vendredi 12 juin 2020
Appui moral de
la MRC à Saint-Roch-de-Richelieu

Les automobilistes peuvent voir
ces pancartes qui longent la
route dans la localité de
Saint-Roch-de-Richelieu. Crédit:
Annie Bourque

Par Annie Bourque,
vendredi 12 juin 2020
Le maire de
Saint-Roch-sur-Richelieu Alain
Chapdelaine s’est montré
satisfait de l’appui «moral »
adopté mercredi soir par les
conseillers régionaux du Conseil
de la MRC de Pierre-de Saurel
qui étaient réunis en
vidéo-conférence.
« C’est
un appui unanime »,
confie M. Chapdelaine, lors
d’une entrevue au SorelTracy
Magazine.
Lors de la séance, les
conseillers régionaux ont aussi
invité les municipalités
composant la MRC à soutenir
financièrement la Ville de
Saint-Roch-sur-Richelieu qui a
entrepris une bataille juridique
la menant jusqu’en Cour Surprême
face à l’entreprise Champag,
propriétaire de la plus grosse
champignonnière du Québec, à
Verchères.
« Déjà,
notre voisine, Saint-Ours nous a
offert 5000 $ qui aidera à
défrayer les frais juridiques
qui s’élèvent à plus de 200 000
$ », explique le
maire Chapdelaine.
La municipalité souhaite aussi
effectuer deux autres études
dont une sur l’impact
environnemental et l’autre sur
l’acceptabilité sociale du
projet. Cela devrait aussi
inclure un contrat à un
agronome.
Usine de substrat ou de
fumier
Les médias locaux et
Radio-Canada ont parlé
abondamment du dossier récemment
car l’entreprise veut construire
dans la localité de
Saint-Roch-de-Richelieu une
usine de substrat dans lequel
pousse les champignons.
La municipalité et plusieurs
citoyens s’opposent à ce projet
de 28 M$ qui pourrait permettre
la création de 25 emplois et une
centaine à Verchères. Sur la
route menant à Saint-Roch,
plusieurs affiches peintes à en
rouge indiquent « Stop à
l’usine de fumier » car
plusieurs soutiennent que le
projet alimentera en fumier la
champignonnière. Plusieurs
s’inquiètent des odeurs qui
émaneront du site.
La cause a été portée devant
les tribunaux. Dans un premier
temps, la Cour supérieure a
donné raison à la Ville de
Saint-Roch-sur-Richelieu. Puis,
en Cour d’appel, c’est Champag
qui a eu gain de cause. La Cour
suprême devrait se pencher sur
cette épineuse question à savoir
si ce projet d’usine est de
nature agricole ou industrielle.
Si la cause est acceptée, la
ville aura besoin d’environ 150
000 $ de plus afin de défrayer
les frais juridiques.
M. Chapdelaine souhaite aussi
obtenir l’appui des deux MRC
voisine soit celle de Vallée du
Richelieu et Marguerite d’Youville.
La prochaine séance du Conseil
de la MRC Pierre-de Saurel aura
lieu le 8 juillet à 20 heures.
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