mardi 10 novembre 2009

Après 26 ans de service à Ste-Anne
« Je crois avoir fait du bon travail ! » - Rejane Salvail

Après 26 ans de service pour la ville de Sainte-Anne-de-Sorel, dont 22 ans comme mairesse, Rejane Salvail accepte la défaite au terme des élections municipales du premier novembre 2009, et tire sa révérence de la politique municipale.

« Je crois avoir fait du bon travail ! », disait-elle d'entrer de jeu. Elle dit que le résultat de dimanche l'a surprise, qu'elle ne l'avait pas vue venir, mais qu'elle l'accepte très bien. « Les citoyens me redonnent ma vie, que je vais gérer comme bon me semble, au lieu que par agenda, car vous savez, je siégeais sur plusieurs comités. Je vais maintenant me reposer, je vais réfléchir, et j'ai l'intention d'écrire mes mémoires au cours des mois prochains. », expliquait l'ex-mairesse de Ste-Anne.

Bien que les archives sont plus ou moins claires à ce sujet, Madame Salvail croit avoir été le 6e maire de la municipalité de Ste-Anne, succédant à François Péloquin par élection, (qui lui a succédé à Claude St-Michel, qui lui a succédé à Jules Péloquin...).

« La population a fait un choix et je le respecte. Nous avions une belle équipe et nous étions résolus ensemble à gérer avec rigueur. Mais le plus drôle c'est que quatre membres de mon équipe ont été élus aux six postes de conseillers. Jai donné 26 ans de ma vie à la table du Conseil, j'ai toujours représenté les gens avec franchise, avec toute l'ardeur dont j'étais capable pour défendre les dossiers et j'ai été honnête ! »

Pour certains c'est une icône, pour d'autres c'est la dame de fer de Ste-Anne, mais quoi qu'il en soit, Rejane Salvail n'a laissé personne indifférent.

Lorsqu'on lui a demandé d'énumérer ses réalisations ou ses meilleurs moments comme mairesse de Ste-Anne, c'est sans hésiter qu'elle répond : « Lorsqu'on a fait venir à Ste-Anne l'Orchestre symphonique de Montréal, le 31 juillet 2003, devant 10 000 personnes, dans le cadre du 125e anniversaire de la municipalité, alors que le coût était de 140 000 $, et sans que ça coûte une cenne à la municipalité. C'était toute une soirée, tout un exploit, c'était un rêve et ce fut une fenêtre incroyable pour Sainte-Anne-de-Sorel à travers le Québec et sûrement plus loin. », se rappelait-elle.

Parmi les autres réalisations, elle ajoute : « La municipalisation de 6 ou 7 rues : il fallait installer l'eau, les égouts, l'asphalte, j'ai amené tout ça au 20e siècle. Même chose pour l'île aux Fantômes, ils ont maintenant les infrastructures et ça ne leur a coûté presque rien. Le symposium des arts aussi, mais malheureusement, qui n'a pas fait vieux os, on a pas été capable de trouver de la relève. Je pense aussi que nous avons un bon compte de taxes, soit de 1 $ pour le 100 $ d'évaluation. On vient d'obtenir un autre fleuron, nous en avons trois, à travers les villes de même niveau. ».

Celle qui s'est fait battre par 90 voix au dernier scrutin, mentionne que son conseil avait beaucoup de dossiers en cours, dont une subvention de 5M$ pour le réseau d'eau dans les infrastructures de la ville, et que la municipalité était en négociation pour l'obtention d'une subvention d'infrastructure pour l'Île d'Embarras.

Cependant, sa sortie a été meublée de moments peu enviables dans les jours qui ont précédé le vote. « J'ai reçu des menaces et j'ai été obligé de demander la protection de la police, parce que dans la nuit, on est venu couper mes fils de câble, les fils de téléphone, on a tenté de mettre le feu à mes affiches, et même jusqu'à du vandalisme sur ma voiture. On a menacé des personnes qui ont fait des téléphones pour moi. Je vous rappelle qu'on est à Ste-Anne là. Ça m'a dépassé complètement ! Mais, la SQ fait enquête et soyez certain que j'irai jusqu'au bout ! ».

Une fusion ?

Il était difficile de ne pas parler de fusion avec madame Salvail, sachant que celui qui lui a succédé, diverge d'opinion à ce sujet. « D'après moi, il n'est plus question de fusion avec ce qui vient de se passer à la mairie de Sorel. Plusieurs hommes d'affaires qui résident à Ste-Anne sont très déçus du dernier vote, semble-t-il. »

De bons mots pour Réjean Dauplaise

Amenée à donner son opinion sur le nouveau maire de Sorel-Tracy, Rejane Salvail n'avait que de bons mots pour Réjean Dauplaise. « Je suis certaine que Réjean va faire un bon maire, confiait-elle. Je ne veux pas oublier Marcel (Robert), mais je lis ce qui se dit sur Internet et je trouve que les gens paniquent pas mal vite. Je l'ai connu du temps qu'il était conseiller, il a beaucoup de jugement, je ne crois pas qu'il va faire de folles dépenses, et surtout il n'arrêtera pas le progrès. »

Jean Doyon
Le SorelTracy Magazine

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