20 juillet 2005 -
Le Festival de la gibelotte s'est terminé samedi dernier avec
la tenue du spectacle de Marc Dupré qui en a fait rire plus
d'un. L'excellent imitateur, et chanteur par
surcroît,
a donné un très bon spectacle intéressant jusqu'à la fin. La
foule semblait quelque peu apathique en début de spectacle,
peut-être en raison d'une semaine de festivités bien remplie
de la part des festivaliers, mais vers le milieu de la
prestation, Dupré a ouvert la machine avec plusieurs blagues
qui en valaient le coup. Après les U2, Rick Ashley, Trois
Accords, Wilfred, Abba, Éric Lapointe et j'en passe, Dupré
s'est payé la tête des célibataires et de leurs soirées de
rassemblement, en plus d'un certain Pierre, qui est venue
remplacer Gerry dans la pièce « Les yeux du coeur », alors que
Dupré faisait la voix de Marjo. Puis, Marc Dupré a terminé son
spectacle avec une pièce de son cru, qui devrait paraître
bientôt sur un prochain album « chanté », eh oui, un album
musical de Marc Dupré.
Pour plusieurs, la plus belle surprise fut très
certainement le concert d'Offenback « en fusion » la veille,
avec le chanteur Martin Deschamps et le Vic Vogel Big Band. Il
fallait y être pour le croire, car on parle d'une foule
évaluée à plus de 22 000 spectateurs, bien entassés sur le
gazon de la scène Molson Dry Live, la plus grosse foule de
tout le festival. Plusieurs
sceptiques-dont l'auteur de ces lignes- croyaient voir un show
de « as been », mais ce ne fut pas le cas, loin de se douter
que le rock'n roll et le blues d'Offenback est bien vivant
dans le coeur des amateurs sorelois du groupe, 26 ans plus
tard. Martin Deschamps – qui a longtemps travaillé comme
chanteur avec Offenbach après la mort de Gerry – est
incroyablement vivant sur scène et son intensité vocale est le
même de la première jusqu'à la dernière pièce. Mais, quel
guitariste que ce John McGale, d'une précision exemplaire, il
est encore aujourd'hui le pilier du groupe, avec le bassiste
Breen Leboeuf, qui n'a même pas pris une livre. N'oublions pas
qu'Offenback fut le premier grand groupe de rock Québécois.
La 28e édition du Festival de la gibelotte, « un success
story »
Après avoir été quelque peu forcé de déménager du
centre-ville vers le terrain de la Société d'Agriculture, l'an
un du Festival fut pénible -- on peut en attribuer une petite
partie à la température -- et un inquiétant déficit s'en est
suivi. Il n'en fallait pas moins aux membres du comité pour
relever ce grand défi, et ils n'ont vraiment pas mis de temps
à redresser la situation.
Tout
près de 160 000 visiteurs ont circulé sur le site du festival
durant cette semaine d'activités.
« Je dirais que cette année, après une évaluation très
sommaire et contrairement à l'an dernier, nous avons un
sentiment de réussite comme les bonnes années du Festival au
centre-ville. Nous sommes très heureux et fiers de cette 28e
édition. Environ 160 000 visiteurs ont circulé sur le site,
c'est très satisfaisant. Nous n'avons pas battu le fameux
record de 185 000 visiteurs que nous avions eu une année au
centre-ville, mais on peut dire qu'on vient de connaître un
bon festival. Cette année, on fait nos frais et j'espère
qu'après tous les calculs, on puisse avoir des surplus. »,
concluait le président Sylvio Bouchard visiblement très
heureux.
Cette année, on sentait beaucoup de « feeling » au cours de
tout le festival. On avait l'impression que les gens voulaient
s'amuser, se rencontrer, se parler et « tripper sur les
spectacles. Et parmi les activités qui ont impressionnées,
notons que la Place de l'enfance fut très populaire,
ainsi
que le Festidanse de Jocelyne Bibeau.
Pour ce qui est des activités à revoir ou à améliorer l'an
prochain, certaines personnes se sont plaintes du manque
d'activités ou d'animations en après-midi. Peut-être aussi, si
le budget le permet, d'asphalter l'espace de restauration
entre les bureaux de la Société d'Agriculture et l'entrée vers
la grande scène Molson Dry Live. Et pour terminer, présenter
l'an prochain le groupe « The Musical Box » - hommage à
Genesis ! ... oupsss, ça c'est une demande trop personnel ...héhéhé
! Quoi !, on a tous le droit de rêver ?
En conclusion, il faut dire un gros bravo à tous les
membres de l'organisation qui ont relevé cet incroyable défi
de réussir un Festival de la gibelotte dans un autre lieu que
celui du centre-ville et qui sait, peut être que l'on
soulignera cet exploit, disons-le, « administratif », au
prochain Gala du Mérite Économique le printemps prochain !