vendredi 29 novembre 2013
Signature d’un
protocole d’entente
Concertation en matière de
violence conjugale et
d’agression sexuelle
Par Annie
Bourque
Dans la région de Sorel, on
rapporte entre 10 et 15 cas
d’agressions sexuelles, a-t-on
appris hier lors de la
conférence de presse annonçant
un protocole d’entente en
matière de violence conjugale
et d’agression sexuelle entre
différents organismes de notre
territoire.
Au sujet de la statistique citée
plus haut, il s’agit aussi de
personnes, aujourd’hui adultes,
qui ont été agressées dans leur
enfance, a précisé Johanne
Gourde, la directrice du Centre
d’aide pour victimes
d’agressions sexuelles (CAVAS).
À ses côtés, la directrice de la
Maison La Source Lucie Héneault
ajoute avoir accueilli en 2012,
86 femmes victimes de de
violence conjugale de la part
d’un conjoint. De plus, 32
enfants ont été hébergés sur
place.
«Il est difficile de brosser un
portrait type d’un abuseur ou
d’une personne violente», a
mentionné Mme Gourde.
Sur le grand territoire couvert
par le CAVAS dont le siège
social est situé à
Saint-Hyacinthe, l’organisme a
reçu plus de 200 demandes
provenant d’une clientèle mixte
âgée de 12 ans et plus. De ce
nombre, une centaine de
personnes ont vécu une agression
sexuelle. On apporte du support
au proche de la victime que ce
soit un conjoint ou un parent.
Au Québec, entre 2008 et 2013,
on note une augmentation de 6 %
du nombre de plaintes concernant
les dénonciations d’agressions
sexuelles au Québec.
Les jeunes enfants victimes
d’agressions sexuelles sont pris
en main par la DPJ (Direction de
la protection de la jeunesse).
Des organismes comme la
Fondation Marie-Vincent peuvent
leur venir en aide.
Un processus rapide
Avec l’instauration de ce
nouveau protocole, une victime
d’un acte de violence ou d’abus
physique sera prise en charge
rapidement. Elle ne sera
nullement laissée à elle-même.
Le porte-parole de la Sûreté du
Québec, Jonathan Dupré a
expliqué le processus en
mentionnant être le premier
corps policier à signer un tel
protocole.
Dès que le répartiteur au poste
de police de la SQ reçoit un
appel concernant un cas d’une
femme battue ou d’un viol, un
policier se rend sur place.
«Même s’il n’y a pas de plainte
d’émise, on explique l’existence
des ressources qui peuvent lui
venir en aide», spécifie-t-il.
La victime peut même signer un
formulaire qui permet à un
organisme de la contacter. Dès
son arrivée au bureau, le
policier envoie par télécopieur
le formulaire à la Maison de la
Source, par exemple. Dans un
délai de moins 24 heures, on
contractera la victime de
violence conjugale.
Unis dans un seul but
Cette entente est signée entre
la Sûreté du Québec de la MRC
Pierre-de-Saurel, la Maison La
Source, le Centre d’aide aux
victimes d’agression sexuelle
(CAVAS), le centre d’aide aux
victimes d’actes criminels (CAVAC),
le centre de santé et de
services sociaux Pierre-de-Saurel
(CSSS), le directeur des
poursuites criminelles et
pénales, le centre jeunesse de
Sorel-Tracy et la Maison Le
Passeur.
«L’unification des instances de
concertation est une action
prioritaire pour nous. Toute la
population en sort gagnante», a
soutenu Robert James Borris,
chef d’administration des
programmes psychosociaux pour
les adultes –santé mentale et
dépendances- au Centre de santé
et de services sociaux Pierre-De
Saurel.
«La violence conjugale ou
l’agression sexuelle est une
problématique où le temps est
important. Dans notre région, ce
protocole permettra d’offrir des
délais raisonnables aux
victimes.»
Cette annonce survient dans le
cadre des 12 jours d’action pour
l’élimination des violences
envers les femmes. Cette
campagne débute le 25 novembre
(journée internationale de
l’élimination de la violence à
l’égard des femmes décrétée par
l’ONU) et se termine le 6
décembre qui est la journée
nationale de commémoration de la
tuerie de l’École Polytechnique.

À
l’avant-plan, Lucie Héneault
directrice de la Maison La
Source et Johanne Gourde et du
Centre d’aide pour victimes
d’agressions sexuelles (CAVAS).
À l’arrière, Francis Belzile et
Robert James Borris du CRSSS
Pierre-De Saurel et le
commandant de la SQ, André
Bouchard.
Des
ressources
disponibles
Pour les victimes
de violence
conjugale et
psychologique
-Maison La
Source :
450-743-2821
-Aide aux
conjoints violents :
À cœur d’homme :
418 660-7799
Pour les victimes
de viols ou
agressions sexuelles
-
www.Agressionssexuelles.gouv.qc.ca
: 1 888-933-9007
-CAVAC (Le
centre d’aide aux
victimes d’actes
criminels qui aide
les victimes pour le
processus judiciaire
et criminel) :
450-778-9992 ou
1-866-532-2822
-Hôpital
Honoré-Mercier
(Saint-Hyacinthe)
est le centre
hospitalier désigné
qui possède une
trousse
médico-légale pour
les victimes
d’agressions
sexuelles :
450-771-3333
-Cyberaide
(service national de
signalement
d’enfants exploités
sexuellement sur
Internet)
www.cyberaide.ca
1 866-658-9022
-CALACS
(Regroupement des
centres d’aide et de
lutte contre les
agressions à
caractère sexuels) :
1 877-717-5252 |
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