mardi 27 novembre 2007
Un pianiste professionnel qui pratique sans
arrêt
Pour Pierre Millette, la musique fut sa
première grande décision
par Jean Doyon
Bien des sorelois connaissent le talentueux
pianiste Pierre Millette et ils vous dirons que c'est sa bonne
humeur, son charisme et sa gaîté qui le caractérise plus
particulièrement. À une certaine époque, Pierre était le
musicien chérie de la région, celui par qui la musique
passait, on le voyait partout. Les plus vieux, se
souviendront même de la période durant laquelle il évoluait au
hockey mineur, alors qu'il était l'un des plus beau espoir de
la région. Aujourd'hui Pierre Millette vit à Varennes
afin d'être un peu plus près et au centre de son « réseau » de
travail.
Pierre Millette est né à Sorel, le 9 mai
1959, et dès ses premiers coups de patin on lui prédisait un
brillant avenir au hockey. Il détient encore un record
qui date d'une saison Mosquitos, avec les Pionniers de
St-Pierre, 1969-70, alors qu'en 16 rencontres, il avait marqué
42 buts et cumuler 24 passes pour un total de 66 points.
« C'était l'année qui précédait la venue de l'Inter-Cité, et à
cette époque, il n'y avait pas de BB ou de AA. », précisait
Millette. Par contre, il faut comprendre qu'au
cours des années qui ont suivi, le hockey mineur ne rendait
plus disponible les statistiques des marqueurs en raisons de
plaintes de certains parents. Il devenait donc difficile
de retracer l'histoire de ces pointeurs dans notre région.
Pierre Millette, c'était à l'époque de notre
jeunesse, le petit gars parfait, celui dont les mères rêvaient
toutes d'avoir. Toujours très poli. Je me souviens
même d'une fois ou l'équipe était impliqué dans une bagarre
générale, Pierre avait déjà les gants à terre, et même très
choqué, il disait à l'autre joueur : « ... ah ben toé mon
tabarnouche ! »..., il ne sacrait jamais. Étant fils
unique, on le savait très chouchouté et quand on le voyait, on
aurait dit que c'était lui qui avait inventé le bonheur.
Pierre Millette
48 ans 9 mai 1959
Le hockey et la musique « il a fallu que je
fasse un choix »
à six ans le frère de
ma mère Charles-Edouard Généreux avait un orchestre Les
Oiseaux Bleus. Mes parents m'avaient acheté une batterie
pour jouer des petits rhytme de cha-cha, samba, etc...
puis un jour son batteur ne pouvait jouer et il m'avait
demandé pour jouer, j'avais 7 ou 8 ans, pour jouer dans une
noce ça me donnait pas noce et j'en avait fait deux dans cette
journée-là. J'étais gras dur ! j'avais commencé à
jouer de la trompette à l'école Mgr Desranleau. Et
lorsqu'on lui demande pourquoi avoir choisi la trompette,
Pierre répond : Mon père ! Il aimait la trompette, alors
il m'avait dit de jouer de la trompette. Dans ce
temps-là on écoutait notre père et pi bon ... ! C'est
monsieur Georges Codling qui me donnait un cours par semaine,
à la salle d'harmonie. Puis au secondaire je suis entrée
dans l'harmonie scolaire puis Calixa Lavallée. J'aimais
bien la trompette mais c'était très exigeant. Un
trompettiste quand il se trompe tu l'entends cé pas long.
Mais j'aimais mieux la batterie. J'avais passé une
entrevue à Montréal avec un Monsieur Chabanel qui trouvait que
mes lèvres n'étaient pas adéquate pour poursuivre en
trompette. Ça ne m'a affecté plus que ça !, avouait
Pierre qui avait un penchant plus important pour la batterie à
l'époque. Puis à 11 ans, il débutait à l'orgue.
Madame Yolande Poirier qui m'a enseigné l'orgue une fois par
semaine, et je n'avait pas besoin de personne pour me dire
d'aller pratiquer, j'étais toujours sur mon instrument.
j'allais à l'école et je jouais toujours au hockey.
à 15 ans je jouais dans les clubs, je jouais
avec Michel Huard qui lui travaillait à la dosco, alors on
faisait les noces des gars de la dosco, et c'était 250-300
personnes. avec Pépé Grimard s'est joins à nous, et ce
fut le bon temps. Georges Casavant venait jouer avec
nous des fois.
