LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 10 avril 2013 11:38

13 500 pages par jour

 

NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

mercredi 10 avril 2013

Chronique CD
Jimi Hendrix:  People, Hell and Angels

Hélène Goulet 

Il y a deux raisons pour lesquelles j’accepte d’aller m’entraîner au gym.  La première, c’est mon amoureux qui veut que je l’accompagne, et l’autre, c’est mon IPod, qui me permet d’endurer mon chemin de croix sans trop me démoraliser. 

Quand le boss m’a demandé de faire une critique du dernier album de Jimi Hendrix, People, Hell and Angels, sorti il y a quelques semaines, je me suis dit en moi-même, pourquoi ne pas concilier musique et entraînement !  En tant que groupie de longue date de Jimi Hendrix, c’est facile pour moi de me concentrer sur sa musique en maintenant le rythme du tapis roulant. 

Bref… 

Hendrix, qui aurait eu 70 ans en novembre dernier, est mort prématurément à l’âge de 27 ans le 18 septembre 1970.  Mais comme Elvis, il est toujours vivant en quelque part sur la planète Rock. 

Depuis sa mort, les fans de Jimi ont eu droit à plusieurs opus, dont un coffret en 2000, lors du 30e anniversaire de sa mort, un album de pièces blues (Blues) en 1994, ainsi que l’intégrale des pièces que le guitariste a jouées lors du Festival de Woodstock (1999).  Deux autres albums composés de matériel piqué lors de séances d’enregistrement ont également été mis en marché par la succession de l’artiste (First Rays of the New Rising Sun et Valleys of Neptune).  Sans compter de nombreuses autres compilations diversifiées et des albums hommage. 

Ce qui frappe, dès la première écoute de ce dernier album, c’est la grande qualité de cette réédition. En effet, la technologie d’aujourd’hui a permis d’éradiquer tous les irritants des techniques d’enregistrement en vogue lors de son décès.  Le son est propre, net, brillant, et met véritablement en valeur tout le talent de ce guitariste, considéré à juste titre comme une icône du rock psychédélique et un des musiciens les plus avant-gardistes de son époque.  Et qui a engendré, jusqu’à nos jours, quelques guitar heroes, héritiers bien légitimes du maître. 

Deuxième surprise, Jimi Hendrix agit comme guitariste accompagnateur dans quelques-unes des pièces. Ainsi, Mojo Man, chantée par les frères Albert et Arthur Allen, surprend par sa facture funky, avec cuivres et piano. Étonnant !  Tout comme Let Me Move You, également différente dans le rythme, avec l’apport du saxophoniste et chanteur Lonnie Youngblood. 

Beaucoup de musique en provenance des racines blues de Jimi sur cet album, qui compte également quelques reprises connues dont Izabella et Hear my train comin’, qu’on ne se tanne pas d’écouter, finalement. Jimi Hendrix passait énormément de temps en studio et revisitait fréquemment son œuvre. 

Sur cet album, mes pièces préférées sont Easy Blues et Hey Gipsy Boy, sur lesquelles on perçoit l’immense talent de guitariste et de mélodiste qu’était Hendrix, et la facilité avec laquelle il est capable d’implanter son univers musical dans une ambiance psychédélique bluesy. 

Cela dit, cet album s’adresse en premier lieu aux fans. Les jeunes férus de guitares y découvriront également quelques beaux passages. Mais ceux-là devraient préférablement débuter leur voyage Hendrixien par les albums classiques que sont Electric Ladyland ou Are you Experienced ? par exemple.

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés
© 2000-2012