Une première victoire pour les Rebelles
Enfin !
par Jean Doyon

Sorel-Tracy, 11 septembre 2004 - Comment dire?  Yahoooooouuu, adaboy, yesssssss sir, le paradis sur terre....!  Dieu, que ces gars-là ont trimé dur pour enfin savourer, mieux encore, jouir de cette première victoire historique des Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy de la ligue de football collégial AA.  Ils ont finalement vaincu les Pionniers de Rimouski par le compte de 24 à 21, l'équipe de tête de la division 2.  Alors qu'il y avait égalité 21 à 21 au 4e quart, les Rebelles ont gagné grâce à un placement de 30 verges bon pour trois points de l'excellent botteur Jonathan Rocheleau qui fut 2/3 cet après-midi.  Mais cette victoire aurait été impossible si la défensive des Rebelles ne s'étaient pas tenus debout devant l'attaque des Pionniers, surtout en fin de match, alors que Rimouski a passé de longues minutes à la porte des buts, sans toutefois être en mesure de franchir le mur sorelois.

C'est devant environ 900 amateurs intéressés que deux stratégies complètement différentes se sont affrontés aujourd'hui, et à titre d'exemple, les Pionniers ont terminé la rencontre avec un total de 362 verges de gains dans les airs, tandis que Sorel-Tracy a cumulé 391 verges de gains totaux, mais 358 par les courses au sol.  La grande vedette des Rebelles fut encore une fois le porteur de ballon Jean-Philippe Boulet qui terminé la rencontre avec une impressionnante fiche de 254 verges de gains au sol.

Les Rebelles ont connu un excellent départ en imposant le rythme en première demie avec deux touchés au sol, ceux de Jean-Philippe Boulet qui portait la marque 14 à 7.  Par contre, Rimouski possède tout un jeu de passes et les Rebelles ont du mal à s'ajuster aux receveurs de passes ennemis.  Les jeux aériens des Rebelles ont connu beaucoup de ratés dans ce match.  En plus, le personnel d'instructeur des Rebelles apprenait avant la partie que l'excellent receveur de passe Olivier Mongeau serait absent pour la rencontre, blessé à une épaule. 

Après un touché de Alex Lachapelle sur une course, les Pionniers reviennent de l'arrière pour égaliser le pointage au milieu du 4e quart.  Jonathan Rocheleau réussi alors un botté de placement de 30 verges, bon pour 3 points et donne l'avance 24 à 21.  Ensuite, les gars tenaient bon et l'emportaient finalement. (Photo du haut, le botté de la victoire)

Pour Rimouski, Benoît Rouleau et Brahim Gharbi ont réalisé les touchés, Pierre-Luc Gilbert et Sylvain Labbé ont cumulé tous deux 248 verges de gains au sol.

Jean-Philippe Boulet (à gauche) mentionnait après le match : « En partant nous avons établi la course au sol et ensuite l'adversaire s'est ajusté pour nous donner beaucoup de problèmes.  Mais c'est une grosse victoire d'équipe. »  On a demandé à Alex Lachapelle (à droite) pourquoi il avait quitté le match au 4e quart.  Ce dernier a simplement dit « Je ne me sentais pas bien vers la fin du 3e quart et en particulier après un sac du quart contre moi qui m'a fait mal à un genou. J'ai alors demandé au coach que tant qu'à nuire à mon équipe, il serait peut être préférable d'envoyer Stéphane Lizotte à ma place, et de terminer la rencontre. »

L'instructeur-chef Christian Audet ne pouvait plus se contenir à la fin du match, et il a dit « Enfin...!  Là c'est vrai, « Les Rebelles for real»  Le coach en chef des Pionniers avait vu notre match contre Notre-Dame et il savait que c'était pour être difficile.  Ce fut du travail du début à la fin.» Audet n'avait pas de mots pour tout expliquer en même temps, mais c'est avec beaucoup d'émotions qu'il a ajouté : (sic) « Des joueurs avec du coeur, on en a icitte à Sorel! »

Mais, le commentaire le plus « glorieux » m'est venu de l'entraîneur adjoint Dany Cournoyer « Ces gars-là mérite cette victoire plus que n'importe qui.  Ils ont mangé 12 claques sur le museau consécutivement depuis un an et demi et ils n'ont jamais baissé les bras.  Ils ont subi des blessures.  Ils se sont même fait humilier, alors aujourd'hui, ils ont le droit de célébrer.  Je suis content pour eux et surtout fier d'être à leur côté et d'en être témoin. »

Jean Doyon