De Catherine-Legardeur
en passant par le quai Richelieu
et la fameuse Lettre
En attendant la venue de la
scène COVID-19 sur le quai
Catherine-Legardeur où vous
serez appelés à être passés,
pour y accéder, dans une «
douche » de fumigation.
Laquelle
soulève plusieurs questions de
nature chimiosanitaire,
presque aussi sérieuses que le
virus lui-même. Voici donc
quelques suggestions pour
améliorer l’expérience citoyenne
à cet endroit, où je me trouvais
la semaine passée.
-
Une place citoyenne doit
être réservée uniquement aux
citoyens. Il faudrait y
interdire la circulation
automobile.
-
Faire le ménage, même en
mode pandémie, et aménager
le tout comme un jardin
public. Ce n’est pas
intéressant de s’y promener.
Le tout fait négligé.
D’ailleurs, regardez la
photo prise ce beau 23 mai
2020 en après-midi, il n’y a
pas un « chat ».
Pourquoi?
-
Le site manque d’ombre.
Autant, Regard sur le
fleuve situé à quelques
mètres est accueillante, en
partie à cause de ses zones
de fraîcheur; autant le quai
Catherine-Legardeur est une
zone de chaleur, qui ne
dégage pas de chaleur.
Centre d’arts contemporains de
Sorel-Tracy
Comme je l’ai écrit
antérieurement, Sorel-Tracy n’a
pas d’idées de trop pour
améliorer sa qualité de vie et
son rayonnement. On comprend
cependant, à consulter les
réseaux sociaux, que plusieurs
se questionnent sur la
pertinence de ce projet relié
aux arts contemporains,
notamment l’ex-conseillère
municipale dans le Vieux-Saurel,
Corina Bastiani.
J’ai donc fait une exception et
j’ai écouté en différé, une
partie du dernier
conseil municipal de la ville de
Saurel du 19 mai 2020
où le conseiller Patrick
Péloquin a fait un long exposé
de plus de 10 minutes sur le
sujet (à partir de la 15e minute)
pour vanter les mérites du
projet. J’avais 3 questions
réellement basiques sur le
sujet, genre qui expose au grand
jour mon ignorance du sujet et
mon inculture. Malheureusement,
elles n’ont pas été répondues.
Premièrement, qu’est-ce que
l’art contemporain? Ça, c’est
réellement basique comme
question. Mais, je suis prêt à
gager un gros 10 $ avec
quiconque que si on avait posé
la question individuellement aux
neuf membres du conseil
municipal, nous aurions eu
9 réponses différentes et
inexactes. Pourtant, le bail
emphytéose pour le projet a été
adopté unanimement.
Mais la vraie question est :
« Qu’est-ce que l’art
contemporain et quelles sont ses
affinités avec le profil
socioculturel des citoyen(ne)s
de la région de Saurel? »
Autrement dit, en considérant
que la culture et le
divertissement sont deux choses
différentes, n’aurions-nous pas
été mieux servis par exemple,
par l’installation l’été de
glissades d’eau, transformables
en son équivalent hivernal?
Post-scriptum – selon Wikipédia :
« L'art contemporain désigne
— de façon générale et globale —
l'ensemble des œuvres produites
depuis 1945 à nos jours, et ce
quels qu'en soient le style et
la pratique esthétique, mais
principalement dans le champ des
arts plastiques. » C’est un
peu, n’importe quoi. En
ce sens, est-ce que Saurel a
fait enquête sur la façon dont
sont reçues les différentes
œuvres contemporaines
éparpillées aux quatre coins de
la ville?
Deuxième question, de base :
Pourquoi Saurel? Pourquoi, si on
comprend le sens des mots mêmes
du conseiller Péloquin, un
équipement aussi prestigieux et
unique comme un centre d’arts
contemporains vient-il s’établir
à Saurel? Une région dont la
population est plus portée a
priori, ce n’est pas péjoratif
de le dire, sur le sport, les « poker
run » et autres
divertissements comme les
Festivals westerns et les
expositions de vieilles
automobiles.
Il est généralement accepté que
plus un équipement ou une
activité est spécialisé (ex. :
l’art contemporain), plus son
bassin de population doit être
large pour la rentabiliser au
sens public du terme. Nous
sommes 50 000 dans la MRC
Pierre-De Saurel, pourquoi alors
des Longueuil ou Laval ne se
sont-elles jamais montrées
intéressées à ce prestigieux
projet, qui vivotait dans les
cartons depuis plusieurs années?
