mercredi 04 septembre 2019

Avenir de l’ancienne prison :
Que de la transformation de cannabis à l’intérieur des murs


Par Stéphane Martin, mercredi 04 septembre 2019

Il y avait séance d’information mardi soir à l’hôtel de ville de Sorel-Tracy entre les membres du conseil municipal, les résidents du secteur de l’ancienne prison et le promoteur Rolland-Pierre Chalifoux qui souhaite y implanter une usine de transformation du cannabis. Ce dernier avait au départ dans sa mire l’intention d’y faire pousser de la marijuana, mais a revu son projet pour différentes considérations, dont les odeurs générées dans le voisinage.

« On va vraiment juste transformer le cannabis. Le produit va arriver sous vide dans notre usine […] Ce qui sent en réalité, c’est le plan quand il pousse et nous ne le ferons pas. C’est la solution que l’on a trouvée suite à la consultation publique où il est ressorti que les odeurs inquiétaient la population. Ce que l’on veut faire, c’est des joints préroulés. On prend le produit, on le broie, on le roule dans les machines et on l’emballe dans des boites qui seront vendues par la SQDC. Tout entre et ressort sous vide, il n’y aura pas d’odeur et l’on ne fait pas de vente. », assure Monsieur Chalifoux qui voudrait investir 3M$ dans la bâtisse pour la rénover et acheter l’équipement nécessaire.

« On prévoit créer 40 emplois avec ce projet. C’est intéressant pour la région, on vient diversifier les secteurs d’économie et c’est bon pour la pérennité de la ville. Si le projet fonctionne, on sera impliqué dans la communauté en redonnant à des centres de réadaptation qui viennent en aide aux gens qui sont aux prises avec des dépendances. Je me lance dans ce projet de façon réfléchie. »

Au chapitre des emplois créés, l’homme d’affaires parle de travail bien rémunéré avec un salaire de départ à 16$ de l’heure. Différents postes seront à combler dont à la comptabilité et à l’administration. L’usine embauche également des chimistes, des ouvriers de maintenance, des superviseurs et des journaliers.

« Nous serons les 2es au Québec à nous lancer dans ce type d’industrie et l’on vise à devenir le plus gros producteur de joints au Canada », de renchérir Rolland-Pierre Chalifoux.

Les odeurs inquiètent toujours

Une vingtaine de citoyens du secteur de l’ancienne prison ont pris part à la rencontre d’information. Même après les explications répétées du promoteur, une vague d’inquiétude se faisait toujours sentir dans la salle au sujet des odeurs que pourraient générées par le projet.

À cet effet, Monsieur Chalifoux demeure inébranlable et assure à la population qu’elle ne sera pas incommodée ni par les odeurs ni par le bruit.  « Nous avons la possibilité de recycler un bâtiment désuet et non utilisé. Tout ce qu’il y a là va être mis à profit. Les clôtures, l’épaisseur des murs, les vitres blindées et les caméras, tout sera réutilisé. Nos équipements seront au sous-sol, il n’y aura pas de bruit. Ce sera de petits camions de Poste Canada qui feront le transport, il n’y aura pas de véhicules lourds dans le secteur. Si l’on transporte de trop grandes quantités de cannabis, la loi nous oblige à avoir des agents de sécurité armés et l’on ne veut pas cela. Le produit arrive sec et il n’y aura pas d’odeur. On parle de séchage simplement pour avoir le même taux d’humidité dans les plans, mais cela ne sentira pas », dit-il en toute transparence.

Si tout va comme prévu, Rolland-Pierre Chalifoux prévoit faire l’acquisition de l’ancienne prison le 1er octobre prochain.  Quant à la Ville de Sorel-Tracy, elle devra faire approuver le changement de zonage du secteur le 9 septembre.  Le projet pourrait aller en référendum si telle était la volonté des résidents du secteur.

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