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												mardi 25 juillet 2017 
												
												
												  
												
												
												
												Perdre les pédales 
												 
												
												
												
												De mon vélo à mon stylo rétro
												 
												
												
												  
												
												
												  
												
												
												par 
												
												
												
												Jean-Luc Gouin 
												
												
												Version mise à jour et 
												définitive du texte d’abord 
												publié chez 
												
												
												
												
												Vigile
												 
												
												
												
												  
												
												
												
												Réf. : 
												Jacques Larose, 
												
												« Les 
												cyclistes et les autres »
												 
												
												
												  
												
												
												
												mots-clés : 
												Sécurité routière, Cyclisme,
												
												
												SAAQ, 
												Forces de l’ordre (?), 
												Le Soleil de Québec 
												 
												
												
												  
												
												
												  
												
												
												  
												
												
												À la mémoire du Général de 
												Gaulle, 
												
												
												cinquante ans plus tard... 
												
												
												  
												
												
												
												  
												
												
												
												préliminaire
												
												
												— Comme le glorieux 
												
												
												
												
												Soleil 
												(ou plutôt Sommeil, ainsi 
												que le nomme un ami) n’a pas 
												daigné, une fois de plus, 
												publier ce mot de mon cru, 
												eh bien c’est l’ami Vigile 
												qui en aura hérité. Au reste, 
												tout ce qui est susceptible de 
												témoigner d’un peu de colonne 
												vertébrale dans ce quotidien 
												(d’ailleurs toujours aussi
												
												
												« gescaïen », 
												bien que l’ex-très fédéral 
												Liberal ministre Martin 
												Cauchon en ait repris le 
												contrôle des mains de ses 
												intimes amis de la famille
												
												
												« Power » 
												Desmarais), et tout 
												spécialement lorsqu’il s’agit 
												de la Question nationale 
												québécoise, se voit à 
												toutes fins utiles ignoré 
												d’office au sein de ces pages – 
												hormis un court filet à 
												l’occasion, pour la forme – 
												d’une mollesse citoyenne d’un 
												autre âge. Édification du 
												Wonderful Canada en prime, 
												bien entendu, sans détour ou par 
												circonvolutions plus ou moins 
												subtiles, c’est selon, par les 
												plumes les mieux rémunérées, 
												mais pas forcément éclairées, 
												des lieux. Mais venons-en sans 
												plus tarder à l’objet de la 
												présente.  
												
												
												  
												
												
												* 
												
												
												Perdre les pédales, 
												disais-je donc d’entrée de jeu 
												-.  
												
												
												  
												
												
												J’ai pensé rétorquer, tout 
												spontanément, à cet 
												ex-policier de Québec 
												franchement grotesque *, 
												expert en sûreté et sécurité qui 
												plus est, comme d’autres 
												personnes le firent, notamment en 
												ces lieux. 
												Mais s’il fallait que je 
												réagisse à tout ce qui me met 
												hors de moi, à titre de citoyen, 
												il me faudrait 365 jours dans 
												chaque unité de vingt-quatre 
												heures.  
												
												
												  
												
												
												* (Je les 
												sais largement arrogants, hélas, 
												ces présumés agents de la 
												
												« paix », 
												également doués d’une capacité 
												d’intimidation qui force le 
												respect, si on me permet l’oxymore, 
												ainsi qu’une disposition toute 
												naturelle, et rarement 
												contenue, pour les abus de 
												pouvoir sous toutes les formes. 
												En outre, les 
												
												« meurtres 
												légalisés » 
												de citoyens qui se cumulent au 
												sein de leur rang, depuis 
												quelques années, témoignent 
												plus qu’il est nécessaire de la 
												gâchette rapide de ces ados qui 
												jouent aux 
												
												« vachers »
												
												
												avec la vie des gens. Il y a des 
												exceptions, me direz-vous. 
												Certes. Des exceptions...)
												 
												
												
												  
												
												
												Bref. Je vais tout de même un 
												court instant me saisir à 
												nouveau de mon bâton de pèlerin. 
												Concernant mes pédales. Ou mon 
												pédalier, disons.  
												
