jeudi 08 décembre 2011
Le registre
national des incidents et
accidents…
Un nouvel
outil qui s'inscrit dans une
culture de transparence et
d'amélioration de la qualité des
soins
Sorel-Tracy, le 7 décembre 2011-
Un premier Rapport semestriel
des incidents et accidents
survenus lors de la prestation
de soins de santé et de services
sociaux, couvrant les mois
d'avril à septembre 2011, a été
rendu public mardi par le
ministère de la Santé et des
Services sociaux. Les données
sont tirées du registre national
des incidents et accidents,
lequel est alimenté par les
établissements de santé et de
services sociaux du Québec,
chacun d'entre eux devant tenir
un registre local.
La Loi sur les services de santé
et les services sociaux prévoit
la compilation de ces incidents
et accidents, à la fois par
souci de transparence et pour
trouver des façons d'améliorer
la qualité et la sécurité des
soins et services. Le registre
permet en outre de mettre le
focus sur les processus et d’y
apporter des améliorations.
Incidents-accidents
Les incidents sont définis comme
des actions ou des situations
qui n'entraînent pas de
conséquences sur l'état de santé
ou le bien-être d'un usager,
mais qui ont un caractère
inhabituel. Par contre, dans le
cas d'un accident, un risque se
concrétise avec des conséquences
réelles ou potentielles sur
l'état de santé ou le bien-être
de l'usager. À titre d'exemple,
on qualifie d'incident le fait
qu'une pharmacie livre le
mauvais médicament, mais que le
personnel infirmier s'en rende
compte avant l'administration au
patient.
Par ailleurs, on parle
d'accident si le patient reçoit
la mauvaise dose d'un
médicament, ou encore si un
patient est retrouvé par terre.
Les événements sont classés par
indice de gravité, et la loi
prévoit la divulgation à
l'usager ou, dans certaines
circonstances, à ses proches,
des accidents entraînant des
conséquences (six niveaux sur
dix).
Des données qui
indiquent que la majorité des
événements survenus au CSSS
Pierre-De Saurel suivent la
tendance nationale
Le premier rapport semestriel
fait état de 1 848 événements de
gravité très variable, les plus
souvent déclarés étant les
chutes (28,8 % du total) et les
erreurs liées à la médication
(28,7 %). Ces données doivent
être mises en relation avec le
volume de soins et services au
CSSS Pierre-De Saurel. Par
exemple, sur une base annuelle,
on compte environ 7 039
chirurgies, plus de 29 000
consultations médicales en
établissement, 29 000 visites à
l'urgence et 150 000
jours-présence en
hospitalisation (soins de courte
durée) ou en hébergement (soins
de longue durée).
Les centres d’hébergement et de
soins de longue durée (CHSLD)
sont les installations où
beaucoup d’événements ont été
déclarés. Cette donnée était
tout à fait prévisible puisque
la clientèle de ces
établissements, majoritairement
âgée, consomme plus de
médicaments et présente un
risque de chutes plus élevé.
Le CSSS Pierre-De Saurel, un
établissement agréé en 2011,
mise sur une culture
d’amélioration continue…
« Il est important d'être
transparents et de s'inscrire
dans une démarche d'amélioration
continue des soins. Ces données
sont en effet précieuses parce
qu'elles permettent aux
directions cliniques, en
collaboration avec le
gestionnaire responsable des
risques et de la qualité,
d'identifier les processus à
améliorer, de mettre en place
les meilleures pratiques et de
corriger des situations
problématiques, et ce, afin de
réduire le risque et de prévenir
des événements indésirables.
Depuis plusieurs années, nous
sensibilisons régulièrement nos
employés à l’importance de
déclarer les incidents et
accidents en vue d’améliorer la
qualité des soins », a souligné
le directeur général du CSSS
Pierre-De Saurel, M. Benoit
Marchessault.
Au CSSS Pierre-De Saurel, la
culture de déclaration est bien
ancrée. Il s’agit d’une bonne
nouvelle dont nous pouvons être
fiers puisque cela démontre un
engagement et une très grande
rigueur des employés et médecins
ainsi qu’une volonté profonde
d’améliorer nos pratiques.
Daniel Vincent
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