Puis vint le piano vers l'âge du Cégep, et
c'est un prof de Longueuil qui m'a enseigné le piano jazz
Michel Gagnon. Je voulais jouer du piano jazz et son nom
m'avait été fortement recommandé. ça swingnait le drum.
j'ai fait mon cégep en science-humaine, pour m'en aller en
droit. Parce que mon père était contracteur en peinture
et il avait fait le tour de toutes les plus belles maisons de
la région, et avait décidé que je devais faire un notaire dans
la vie. Alors, moi comme une enfant sage je me suis donc
diriger pour être notaire.
Ton père et la musique : « C'est mon père
qui décidait ! Il y avait une bonne différence d'âge
avec mon père et la mentalité était différente, l'autorité etc,
mais il n'a pas parlé quand j'ai décidé d'orienter ma vie vers
la musique. Il savait comment j'étais aussi, j'étais
sérieux, souvent le soir je finissais de jouer il m'attendait,
il a toujours pris soin de moi. Ma mère me faisait
confiance. je pense que mes parents que je faisait de la
musique pour m'amuser, mais pour moi c'était autre chose, je
voyais bien qu'il y avait quelque chose là. J'étais
comme mon père, j'étais très perfectionniste, discipline,
couvre-feu, étaient monnaie courante, mais des années plus
tard je me suis aperçu que la perfection ça mettait une
barrière. La peur de mal paraître, mal performer,
l'anxiété, tu ne le vois pas quand es jeune.
J'aime diriger, être directeur musical afin
d'obtenir un résultat, c'est comme ça que ça sonne, faut que
ça marche, on organise ça de tel manière. comme dans mon
orchestre Ballroom. La musique Un musicien c'est le
playing, le standing, la ponctualité, propre et c'est ça qui
fait qu'un musicien c'est un tout. C'est comme ça que tu
réussis dans la vie. Personnellement c'est comme ça que
je le voit. C'est peut être une question d'éducation.
On revient au hockey, j'adorais pratiquer,
jme défonçait à 150%, et plus tu pratiquais fort, plus dans
les games c'était facile. à 5 pieds 8 pouces et 145
livres, je pense que j'avais un talent et un bon sens du
hockey, patin, je ne suis pas un gars violent, les bagarres
tout ça, et dans le junior majeur à sorel à l'époque, ça
bûchait pas mal. mais ou qui aurait pu arriver de quoi
c'est avec mon coach John Paris, que je considère le meilleur
entraîneur que j'ai eu, un scout était venu chez nous de
l'université princetown, new-jersey, l'université jouait
environ 24 parties par saison, mes études auraient payés, 10
000 12 000 personnes dans les grandins à chaque match.
puis, ma mère a décidé que non, tu parles pas anglais tu n'ira
pas. j'ai absolument rien décidé, et ç'a resté-là.
c'est sûr que j'étais dans une douillette à la maison, et que
peut-être si j'avais eu un frère ou une soeur plus vieux que
moi, j'aurais pu demander conseil. si ça avait été à
refaire j'y aurait été. et je crois que j'aurais pu aller plus
loin, sinon j'aurai étudié au USA, un bon papier, la grosse
affaire. mais en bon fils à l'époque, j'ai ok et on
continue dans la musique et les études.
accrochez tes patins ? non il y eut du
junior B, avec Bob Gagné comme entraîneur, et nous avions eu
un début de saison difficile, et j'ai commencé à ce moment-là
à me poser des questions en rapport avec le hockey et la suite
des choses. et là, la musique est devenu plus présente
les fins de semaine, ça commençait. ensuite, j'ai été
échangé à St-Hyacinthe et là j'avais de sérieux problèmes de
disponibilités, ensuite j'ai joué junior A. ensuite j'ai
joué intermédiaire. avec John nous étions A et on
battait des AA. ensuite, j'ai comme pensé aux blesssures
que ça pourrait me nuire dans mon avenir et j'ai laissé tomber
le hockey.
j'ai poursuivis mon cégep en science-humaine
pour aller en droit et je continait de jouer de la musique les
fin de semaine et j'avais des cours de jazz à montréal.
après mon cégep, j'ai appliqué en droit, j'ai appliqué comme
comptable et en musique, j'ai appliqué dans ces trois
disciplines. J'ai été accepté à l'UQUAM, en science
juridique, mais ç'a resté là. Je reçois une lettre que
je suis accepté aussi en comptabilité, alors je dis ok, je
vais chercher mon horaire et mes cours, etc. deux jours
plus tard, je reçois une lettre de l'Universoté comme quoi je
suis accepté en musique. les deux autres disciplines ont
pris le bord sur le champ et je me dirigeais en musique.
