vendredi 01 mai 2020

Réouverture des écoles :
Les autorités médicales se veulent rassurantes


Par Stéphane Martin, vendredi 01 mai 2020

Les autorités médicales se veulent rassurantes face à la décision du gouvernement du Québec de rouvrir les écoles primaires et les garderies. Ainsi, les journalistes ont participé vendredi matin à une rencontre de presse téléphonique avec le chef du département de pédiatrie du CISSS de la Montérégie-Est, Dr Jocelyn Lavigne.

La décision finale de retourner les enfants sur les bancs d’école étant laissée à la discrétion des parents, les pédiatres affirment se retrouver inondés de questions. Le docteur Lavigne a tenu à transmettre quelques pistes afin d’aider à faire un choix éclairé.


Dr Jocelyn Lavigne
Crédit photo : Gracieuseté du CISSS de la Montérégie-Est

« L’isolement chez les jeunes, tout comme chez les adultes, peut amener à développer des symptômes de maladie mentale comme la tristesse, l’anxiété et perdre ses repères. Il est vraiment important pour ces enfants d’entrer en relation sociale avec leurs pairs », lance d’emblée le docteur Lavigne.

En ce qui concerne le risque d’attraper la COVID-19, le docteur mentionne que si l’enfant n’a pas de maladie chronique et est en parfaite santé, il ne devrait pas y avoir d’inquiétude. « Si les parents se sentaient en confiance d’envoyer leurs enfants à l’école l’hiver passé alors que l’on était en saison d’influenza, vraisemblablement ces enfants seraient en mesure aujourd’hui de fréquenter l’école [malgré la COVID-19]. Dans le doute, il est toujours possible de consulter votre médecin. »

Docteur Lavigne revient aussi sur l’importance de gérer l’anxiété à la maison. « Les parents doivent être eux-mêmes rassurants et surtout éviter les messages contradictoires. Si l’on affiche, ÇA VA BIEN ALLER et qu’on a l’air paniqué du matin au soir, c’est sûr que ça suscite une grande contradiction et les enfants le sentent très bien. […] On continue de se laver tous les jours, de manger à des heures régulières, on ne reste pas devant la télévision du matin au soir, on se réserve du temps pour les apprentissages et les routines, c’est la meilleure façon de gérer l’anxiété », ajoute le spécialiste.

Il est évident qu’en cette période de pandémie, l’enfant ne retrouvera pas en classe la vie qu’il connaissait avant le confinement. Il y aura beaucoup de restrictions afin d’apprendre et de faire respecter la distanciation sociale. Il pourrait être plus tentant de conserver son enfant à la maison où lui est offert un environnement moins restrictif.

Questionné à cet effet, le professionnel en appelle à l’encadrement qu’offre le milieu scolaire. « Les enfants sont bien quand on leur donne un semblant de normalité, un horaire normé et cela inclut la fréquentation scolaire. Il faut comprendre que ces enfants-là ont le droit à leur apprentissage que les parents ont de la difficulté à procurer. […] Je retiens qu’il est plus favorable au développement de retourner à l’école », de conclure Jocelyn Lavigne.

L’auteur de ces lignes tient à rappeler qu’il n’existe pas de bonne ou de mauvaise décision et que le choix final appartient aux parents qui sont les mieux placés pour connaître leurs enfants et juger de leurs besoins.

 

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