
Vision Lavallière 2025
« Il faut
donner une chance à ce projet
ambitieux et inspirant de
réussir ! » - Sylvain
Rochon

Le député
Sylvain Rochon en compagnie de
Paul Messier de la SABL, avec
vue sur la Baie Lavallière.
Sorel-Tracy, 27 juin 2017 – Le
député de Richelieu à
l’Assemblée nationale, Sylvain
Rochon, appelle à une analyse
prudente des constats et des
conclusions de l’étude
hydrologique réalisée pour le
compte du Ministère des Forêts,
de la Faune et des Parcs (MFP)
sur la Baie Lavallière et le
bassin versant de la rivière
Pot-au-Beurre. Il invite à
considérer avec recul le contenu
de cette étude, soulignant que
le projet « Vision Lavallière
2025 » de l’UPA Montérégie peut
agir favorablement sur les
phénomènes perturbateurs
observés.
« Il y a, dans le projet
Vision Lavallière 2025, affirme
le député, l’agriculture de
demain. Il est ambitieux,
inspirant et il faut lui donner
la chance de réussir ».
Projet collectif s’étant valu
l’engagement de 78% des
producteurs agricoles concernés,
du jamais vu pour ce type
d’initiative
agro-environnementale, Vision
Lavallière 2025 veut instaurer,
dans le bassin versant de la
baie, des pratiques permettant
de minimiser significativement
les impacts de l’agriculture sur
le milieu naturel, le dépôt de
sédiments dans le bassin
hydrographique étant
particulièrement visé.
Dans le dossier de la Baie
Lavallière, trois objectifs
guident le député de Richelieu :
- La préservation du gagne-pain
des producteurs agricoles;
- La préservation du milieu
naturel;
- La prise en compte de l’apport
économique tant des activités
agricoles que récréotouristiques,
dont la région ne peut se
priver.

Les bonnes
pratiques agroenvironnementales
sont une passion pour Paul
Caplette de l'entreprise
Céréales Bellevue, à
Saint-Robert. Il montre ici au
député de Richelieu, Sylvain
Rochon, l'efficacité d'ouvrages
appelés "seuils de dissipation
d'énergie" pour ralentir la
vitesse de l'eau.
C’est, en un mot, à l’enseigne
de la « cohabitation » que loge
Sylvain Rochon, une cohabitation
«
éclairée et respectueuse
profitant des solutions qui se
profilent dont il serait
irresponsable de ne pas tenir
compte ». Il y a
ainsi lieu, pour Sylvain Rochon,
d’inscrire plusieurs des
constats de l’étude du MFP dans
une perspective nettement plus
optimiste.
L’étude insiste, par exemple,
sur le fait que la digue n’a
presque aucun effet sur les
inondations non printanières,
celles-ci résultant plutôt d’une
hausse du niveau du fleuve.
Elle le fait probablement parce
que l’UPA réclamait de
l’enlever, et que ces événements
sont beaucoup plus fréquents que
ceux attribuables aux épisodes
de pluie importante (voir page
25 de l’étude).
Par contre, et c’est très
important, l’étude affirme aussi
qu’un dragage d’entretien de la
rivière Pot-au-Beurre
permettrait en moyenne de faire
passer la durée d’une inondation
de trois journées à une journée
seulement pour les pluies qui
affectent la zone de récurrence
0-2 ans, et de trois journées à
zéro dans le cas de la Petite
Pot-au-Beurre (pages 29, 30 et
31). Il s’agit d’une différence
énorme d’un point de vue
agronomique.
De telles diminutions dans la
durée des inondations
offriraient aux producteurs
agricoles de la Baie Lavallière
une fenêtre d’opportunité
suffisante pour ensemencer leurs
champs à des dates suffisamment
hâtives le printemps pour que
les rendements à l’automne
soient intéressants, ce qui est
de moins en moins le cas. Les
producteurs agricoles que le
député a rencontrés insistent
beaucoup sur ce fait.
L’étude estime les coûts d’une
opération de dragage réalisée
dans le respect des normes
environnementales à 3 M$ et
qu’elle serait à refaire, en
tenant compte des pratiques
culturales actuelles, au bout de
14 ans. Elle ne manque toutefois
pas de signaler (page 74) que
« les
résultats du modèle considérant
les mesures d’atténuation de
l’érosion au sol montrent que de
telles mesures permettraient de
diminuer la fréquence des
travaux de nettoyage pour passer
de 14 ans à environ 25 ans … ».
Auparavant, l’étude
précise, au sujet du dragage
(page 35), que
« … si
cet axe de solution est retenu,
il devra être intégré à une
démarche globale visant à
réduire les apports en sédiments
dans le marais … ».
« Trois
millions de dollars sur 25 ans,
pour s’assurer de la bonne santé
financière de 12 entreprises
agricoles, c’est 10 000 dollars
par entreprise par année, moins
de 1% de la prime qui sera
accordée à Pierre Beaudoin pour
présider le CA de Bombardier en
2016 ! », s’exclame
Sylvain Rochon, qui ne
détesterait par ailleurs pas
l’idée que des travaux
d’aménagement plus ciblés et de
beaucoup moins grande envergure,
pour les problèmes d’inondation
les plus aigües, par exemple
dans le cas de la terre de la
famille Paul, puissent, dans
l’attente d’une solution
globale, faire l’objet d’une
évaluation sérieuse.