« c'était la première fois de ma vie que je prenais une
décision aussi importante » ya pas eu une drame chez
nous, comme je dis ils savaient comment j'étais sérieux, yon
vue comment j'étudiat, mon père m'a toujours appuyé,
monaitairement, pour les instruments, il m'aidait le soir
après les shows à démonter le stock, mais de l'autre côté avec
mon père c'était jamais correct, y chialait souvent.
C'est quand il est décédé que j'ai compris que son amour, il
n'était pas capable de me le dire, mais il me le disait par
ses gestes, soit avec l'entretien des mes instruments, c'était
toujours prêt, son soutiens à tout moment, dans le temps
c'était comme ça.
J'ai entrée en musique et je n'avais jamais
fait de piano classique moé là, habituellement ceux qui arrive
là ont un background classique. j'ai donc monté deux
petites pièces
je ne me suis jamais assis sur un talent,
j'ai toujours pratiquer deux fois plus, même si c'est
facile... encore plus. ça arrête pas ça ! Faut
toujours travailler. Le prof trouvait que mon solfège
était plutôt moyen, j'ai dit dite-moi ce qu'il faut faire et
je vais le faire ! J'ai fait une année préparatoire
avant le bac à l'université de Montréal, et j'ai fait mon bac
en piano classique pour 3 ans à temps plein, et je continuais
à jouer les fins de semaine. et j'ai payé mes étude en
jouant les week-end en revenant chez nous à sorel. et
tout mon bac au complet j'ai eu ce rhytme de vie.
ensuite, j'ai peut-être fait une erreuert après mon bac,
j>'aurais peut-être dû rester à montréal afin de me faire des
contacts dans le milieu, mais je me suis dit pourquoi, je
gagne ma vie à Sorel et je jouais tout le temps. et
quand je suis arrivée à sorel j'ai ouvert mon école privé,
j'avais commencé à donner des cours chez jazz-o-rama, et denis
codling m'aq invité à enseigner à Bernard Gariépy et là je
roulais à fond de train, j'habitait chez mes parents à sorel
et j'étais bien. J'ai enseigné le piano privé pendant 23
ans.
Dans ça, je me suis marié, un mariage qui a
durée deux ans et un jour. c'était avec Sylvie Patenaude,
je connaissait la famille, j'ai joué au hockey avec son frère
Richard, et Richard le père, avait déjà joué de la musique
plus jeune, il jouait au Marine Cabaret, c'était donc le
mariage parfait, un musicien marié à une fille provenant d'une
famille de musicien. on a sorti 3 ans et le mariage.
Après trois ans de fréquentation, Sylvie a commencé à parler
de mariage (Faudrait se marier sinon...!), alors en bon garçon
j'ai dit oui, mais je pense que je n'était tout simplement pas
prêt pour ça. j'ensuignant au secondaire, mais j'étais
aussi en tournée avec Johnny Farago, on faisait la tournée
d'Elvis. C'était ma première grosse tournée sérieuse,
avant j'avais fait une tournée avec Jean Albert, un français
des Compagnons de la chanson. on faisait du ballroom.
Pépé Grimard, Marco Trépanier, Simon Cardin, Marcel Therrien.
j'avais partis mon ballroom et ça roulait très bien. on
jouait à son club « la vie en rose » tout l'été 3 soirs par
semaine, ya vait son show et on accompagnait un artiste invité
à chaque semaine. je les ai toute passé Sylvie Jasmin,
Yvan Johanness, les gendarmes, . J'ai fait un album de
Noël avec Sylvie Jasmin. Un moment donnée j'étais absent
à la maison et on dirait que c'est là que ç'a changé.
elle aimait moins ça, c'aurait été mieux avec un gars de 8 à
5. elle en voulait des enfants. ça n'a pas fini en
queue de poisson.
Aujourd'hui, j'aurais aimé ça avoir des
frères ou des soeurs. Un enfant, pas avec le métier que
j'ai là. j'enseigne à des enfants, une job que je
reviens à la maison le soir, sûrement des enfants.
