LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 22 août 2016 18:31

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

lundi 22 août 2016

Alexandra Diaz ne peut vivre sans courir !

Une vraie perle. Quelle magnifique entrevue avec une personne simple et gentille, dotée d’un sourire radieux !

Je n’allais pas parler de recette mais bien de course à pied en compagnie d’Alexandra Diaz mais jamais je n’aurais imaginé que cette discipline revêtait autant d’importance à ses yeux. Constatation surprenante et étonnante mais combien réjouissante pour les friands de ce sport.

Rencontrée dans le local où sont enregistrées toutes les émissions de Cuisine Futée, je n’ai pas eu besoin de lui poser beaucoup de questions pour qu’elle s’enflamme à me parler de sa passion. Elle voulait tellement en dire qu’elle peinait parfois à reprendre son souffle !

Femme de défi, c’est lors d’un souper entre amies il y a quelques années qu’une lumière s’est allumée dans son esprit. Une fille lui a alors confié que dans la vie, il existe deux catégories de personnes, les coureurs…et les autres ! « Je trouvais ça un p’tit peu baveux», nous confie-t-elle sur un ton amusé. «Je suis une personne excessive et j’ai voulu relever un défi ».

Ce fut Montréal-New-York, on s’en souvient.

« Je dispose énormément d’énergie. Dans les années 2000, on m’aurait diagnostiquée hyperactive. Cette séquence est survenue au moment où je réorientais ma profession. Je disposais de temps libre que je devais optimiser. Je m’étais alors donnée deux ans pour relancer ma carrière ».

Alexandra venait alors de quitter un emploi à la télévision où on la voyait à tous les jours en direct pour des reportages.

« Je me suis aperçue que le temps représente un luxe dans la vie. Lorsque j’agis, ça doit devenir utile et courir, ça te rend plus fort. La course à pied m’a permis de ne pas m’impatienter car je me sentais libre lorsque je chaussais mes souliers à chaque jour. Courir, c’est du bonheur gratuit. »

Auparavant, le verbe courir revêtait une toute autre signification pour Alexandra comme « piquer une course pour prendre l’autobus ! Rien d’agréable, n’est-ce pas ? » Elle a vite réalisé le contraire. « Ça m’a rendu forte mentalement. J’éprouvais un sentiment d’invincibilité, une satisfaction qui t’éloigne de la vanité, qui te rapproche de la terre. »

Les honneurs, les performances, les médailles, elle laisse ça aux autres. « Cette pratique te donne confiance, t’allège, t’anoblit et vient confirmer combien l’être humain représente une belle machine. Tu deviens plus tonique, tu te sens pratiquement comme une ballerine».



À son retour de vacances, Alexandra traverse actuellement un horaire surchargé. Pas facile de conjuguer l’entraînement et le travail. La veille de notre rencontre, elle s’était couchée à 18h, complètement exténuée. « J’ai mis des bouchons dans mes oreilles, un bandeau sur mes yeux et je me suis recroquevillée dans mon lit au sous-sol. J’en ressentais vraiment le besoin pour faire le plein. » C’est ce qu’on pourrait qualifier d’écoute de son corps. Et il en est ainsi quand elle court.

« J’ai pris les mesures nécessaires pour ne pas arrêter de courir car il n’y a rien de plus important pour moi. J’en ai vraiment besoin pour mon équilibre. Puis, j’ai réalisé que j’étais « moumoune » avant de courir. Tu sais, les coureurs ne se cassent pas le bicycle dans la vie », confie Alexandra qui a même fait installer une douche dans son studio afin de pouvoir courir même lors des pauses quand elle enregistre des émissions !

« Quand tu cours, tu deviens moins dédaigneuse. Les coureurs, ils se touchent même en sueur ! Je ne suis plus faite en chocolat depuis que je cours !» Elle m’a fait rire.

En fait, l’unique période où elle a dû prendre une pause de l’entraînement fut du mois d’août jusqu’en novembre l’an dernier, alors qu’elle préparait une participation à l’émission les Dieux de la danse avec Pierre-Yves Lord.

« Rien ne viendra hypothéquer mon bonheur et pour être heureuse, je dois courir. Je suis un bon soldat, une tête de cochon et mon orgueil n’est pas mal placé. »

Elle désirait prendre part au marathon de Montréal en septembre prochain mais à cause de ce surplus de travail, elle a dû se résigner. « Mon défi sera plutôt de trouver le temps de courir quatre fois par semaine lors des prochains mois. Avec Montréal, j’étais en train de me créer un faux défi, une perception illusoire de réussite. Avec la course à pied, je dois arriver à allier ma vie personnelle, mes deux enfants, sans oublier la lecture. » Voilà pourquoi elle a fait appel à Jean-Yves Cloutier afin de l’orienter correctement.

Avec son livre de recettes publié tout récemment, les gens mangent mieux, particulièrement les coureurs. Par conséquent, elle rend service. D’ailleurs, cette publication connaît des résultats incroyables au niveau des ventes. « On n’a jamais vu ça depuis Sœur Angèle ! », ajoute-t-elle.

Alexandra prend une revanche sur elle-même car à l’école, elle détestait les cours d’éducation physique. « Je les ratais et je réalise aujourd’hui que je faisais fausse route. J’attendais mes amis après leurs pratiques. Je peux t’affirmer que je vais courir avec mes petits enfants dans le futur ! ».

Elle s’est aperçue de son impact positif envers la population. « En avril dernier, je me retrouvais à Québec. Un matin, j’ai invité les gens via les réseaux sociaux à venir me rejoindre pour un entraînement près du Château Frontenac. Je me suis retrouvée avec une centaine de personnes ! » Voilà l’importance d’une femme comme Alexandra Diaz pour inciter les gens à bouger et aussi pour valider la raison de ma visite chez-elle.

« Je suis une latino et je m’assume. Je n’ai pas le physique d’une coureuse mais j’ai un beau sourire et ma force de caractère. J’ai acheté de bons souliers, un bon soutien-gorge pour ne pas en avoir un à Sherbrooke et l’autre à Rimouski, je bénéficie des conseils d’un bon coach et je cours. »

Est-ce que l’on peut affirmer sans se tromper que la course à pied à véritablement mouler la vie d’Alexandra Diaz ? Je vous le confirme car son témoignage en fait preuve.

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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