Paul Caplette
en compagnie du député Sylvain
Rochon au beau milieu d'une
bande riveraine constituée de
trèfle.
On lui répète, d’autre part, que
l’agriculture est le dernier
rempart à l’envahissement de la
Baie Lavallière par la
phragmite, qui est une
catastrophe pour la faune et la
flore. Bien que l’étude (page 4)
indique que la lutte contre
l’envahissement de la baie par
la phragmite constitue un
objectif faunique pour favoriser
la nidification de la sauvagine,
aucune analyse ni remarque n’est
faite dans le rapport sur le
potentiel de l’activité agricole
comme moyen de contrer ce fléau.
«
Est-ce que cette menace a été
suffisamment prise au sérieux ?
Il me semble que non »,
a poursuivi le député.
Sylvain Rochon trouve les
producteurs agricoles bien
avisés d’être prudents à l’égard
des offres que leur fait le
gouvernement en matière de
rachat de terres ou de
servitudes, surtout que l’étude
hydrologique précise (page 83)
que « …
le rachat ou l’acquisition de
servitudes d’inondation ne règle
qu’une partie de la
problématique et n’améliore
qu’en partie la condition du
marais. Cet axe de solution doit
donc être étudié conjointement
aux autres mesures de réduction
d’apports et de transports de
sédiments au marais ».
« Les
agriculteurs de la Baie
Lavallière sont mieux placés que
nous pour évaluer cette option
puisque la décision très
difficile de vendre ou pas une
terre est liée à plusieurs
considérations qui varient d’une
entreprise à une autre. Je serai
à leurs côté quelle que soit
leur décision », les
assure Sylvain Rochon.
Au plan environnemental, l’étude
hydrologique réserve certaines
surprises. Si le retrait de la
digue n’y est pas présentée
comme favorable, la mise en
place d’une vanne de contrôle
supplémentaire sur cette digue
est identifiée comme porteuse
d’un impact positif sur la faune
aquatique. Le député appuie donc
sans réserve cette demande des
responsables de la Société
d’aménagement de la Baie
Lavallière.
La suite des choses
Le député ne compte pas demeurer
les bras croisés avec le risque
de voir s’envenimer la
situation.
« Je vais continuer à être
proactif dans ce dossier. Je
suis impatient de connaître
l’évaluation que font l’UPA et
la MRC Pierre-De Saurel de
l’étude hydrologique et elles le
savent. Il y a, chez la majorité
des acteurs, une solide volonté
de trouver les meilleures
solutions dans ce dossier. Il
faut saisir cette opportunité et
agir en conséquence »,
a insisté Sylvain Rochon.
Le député conclu en faisant
sienne la dernière phrase de
l’étude hydrologique sur la Baie
Lavallière :
« Une
collaboration entre les acteurs
des différents milieux sera
toutefois nécessaire afin
d’assurer l’efficacité à long
terme des différentes solutions
possibles qui visent à mitiger
les problématiques causées par
les inondations et à valoriser
l’environnement du marais ».
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |