Par Hélène Goulet

CHRONIQUE : DE QUOI J'ME MÊLE !
Par Hélène Goulet
 

Une croisée de chemins…

Mardi 19 octobre 2010

Les grands moments de la vie sont souvent marqués par un déménagement : quitter la maison familiale pour les études, voler de ses propres ailes, emménager avec un conjoint, le quitter quelques années plus tard… 

Cet automne, je dois vivre deux déménagements à un intervalle d’un mois, ça c’est du changement mes amis… Un changement heureux, il faut préciser. 

C’est là que j’ai réalisé que le style de déménagement, ça indique ton âge réel. 

À 17 ans, quand j’ai quitté la maison pour aller étudier à Montréal, mon père a rempli le char et c’était fait. Mes amies et moi avions loué un meublé et nous n’avions que quelques affaires personnelles à emporter. 

Dans la vingtaine, lorsque j’ai décidé d’emménager avec mon ancien chum, il y avait déjà pas mal plus d’affaires à transporter. Quelques vieux meubles achetés dans une brocante, un autre vieux meuble issu de mon enfance que je voulais conserver par sentimentalité – une vieille bibliothèque aujourd’hui rendue chez ma fille Clo pour les mêmes raisons –  un peu plus de livres et de souvenirs. On essaie de s’installer un peu plus confortablement, on se fait un nid. 

Là, l’auto du père était insuffisante. Ça prend d’autres autos ou camionnettes réquisitionnées dans notre entourage. Mais malgré tout, ça demeurait quand même assez convivial, puisqu’il suffisait, alors, d’acheter une caisse de 24 et de la pizza pour contenter tous ceux et celles qui aidaient. C’était le bon temps ! 

Puis viennent certains déménagements obligés, un peu moins charmants. Séparation, deuil, événements qui nous forcent contre notre gré à effectuer un virement à 180 °. Les déménagements, alors, constituent une déchirure dans notre vie. 

Aujourd’hui, c’est toutefois une nouvelle vie qui m’attend, mais elle n’est pas tributaire de cette catégorie de changement, heureusement. 

Cependant, signe des temps, un déménagement à mon âge ne se paie malheureusement plus en bière et en fast food. Eh oui, on doit se payer un vrai déménageur et même là, il y a de l’ouvrage en masse avant le jour J ! 

Je viens de déménager récemment, ce qui explique, d’ailleurs, la publication un peu plus aléatoire de mes chroniques durant ces dernières semaines. 

Quand les déménageurs sont arrivés, tout était prêt, grâce en – très – grande partie à mon chum, véritable spécialiste de l’emballage et de l’organisation en matière de déménagement. Merci, merci. Je suis pas mal moins compétente que lui, à vrai dire. 

Dans un déménagement de baby boomers, il y a toutes ces choses qu’on accumule et qu’on veut conserver, même si ça fait des lustres que les dites bébelles sont enfouies dans des boîtes bien ficelées. 

-         Tu veux garder ça ? Pourquoi ?

-         Parce que, bon.

-         T’es sûre ?

-         Beenn… Mhmmmm… (ça, ça veut dire pas d’argument rationnel) … Ouin, je pourrais peut-être porter ça au Recyclo-Centre… 

Parfois, il y a bien des deuils à faire, mais un coup décidé, on passe à autre chose. Finalement, durant ce dernier mois, j’ai fréquenté le Recyclo-Centre tous les deux jours, rien de moins, c’est dire comment j’ai fait une femme de moi ! 

Et, hin, hin, hin, nous en sommes rendus à faire le ménage CHEZ mon chum. Just watch me, dirait l’autre… 

Notre déménagement s’effectue en effet en plusieurs étapes, puisque je devais quitter ma maison avant de pouvoir emménager dans la nôtre. 

Et cela sera certainement l’objet d’une autre chronique, dans quelques semaines, puisque je vais quitter Sorel pour émigrer à Tracy !  Une première dans ma vie de Soreloise de souche.

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés
© 2000-2010