J'aime bien être dans mes affaires et ne pas me faire
déranger. Mais, j'aimerais bien discuter de la vie avec
un frère ou une soeur. je me suis élevé presque tout
seul. et des fois je regarde des films et le père prend son
fils par le cou,en lui disant, « vient on va parler ! », ou «
viens on va aller à telle place ensemble », moi je n'ai
pas eu de ça. Les premiers mots d'amour; « Je t'aime mon
fils ! », je les ai lu dans une carte de fête quand j'étais
plus vieux, ça commencé là. Ils me le disaient peut-être
d'une autre manière, mais je ne le voyais pas ça.
Diane Cournoyer, ma nouvelle copine.
on s'est rencontré et ensuite. elle à travail à banque
royal comme directeur de compte à montréal. elle a gardé
sa petite nièce, pas d'enfants. mais si j'avais un
enfant, je serais très certainement toujours à quatre pattes à
jouer avec le kid et lui montré mer et monde. mais comme
prof, tu excellent avec les enfants.
On m'a dit là je suis à st-hyacinthe et
j'enseigne la musique, moi je pratique encore tout le temps,
je suis professionnel, je suis pianiste, alors quand je dis
que c'est ça que ça vous prend, c'est ça que ça prend.
j'ai eu une bonne expérience il y a quelques années, avec des
jeunes, que j'ai peut-être trop adulés, mais la matière que je
donne c'est long, j'ai fait Ste-Anne, Martel, Yamaska,
Maria-Goretti,. À l'école primaire Boisjoli.
j'aime enseigner au primaire parce que je les parts, je leur
donne, je pense, une bonne base. C'est platte car je
dois renouveller à chaque année. j'aimerais terminer mon
brevet d'enseignement en janvier prochain, il me reste
quelques cours à faire encore et ce sera complet. ça va
me donner de la stabilité. Tout en continuant à jouer de
la musique.
j'ai entré au casino en 1999.
enseigné à Sorel, j'ai joué à Sorel pour les
riverains, pour les draveurs de Trois-Rivières, j'ai joué 4
ans pour eux, Dany Dubé était comme coach à ce moment-là,
puis, quelqu'un m'appelle une réception au casino dans une
salle de baccarat en trio, au casino et dans la soirée il
m'arrive quelqu'un ben habillé qui me demande mon nom et lui
jouait au cabaret d'où étaient les shows les gros shows.
les shows étaient le soirs, mais ya toujours une première
partie en trio. le chef d'orchestre il me voit Serge Lortie.
un mois après j'entrais au casino. un trio jazz en
première partie des gros shows en soirée. pendant 4 ans,
5-6 soir par semaine, j'ai eu 3 semaine de congé. ça
travaillait tout le temps. un Choquette qui imitait
Sinatra.
et actuellement je suis le directeur musical
de « Sous les ponts de Paris », des Productions Phaneuf, on 5
musiciens 4 chanteurs, c'est tout le répertoire de Paris, on
s'est promené partout au Québec et à Ottawa, la tournée des
casinos, capital de québec. là je suis pigiste, et
j'enseigne.
j'ai fait 2 albums avec Farago, Sylvie
Jasmin, j'avais fait Michel Jasmin centre-ville et c'est
souvent d'arriver à la bonne place au bon moment. c'est
vrai que peut-être j'aurais pu obtenir quelque contrats
supplémentaires si j'avais sortis un peu plus après les shows,
faire du PR. mais je rentrais chez moi après chaque
soirs. claude barzotti, etc... CV
je demeure à varennes et je suis au centre
de mon circuit, mais lorsque je reviens à sorel je me sens
chez moi, c'est normal, à 20 minutes de St-Hyacinthe qui
semble ouvrir des portes pour moi, une belle ville
St-Hyacinthe, toute mes affaires sont à Montréal, à 18
minutes, 30 minutes de sorel.
il est devenu orphelin il y a quelques mois,
j'aimerais faire un album, piano seul, ou
avec des amis.
j'ai toujours aimé le jazz, le swing, ça
vient te chercher, ça lève l'improvisation, à l'université
j'ai fait du classique des sonates, je n'aurais jamais fait un
concertiste, ça ne m'inspirait pas, à part le casino qui est
jazz, je fait beaucoup de pop et de rock. quand tu fait
du jazz tout passe par là, après le reste c'est facile.