Je ne suis pas contre la culture
ou contre les projets qui nous
mettraient sur la « map ». On
contraire, on en manque dans
Saurel. Mais encore faut-il
s’assurer qu’il s’agit d’un
projet adapté à notre
population. Souvenons-nous que
le restaurant Les Années
folles s’est lancé dans un
créneau de marché
hyperspécialisé avec une
structure de prix peu adaptée à
la réalité locale, avec un
résultat mitigé.
Ma troisième question porte sur
la gouvernance du Centre d’art
contemporain. Qui sont ses
administrateurs et quel est leur
niveau de compétence
individuelle pour gérer ce
projet de quelques millions de
dollars? Par le biais du
Registraire des entreprises du
Québec, on y apprend (NEQ :
1142378851) qu’ils sont au
nombre de quatre, tous résidents
à l’extérieur de la région
immédiate de Saurel et dont la
profession première semble être
liée au milieu artistique.
En présumant de la bonne foi de
tous, il serait opportun que le
conseil d’administration du
Centre d’arts contemporains soit
renforcé par des gens de la
région de Saurel, qui possèdent
des compétences
technico-économiques et
financières.
À ce titre, laissons le mot de
la fin à Sophie Brochu, nouvelle
présidente-directrice générale
d’Hydro-Québec : « Je fais
des erreurs, dit-elle. Mais je
m’entoure de gens plus forts que
moi pour éviter de faire les
erreurs que je pourrais faire
toute seule. On est une
équipe. » (La
Presse Plus,
30 mai 2020).
Question boni : Qu’en est-il de
l’acceptabilité sociale de ce
projet? Il faudrait peut-être
franchement la vérifier.
La fameuse Lettre sur
Développement socio-économique
post-pandémie de la MRC
Pierre-De Saurel
La
Lettre
fait du chemin. Tout le monde
dans Pierre-De Saurel veut
maintenant se lancer dans
l’examen de nos façons de faire
du développement économique dans
la région, une question qui
aurait dû être adressée depuis
au moins une dizaine d’années.
Ainsi, le député de Richelieu,
M. Jean-Bernard Émond « …
souhaite amorcer une réflexion
collective portant sur la
gouvernance du développement
économique de la région de
Sorel-Tracy, en collaboration
avec les différents acteurs du
milieu »…
sur invitation.
J’invite donc M. Émond, avant de
lancer ses invitations, à
réaliser au moins 3 actions
préparatoires.
Premièrement, déposer l’étude
sur le transport dans la région
de Saurel, y incluant le volet
concernant le pont Saurel-Lanoraie,
tel que promis au lendemain de
son élection en octobre 2018.
Celle-ci pourrait servir
d’intrant à la réflexion
collective en question.
Deuxièmement, se coordonner au
minimum avec les villes de la
MRC Pierre-De Saurel pour
réaliser cette réflexion
collective. Pour l’instant, le
tout semble se présenter en
ordre dispersé. La Lettre
ci-haut mentionnée ne stipulait
telle pas que : « Le
leadership qui sera nécessaire
pour y arriver et s’y maintenir,
s’il peut être celui d’un
individu ou d’un groupe en
particulier, ne doit pas s’y
confiner. Il doit impérativement
se baser sur la synergie du
travail d’équipe et faire appel
à la diversité des talents et
des compétences de l’ensemble
des citoyen(ne)s de notre
communauté… Ce qui fera la
différence entre le succès et
l’échec et qui a été l’une de
nos grandes lacunes au cours des
dernières années, sera notre
capacité à nous unir et à
travailler ensemble, avec
résolution et en concertation,
dans la durée. »
Troisièmement action, celle-ci
m’a été soufflée par un ami, il
pourrait être intéressant en vue
de cette réflexion collective,
de consulter les gens qui
étaient en place lors de l’électro-choc
des années 90 et qui a mené à la
fusion. L’expérience ne s’achète
pas ni le recul par rapport aux
événements passés, afin d’éviter
quelques pièges. Alors, pourquoi
ne pas profiter de ce
savoir-faire gratuit et généreux
qui n’attend que pour aider. Je
pense entre autres à Sylvain
Simard, Marcel Robert, Claude
Pothier ou Émile Parent et mille
excuses si j’oublie des noms.
Laissons le mot de la fin à ce
géant qu’était Jacques Parizeau
qui disait, selon son biographe,
Pierre Duchesne : « … si, en
politique, on n’a pas envie de
changer le fond des choses, ça
devient un jeu, un jeu
d’influences, de groupes de
pression. » Et cela ne
l’intéressait pas de rajouter
Duchesne. (Source : Le Devoir,
30 mai 2020).
Jocelyn Daneau,
isolé,
jocelyndaneau@gmail.com |