vendredi 29 mai 2020

Des restaurateurs apprécient la fidélité de leur clientèle


Marcel Boulet, le co-propriétaire du Fougasse est fier que sa clientèle soit restée fidèle. Crédit: Steve Gauthier


Par Annie Bourque, vendredi 29 mai 2020

En attendant la réouverture des salles à manger, plusieurs restaurateurs de la région se considèrent chanceux de compter sur la fidélité de leur clientèle. C’est le cas du restaurant Le Fougasse qui a concocté un menu à prix raisonnable permettant de se régaler sans le moindre effort.


Un menu original du restaurant Le Fougasse.
Crédit: Steve Gauthier

Dès le début de la pandémie, personne n’a cédé à la panique. « Il faut continuer à avancer et à se réinventer », confie Danielle Boulet, la co-propriétaire. Avec seulement 7 membres du personnel sur 40, l’équipe s’est lancée dans la préparation et livraison de repas qui connaissent beaucoup de succès.

À la Fête des mères, les serveurs ont assisté à des scènes émouvantes sur le seuil des résidences.  En ouvrant la porte, certaines mamans ont fondu en larmes en apercevant la boîte cadeau offerte par l’un de leurs enfants.

L’ouverture prochaine des restaurants suscite un lot d’interrogations. « On est chanceux de compter sur une fidèle clientèle, mais est-ce qu’ils vont sortir pour venir souper ? Le midi, les gens qui sont en télé-travail prendront-ils la peine de sortir manger ? Et la distanciation sociale, cela ressemblera à quoi? », énumère-t-elle.

En observant l’ouverture des restaurants en Europe et à Miami, par exemple, Mme Boulet observe une absence d’achalandage.  Avec réalisme, elle appréhende une diminution de son chiffre d’affaires avec l’annulation du Gib Fest (Festival de la gibelotte) ou de Statera. Il n’est pas question de baisser les bras. Se réinventer, selon elle, consiste peut-être à proposer une autre facette de la restauration. « On a des projets qui s’en viennent, mais c’est trop tôt pour en parler », ajoute Mme Boulet.


La vie normale reprend peu à peu à l’Hôtel de la Rive avec l’ouverture du service de massothérapie. Crédit: Courtoisie.

Hôtel de la Rive

De son côté, le propriétaire de l’Hôtel de la Rive, Robert Faithfull a hâte aussi à l’ouverture de sa salle à manger. Entretemps, le déconfinement permettra l’ouverture ce mercredi 3 juin de la salle de massothérapie. Des mesures strictes ont été adoptées pour protéger les clients. « Le personnel est vêtu d’un équipement comme dans les hôpitaux avec jaquette et masque de protection », explique-t-il.

Entre chaque client, la salle sera entièrement désinfectée. Déjà, les réservations affluent car plusieurs veulent profiter d’un moment de détente en raison du stress créé par la pandémie.

M. Faithfull a vécu lui aussi une période difficile en constatant les annulations d’événements et de mariages. Son hôtel est resté ouvert étant considéré comme un service essentiel. L’homme a été obligé de mettre à pied une grande partie de son personnel. « Jamais, je n’aurais pensé vivre ça dans ma vie, dit-il. Là, le pire de la tempête est passé et je suis plus optimiste face à l’avenir.»

Plusieurs mariages ont été reportés en 2021 alors qu’il y avait déjà des réservations. « C’est un beau casse-tête », ajoute-t-il.

Entretemps, une douzaine d’employés sur 104 sont revenus au boulot. M. Faithfull compte en engager de nouveau une vingtaine dès la semaine prochaine grâce à la subvention du gouvernement fédérale qui défraie 75 % du salaire de ses employés.


Avec le déconfinement, la clientèle revient à ses habitudes de commander chez Tim Hortons.  Crédit: Steve Gauthier

Tim Hortons

Au début de la pandémie, en avril, la propriétaire du Tim Hortons Annick Richer a constaté que les Sorelois ont acheté en grand nombre du café et des beignes. Il faisait froid et les gens cherchaient sans doute du réconfort.

Plusieurs mamans, faute de garderie ont été obligées de rester à la maison avec leurs enfants. Mme Richer et son conjoint Dany Grenier ont compté sur des «vraies guerrières » pour tenir le fort durant ces derniers mois.


Des plexiglass ont été mis en place au Petit Québec pour protéger les clients et les serveurs. Crédit: Steve Gauthier

Le Petit Québec

Enfin, Georges Kasonis, propriétaire du restaurant Le Petit Québec mentionne de son côté que les Sorelois ont aussi été fidèles au rendez-vous durant la pandémie.  Il a pris la décision de fermer pour le déjeuner, mais de rester ouvert, le soir et le midi.

Ouvert depuis 1999, le restaurant fonctionne avec la moitié de son personnel, soit 12 employés sur 24. « On a été chanceux, le chiffre d’affaires est presque le même que l’an passé si on ne tient pas compte des déjeuners.»

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