												
												  
												
												
												* 
												
												
												Et d’abord, j’avancerai ceci : 
												Je mets 
												littéralement ma vie en danger 
												à chaque fois - i.e. tous 
												les jours - que j’enfourche ma 
												vieille bécane à trois sous. 
												Et ce n’est pas elle qui est ici 
												en cause. Point du tout. 
												En clair : de la conduite 
												criminelle en quasi-permanence 
												(car il ne s’agit même plus, 
												stricto sensu, de conduite simplement « dangereuse »). 
												Partout, tout le temps. Ou peu 
												s’en faut. Et dans ces 
												circonstances, coutumières, 
												quotidiennes, et pour ainsi 
												dire normalisées, jamais
												
												
												–
												
												
												non, jamais
												
												
												–
												
												
												de Jacques Larose aux saphir 
												gyrophares dans les parages. 
												Et quand bien même, n’est-ce 
												pas…  
												
												
												  
												
												
												Et quand on tue, ou blesse pour 
												la vie, au volant de son 
												véhicule d’acier sur quatre, 
												douze, seize... ou vingt-quatre 
												roues, eh bien on n’a qu’à 
												s’excuser in petto. 
												Et tout est réglé. La SAAQ 
												ira même jusqu’à chouchouter 
												monsieur
												
												
												–
												
												
												parfois madame
												
												
												–
												
												
												le « propriétaire 
												exclusif » 
												de la voie carrossable. Pour 
												son ecchymose au genou 
												consécutivement à l’attentat. 
												Réussi ou pas... Comme je l’écrivais
												
												
												
												
												ailleurs, 
												naguère, nous sommes en 
												régime de la Pléonasmocratie : 
												un irresponsable n’est jamais 
												responsable de rien. 
												 
												
												
												  
												
												
												Pendant ce temps 
												– 
												
												et le soussigné sait de quoi il 
												parle, veuillez l’en croire 
												– 
												
												le même organisme parapublic 
												– 
												
												cette Société de l’assurance 
												automobile du Québec 
												– 
												
												possède une onéreuse armée de 
												juristes et de cliniciens 
												tâtillons pour déceler 
												rapidement l’infime brindille 
												en chaque dossier qui lui 
												permettra 
												– 
												
												à ses yeux, sinon à sa 
												conscience 
												– 
												
												de se déresponsabiliser 
												vis-à-vis d’authentiques 
												victimes de la route. 
												 
												
												
												  
												
												
												Une question en terminant. Qui 
												me turlupine depuis longtemps. 
												La voici : Combien d’assassinats 
												en bonne et due forme se 
												commettent au Québec, 
												incognito, chaque année, de 
												cette manière… ? Une étude 
												bien dissimulée dans le 
												double-fond des tiroirs de 
												monsieur l’« ex »-spécialiste 
												en sécurité ne nous en 
												informerait-il pas ? 
												
												
												  
												
												
												Vingt ans derrière les barreaux
												avec pistolet, poison, 
												couteau, piolet, tison ou 
												marteau. Mais mais mais..., 
												dirait Dutronc père, une 
												gratification empressée de la
												
												
												SAAQ
												avec auto.  
												
												
												  
												
												
												Et si en l’occasion vous êtes 
												policier, eh bien vous avez 
												‘tiré’ le gros lot : Pour 
												homicide c’est six mois de
												
												
												« vacances » 
												tous frais assumés par le Prince 
												en guise de châtiment. Voire 
												douze, si « par 
												bonheur » 
												c’est un carré rouge qui 
												se pointe dans le collimateur. 
												Ou dans le rétroviseur... 
												À même les franchises, taxes et 
												impôts des proches de la 
												victime, comme de bien entendu, 
												susurrera pour l’occasion, 
												d’outre-tombe, le regretté 
												Georges van Parys. Eh oui. 
												Cadeau ! Rien de trop beau pour 
												le caporal Groleau.  
												
												
												  
												
												
												Ah ! Il est vraiment formidable 
												ce Québec de l’ère Philippe 
												Pétain et autres Coderre 
												effrayés par le fantôme du grand 
												Charles !  
												
												
												  
												
												
												Que si, M’dam’ ! 
												Il y a vraiment de quoi perdre 
												les pédales.  
												
												
												  
												
												
												
												
												
												J.-L.G. 
												  
												
												
												Québec, 24 Juillet 2017   |