dimanche 25 décembre 2011
Azimut Diffusion,
diffuseur de spectacles ou de
mises en demeure?
Je suis assez mal à l’aise avec
la mise en demeure reçue par
huissier par le citoyen Michel
Piché de la part d’Azimut
Diffusion. Je ne veux pas
commenter le contenu de
celle-ci. Je veux seulement en
commenter l’utilisation. Je
ne veux surtout pas prendre le
parti de l’un ou l’autre.
Globalement, je comprends que
monsieur Piché aurait un peu
trop « forcé »
publiquement quant à son opinion
sur le bien-fondé et la gestion
du projet de rénovation de la
salle Georges-Godling, sous la
responsabilité d’Azimut. Cette
dernière serait d’avis que sa
réputation et sa crédibilité y
incluant celle de son Conseil
d’administration sont en cause.
Azimut demande donc à monsieur
Piché de se rétracter
publiquement.
RAPPEL :
J’ai adopté dans la rédaction de
mes chroniques, les règles du
magazine français Le Point
: rigueur, impertinence et
indépendance d’esprit. Ce
qui implique que
la
liberté de parole vient avec
l’obligation morale de ne pas
dire n’importe quoi.
Ceci étant, appelons les choses
par leur nom, cette mise en
demeure d'Azimut Diffusion qui
fait un excellent travail comme
diffuseur de spectacles, est une
erreur.
Pourquoi?
Premièrement,
il est malsain qu’un organisme
financé en partie par les taxes
des contribuables veuille faire
taire un citoyen dans un débat
qui est de nature politique, en
utilisant la voie légale. À ce
titre, nous sommes tous
susceptibles de recevoir des
mises en demeure, y incluant
votre humble chroniqueur. À
mon sens, cette mise en demeure
est un déni de démocratie et un
abus de fond public.
Verrait-on le gouvernement du
Québec envoyer des mises en
demeure à quiconque critique et
même, déblatère sur le Plan
Nord? Verrait-on le Conseil
d’administration de l’Hôtel-Dieu
faire de même à l’encontre de
quelqu’un qui se plaindrait
publiquement des délais à
l’urgence?
Deuxièmement,
si un citoyen prend une position
sur un dossier public et qu’il
peut faire du « millage »
avec un argumentaire rigoureux
ou non, c’est qu’il y a des
doutes. Si Azimut Diffusion
croit en son projet, qu’elle
l’explique et le réexplique
publiquement, chiffres et
justifications à l’appui.
Autrement dit, Azimut aurait été
mieux avisé de se doter d’une
politique de communication
adéquate pour expliquer son
projet au lieu de vouloir faire
taire un citoyen en se cachant
derrière des moyens légaux.
L’utilisation d’une mise en
demeure contre le citoyen Piché
est à ce titre, un moyen très
peu élégant, voire de facilité.
C’est un moyen qui soulève
des doutes quant à la
crédibilité de tout ce qui
entoure la réalisation du projet
de rénovation de la salle
Georges-Godling.
Revenons à l'exemple du Plan
Nord. Que l'on soit d'accord ou
non avec ce projet, le
gouvernement du Québec profite
de chaque tribune pour
l'expliquer et le réexpliquer.
Ce souci de pédagogie sur fond
de développement économique a un
objectif, l'acceptabilité
sociale du Plan Nord.
Troisièmement,
Azimut en envoyant cette mise en
demeure vient de créer à court
terme un martyr en monsieur
Piché. À moyen et long terme,
elle vient de créer un « monstre »
en la personne des multiples
citoyens qui vont dorénavant
scruter la réalisation de ce
projet avec encore plus
d’opiniâtreté. À vouloir
faire taire un citoyen avec des
moyens inappropriés, on vient de
créer un groupe informel,
hétéroclite, quelques fois
inexpérimenté et très motivé de
surveillance du projet de
rénovation de la salle Georges-Godling.
Ce groupe n’attribuera aucune
marge d’erreur aux gestionnaires
du projet et prendra la parole
publiquement avec tous les
risques de dérapage que cela
peut occasionner.
Globalement, avec cette mise en
demeure, je perçois des effluves
de politicaillerie. Je ne
comprends pas que le Conseil
d’administration d’Azimut
Diffusion se soit embarqué dans
une galère semblable.
Le conseil d’administration d’un
organisme supporté par des fonds
publics doit éviter de faire de
la politique. Il doit être
au-dessus de la mêlée. C’est sa
crédibilité de gestionnaire qui
est en jeu.
En cette fin de 2011
Dans le monde complexe qui est
maintenant le nôtre, la vie
publique n’est pas de tout
repos. Ainsi au terme de 2011,
je salue avec déférence les
hommes et les femmes qui y
œuvrent. Je salue
particulièrement les membres du
conseil municipal de Sorel-Tracy
ainsi que l’ensemble des
employés de la ville. Pour 2012,
mes meilleurs vœux de bonheur et
surtout, de santé.
Je tiens à saluer
particulièrement monsieur Réjean
Dauplaise que j’ai critiqué
régulièrement comme maire. Je
lui souhaite une année 2012 à la
hauteur de ses espérances.
Surtout, je lui souhaite à lui
et sa famille, la santé, le bien
le plus précieux.
À vous fidèles lecteurs, je
m’incline humblement et je vous
dis merci de me lire et de
revenir aux deux semaines.
J’espère que vous serez au
rendez-vous en 2012, en santé.
Jocelyn Daneau
Saurelois, fier citoyen de
Sorel-Tracy!
Adresse courriel :
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internet :
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