LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : vendredi 08 août 2014 10:39

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

vendredi 08 août 2014

La souffrance ne lui fait pas peur !



Yanick Lafleur de Sorel-Tracy adore les sensations fortes. Il pratique les sports où rien n’est facile. Quand il s’implique, c’est à 100%. Son corps a beaucoup souffert et il souffre encore. Mais, pas question d’arrêter. Tant qu’il pourra, il avancera dans le temps en provoquant l’impossible.

Jeune, il excellait au football à titre de porteur de ballon. Malgré sa petite taille, il défiait l’adversaire et fonçait droit devant lui. Puis, au fil des années, il a voulu retrouver cette adrénaline, cette essence qui lui fait vivre des moments grandioses.

Il s’est mis à descendre les montagnes à vélo durant l’été. L’hiver, c’est en ski ou en planche à neige. Hockeyeur à ses heures pour combler les longues soirées hivernales, on peut dire que c’est peut-être l’un des rares sports où c’est l’agrément…et même encore ! Il a expérimenté le vélo de route mais il s’est rapidement aperçu que cette discipline n’arrivait pas à lui procurer le sentiment intense de liberté et de pure satisfaction qui ont marqué son existence.

Possiblement afin de suivre la vague et la mode des dernières années, il a découvert la course à pied depuis quelques mois. Malgré la souffrance de ses nombreuses blessures de jadis qui ne cessent de l’envahir, il garde le cap et regarde droit devant. Il fait fi de tous les obstacles qui peuvent se dresser face à sa progression. On voit qu’il possède les atouts d’un athlète naturel.

Depuis quelques semaines, Yanick vit une nervosité suscitée par une décision prise dont le but est de ne pas lâcher prise. Il admet que la course à pied ne peut se comparer aux autres sports difficiles qu’il a pratiqués. Rigueur, régularité, intensité se veulent des facettes qu’il doit apprivoiser s’il désire atteindre son but avec distinction, soit de courir son premier marathon à Québec le dimanche 24 août prochain.

Si je vous parle de lui dans cet article, c’est que j’aurai le plaisir de l’accompagner lors de cette aventure, tout comme je l’ai fait avec Dominic Arpin à l’automne 2013 à Montréal et Brian Brochet à Ottawa le printemps dernier. Il faut croire que je commence à y prendre goût !

Sachant que Yanick se sentira plus en sécurité de cette façon, je n’ai jamais hésité à accepté cette invitation. Courir un marathon avec une autre personne exige des ajustements et surtout une mentalité complètement différente. C’est comme si on lui dédiait l’épreuve, notre temps…et toute la nervosité qui l’entoure.

Car je terminerai en même temps que lui avec une fierté unique, autre que celle que je peux vivre lorsque je cours pour moi. Je sais très bien ce qui lui passera par la tête lors de ce 42km et particulièrement sur le fameux boulevard Champlain pour les 12 derniers kilos. Mon objectif sera de lui changer les idées dans le but ultime qu’il en vienne à soutirer le plus de facteurs positifs d’une telle course.

Pour la première fois dans sa vie sportive, je le sens insécurisé. Je sais qu’il est envahi par la peur, la crainte de l’inconnu sachant très bien qu’il ne se retrouvera pas assis dans une chaise longue au Club Med lors de cette matinée. J’ai hâte de voir quelle sera sa réaction lorsqu’il franchira le fil d’arrivée car je sais très bien que ce marathon pourrait devenir le premier d’une longue série.

Enfin, on verra bien.


Daniel Lequin

danielmedaille@hotmail.com

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