de sérieuses questions après un premier tour, sachant que le marathon en comptait trois ! Comment pouvais-je passer au travers d’un tel martyre, moi qui habitué au bitume et d’entrer dans ma bulle, devait surveiller où je déposais chaque pas pour éviter de retrouver mes souliers dans la boue ou déposer mon pied sur une roche et glisser les quatre fers en l’air !

Obligatoirement, il me fallait jouer de prudence. Heureusement, je pouvais me fier sur une experte, une habituée des sentiers, Josée Prévost. Solidement expérimentée dans ce genre de souffrance, elle fut d’une grande aide, tentant du mieux possible de me conseiller, de m’orienter et de m’encourager.

Or, j’avais tout à apprendre. Sauter les yeux fermés dans un marathon en sentier quand votre unique distance à vie fut un 11 km, ce n’est vraiment pas sérieux. Que voulez-vous, il m’aurait fallu regarder plus en profondeur le trajet ou demander davantage d’informations.

Je n’ai pas l’habitude de virer les talons ou d’abandonner. Si je me sens en mesure physiquement de le traverser, je vais le faire, tout en respectant les recommandations de mon corps et à ce sujet, Josée a dû m’attendre à quelques reprises au sommet d’ascensions, moi qui pompait l’huile à chaque fois pour la rejoindre.

Il m’a fallu 4h55 pour compléter le trajet par un 4 degrés Celsius et de fortes bourrasques de vent. Ce que j’ignorais, c’est que l’on fermait boutique après cinq heures ! Disons que l’opportunisme s’est retrouvé de mon côté. D’ailleurs, vous auriez dû voir la foule lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée. Pas un chat. Oups ! Excusez, il y avait m’a compagne qui m’attendait depuis une heure, inquiète, elle qui croyait que j’allais me présenter autour des quatre heures.

L’organisateur Patrick Daigle m’a confié après l’épreuve que pour une recrue, cette décision était audacieuse, m’expliquant que courir en sentier dans une montagne par surcroît représentait beaucoup plus de difficultés qu’un marathon sur route.

Je l’ai cru dur comme fer, moi qui peinait toujours à retrouver mon souffle !

Je l’ai essayé et je peux vous confirmer que je ne suis vraiment pas un gars de sentier. Je ne bénéficie pas des atouts nécessaires pour vivre ce genre d’expérience. J’adore les marathons…sur l’asphalte !

Un autre aspect non négligeable est le fait que je courais un 3e marathon en l’espace de six semaines, une première dans mon cas. Exagération ? Assurément. Je ne suis plus une jeunesse, vous savez ?

Bravo à ceux et celles qui l’ont complété sur les 72 inscrits, félicitations à l’organisation qui a remis 10,000$ à l’hôpital Sainte-Justine de Montréal, merci Josée Prévost pour tes encouragements et merci à ma compagne pour sa grande patience. Finalement, je me demande véritablement si ce n’est pas cette dernière qui mérite le plus de reconnaissance dans toute mon aventure !


Statistiques de mon 71e marathon

Temps : 4h55

Classement général : 43 sur 48

Classement catégorie d’âge : 1 sur 2

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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