«  En passant... »
Une chronique de Jean-Paul Lanouette
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Castro : de héros à zéro, selon Trudeau

Je serai bref, car la situation prête on ne peut mieux à l’aphorisme : Castro, de héros à zéro!  Avoir la langue bien pendue comporte sa part de risques, n’est-ce pas, Monsieur Trudeau?  Les bottines finissent parfois par s’enfarger dans les babines.

En l’espace d’une seule question de journaliste, passer aussi sec de la dithyrambe (Castro sauveur) au reniement « façon saint Pierre » (Castro dictateur), voilà qui témoigne à merveille de l’hyperflexibilité émotionnelle et mentale de Justin.  Mais, virevolte aussi périlleuse, aux allures de grand écart, laisse forcément des traces chez celui qui l’exécute à froid.

En effet, cela compromet la souplesse et la fluidité de sa démarche par la suite, augmentant ainsi considérablement les possibilités d’un trébuchement, toujours plutôt embarrassant en public, a fortiori sous les projecteurs.

Or, le refus de notre PM d’assister aux obsèques du LM (Lider Maximo) est précisément cela : un magistral faux pas. Cette réaction trahit un manque flagrant de substance.

Comme le latiniste Bernard Landry est désormais presque le seul à le dire, in medio stat virtus : entre la gerbe de fleurs et le pot, il y avait pourtant de la place en masse pour « les bons mots », des mots adaptés à la circonstance, à savoir le décès de Fidel. Ces mots-là, hélas! M. Trudeau n’a pas su les trouver, encore moins les prononcer.

J’ignore qui lui a conseillé de faire l’impasse sur les adieux en personne à « l’ami de la famille ».  Je sais et je sens simplement que c’est une formidable erreur de jugement. Un peu de « colonne » (vertébrale) eût été de mise de la part de notre Premier Dirigeant. Me semble, en tout cas.

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