vendredi 02 septembre 2011
Sondage
pancanadien sur l’achat local de
fruits et légumes
Trois
Canadiens sur quatre
privilégient l’achat local
Montréal, le 1er septembre 2011
– Un vaste sondage pancanadien
réalisé par Léger Marketing pour
le compte d’Équiterre indique
que plus de trois Canadiens sur
quatre (78 %) disent prioriser
l’achat local. Le sondage «
Manger chez soi, pourquoi? »
visait à identifier les
motivations et obstacles à
l’achat d’aliments locaux des
ménages canadiens.
« Ce
sondage nous permet de constater
l’intérêt constant des Canadiens
pour l’achat local, mais aussi
de voir que leur motivation face
à l’achat local est beaucoup
plus d’ordre politique
qu’environnemental »,
explique Geneviève Puskas,
agente de recherche chez
Équiterre. Des Canadiens qui
privilégient l’achat local, 94 %
d’entre eux le font pour
encourager l’économie locale. Le
sondage révèle que les
consommateurs canadiens
préfèrent acheter un produit du
pays, même d’une province
éloignée, plutôt qu’un produit
des États-Unis et ce, même si
l’acheteur se trouve plus près
de la frontière américaine que
de l’origine du produit
canadien.
La provenance des aliments est
d’ailleurs plus importante que
l’aspect biologique puisque la
majorité des répondants (70 %)
préfèrent acheter une tomate non
biologique produite localement,
qu’une tomate biologique de la
Californie ou de la Floride.
De la parole aux gestes?
Afin d’évaluer le comportement
réel des consommateurs et la
force de leurs convictions,
ceux-ci ont été questionnés à
savoir s’ils faisaient l’achat
de fraises en hiver. Près de 42
% de ceux qui priorisent l’achat
local ont avoué le faire.
« Ce
sondage nous démontre qu’une
portion importante des
consommateurs optent souvent
pour la diversité plutôt que
pour l’origine ou la
saisonnalité », ajoute
Geneviève Puskas.
Des solutions pour favoriser
l’achat local
« Selon ce
que nous révèle ce sondage, les
Canadiens sont prêts à consommer
davantage de fruits et légumes
produits localement, mais les
conditions nécessaires pour ce
faire ne semblent pas encore
pleinement réunies »,
déplore Nadine Bachand, chargée
de projet en agriculture et
pesticides chez Équiterre. Les
résultats du sondage montrent
par ailleurs qu’une meilleure
identification, une plus grande
disponibilité et une variété
intéressante encourageraient les
consommateurs à acheter plus de
fruits et légumes locaux.
« La
politique bioalimentaire devant
être adoptée par le gouvernement
du Québec dans la prochaine
année doit amener des solutions
concrètes pour augmenter la
disponibilité des produits
locaux dans nos supermarchés.
Québec devrait fixer une
obligation d’achat de produits
locaux aux détaillants
alimentaires », fait
valoir Nadine Bachand.
« Pour
l’identification des aliments
locaux, une stratégie qui
s’adapte au consommateur, selon
son milieu et selon le lieu
d’achat serait une avenue
intéressante. Par exemple, une
fruiterie de quartier qui
bénéficie d’une forte confiance
de sa clientèle pourrait ne s’en
tenir qu’à une identification en
étalage ou à une politique
d’achat, tandis que les grandes
chaines devront peut-être tabler
sur un label », conclut
Madame Puskas.
Le sondage révèle qu'il n'existe
pas un profil type de citoyens
qui privilégient l'achat local.
Le revenu ou le statut
socio-économique n'aurait donc
pas une influence significative
sur ce comportement.
Pour consulter les résultats
complets du sondage « Manger
chez soi, pourquoi? Motivations
et obstacles à l’achat de fruits
et légumes locaux» et les
recommandations d’Équiterre,
consultez le
www.equiterre.org/publications
Le sondage pancanadien « Manger
chez soi, pourquoi? » a été mené
par Léger Marketing du 5 au 14
août 2010 auprès d'un
échantillon de 1121 Canadiens et
Canadiennes, âgé(e)s de 18 ans
ou plus et pouvant s'exprimer en
français ou en anglais.
Équiterre
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