LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 25 décembre 2011 09:42

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE



           
LA CHRONIQUE, DE JOCELYN DANEAU
 

dimanche 25 décembre 2011


Azimut Diffusion, diffuseur de spectacles ou de mises en demeure? 

Je suis assez mal à l’aise avec la mise en demeure reçue par huissier par le citoyen Michel Piché de la part d’Azimut Diffusion. Je ne veux pas commenter le contenu de celle-ci. Je veux seulement en commenter l’utilisation. Je ne veux surtout pas prendre le parti de l’un ou l’autre. 

Globalement, je comprends que monsieur Piché aurait un peu trop « forcé » publiquement quant à son opinion sur le bien-fondé et la gestion du projet de rénovation de la salle Georges-Godling, sous la responsabilité d’Azimut. Cette dernière serait d’avis que sa réputation et sa crédibilité y incluant celle de son Conseil d’administration sont en cause. Azimut demande donc à monsieur Piché de se rétracter publiquement.  

RAPPEL : J’ai adopté dans la rédaction de mes chroniques, les règles du magazine français Le Point : rigueur, impertinence et indépendance d’esprit. Ce qui implique que la liberté de parole vient avec l’obligation morale de ne pas dire n’importe quoi.  

Ceci étant, appelons les choses par leur nom, cette mise en demeure d'Azimut Diffusion qui fait un excellent travail comme diffuseur de spectacles, est une erreur.  

Pourquoi? 

Premièrement, il est malsain qu’un organisme financé en partie par les taxes des contribuables veuille faire taire un citoyen dans un débat qui est de nature politique, en utilisant la voie légale. À ce titre, nous sommes tous susceptibles de recevoir des mises en demeure, y incluant votre humble chroniqueur. À mon sens, cette mise en demeure est un déni de démocratie et un abus de fond public. 

Verrait-on le gouvernement du Québec envoyer des mises en demeure à quiconque critique et même, déblatère sur le Plan Nord? Verrait-on le Conseil d’administration de l’Hôtel-Dieu faire de même à l’encontre de quelqu’un qui se plaindrait publiquement des délais à l’urgence?  

Deuxièmement, si un citoyen prend une position sur un dossier public et qu’il peut faire du « millage » avec un argumentaire rigoureux ou non, c’est qu’il y a des doutes. Si Azimut Diffusion croit en son projet, qu’elle l’explique et le réexplique publiquement, chiffres et justifications à l’appui. Autrement dit, Azimut aurait été mieux avisé de se doter d’une politique de communication adéquate pour expliquer son projet au lieu de vouloir faire taire un citoyen en se cachant derrière des moyens légaux. L’utilisation d’une mise en demeure contre le citoyen Piché est à ce titre, un moyen très peu élégant, voire de facilité. C’est un moyen qui soulève des doutes quant à la crédibilité de tout ce qui entoure la réalisation du projet de rénovation de la salle Georges-Godling. 

Revenons à l'exemple du Plan Nord. Que l'on soit d'accord ou non avec ce projet, le gouvernement du Québec profite de chaque tribune pour l'expliquer et le réexpliquer. Ce souci de pédagogie sur fond de développement économique a un objectif, l'acceptabilité sociale du Plan Nord.  

Troisièmement, Azimut en envoyant cette mise en demeure vient de créer à court terme un martyr en monsieur Piché. À moyen et long terme, elle vient de créer un « monstre » en la personne des multiples citoyens qui vont dorénavant scruter la réalisation de ce projet avec encore plus d’opiniâtreté. À vouloir faire taire un citoyen avec des moyens inappropriés, on vient de créer un groupe informel, hétéroclite, quelques fois inexpérimenté et très motivé de surveillance du projet de rénovation de la salle Georges-Godling. Ce groupe n’attribuera aucune marge d’erreur aux gestionnaires du projet et prendra la parole publiquement avec tous les risques de dérapage que cela peut occasionner. 

Globalement, avec cette mise en demeure, je perçois des effluves de politicaillerie. Je ne comprends pas que le Conseil d’administration d’Azimut Diffusion se soit embarqué dans une galère semblable. 

Le conseil d’administration d’un organisme supporté par des fonds publics doit éviter de faire de la politique. Il doit être au-dessus de la mêlée. C’est sa crédibilité de gestionnaire qui est en jeu. 

En cette fin de 2011 

Dans le monde complexe qui est maintenant le nôtre, la vie publique n’est pas de tout repos. Ainsi au terme de 2011, je salue avec déférence les hommes et les femmes qui y œuvrent. Je salue particulièrement les membres du conseil municipal de Sorel-Tracy ainsi que l’ensemble des employés de la ville. Pour 2012, mes meilleurs vœux de bonheur et surtout, de santé. 

Je tiens à saluer particulièrement monsieur Réjean Dauplaise que j’ai critiqué régulièrement comme maire. Je lui souhaite une année 2012 à la hauteur de ses espérances. Surtout, je lui souhaite à lui et sa famille, la santé, le bien le plus précieux.  

À vous fidèles lecteurs, je m’incline humblement et je vous dis merci de me lire et de revenir aux deux semaines. J’espère que vous serez au rendez-vous en 2012, en santé. 

Jocelyn Daneau
Saurelois, fier citoyen de Sorel-Tracy!
Adresse courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Site internet : www.jocelyndaneau.com
Sur TWITTER: http://twitter.com/#!/JocelynDaneau 

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