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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur et ne reflète pas nécessairement l'opinion, ni n'engage le SORELTRACY MAGAZINE.
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jeudi 19 novembre 2015

Projet de pôle logistique : Acceptabilité sociale?
Par Marie Cornelissen

Depuis plusieurs années, la Ville de Contrecoeur oeuvre afin qu’un pôle logistique soit créé sur son territoire.

Bien sûr, un projet aussi grandiose concerne toute la population.
Sauf qu’on tarde à l’informer et à la consulter…

«Le vendredi 9 octobre dernier, la Ville de Contrecoeur accueillait près d’une centaine d’invités venus s’informer sur les enjeux et défis à venir en lien avec la mise en place du pôle logistique régional de Contrecoeur.

« Lors de cet événement qui était réservé aux personnes et organismes qui seront engagés dans la rédaction du plan de développement, il importait de faire le portrait le plus juste possible de la situation, a souligné M.Sylvain Berthiaume, directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville. Nous voulions qu’à la fin de ce colloque, toutes les personnes concernées partagent le même objectif, soit de faire de ce pôle logistique un projet qui recevra l’acceptabilité sociale de tous les citoyens. »
Source: http://www.ville.contrecoeur.qc.ca/pole-logistique-regional-de-contrecoeur/

Faire du pôle logistique un projet qui obtienne l’acceptabilité sociale de tous les citoyens est un bel objectif.

Toutefois, même si toutes les personnes concernées partagaient cet objectif — ce qui est loin d’être prouvé — comment pourraient-elles l’atteindre?

1. D’abord, en obtenant l’adhésion des gens d’affaires «concernés».

La Ville de Contrecoeur, en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), invite la communauté d’affaires de la Rive-Sud à en apprendre davantage sur la récente Stratégie maritime, laquelle aura un impact positif autant à l’échelle locale que provinciale. «Venez comprendre les retombées qu’aura cette nouvelle Stratégie maritime sur le développement économique de notre territoire! La Ville de Contrecoeur profitera de l’occasion pour annoncer la conclusion d’une transaction immobilière importante.»

Source: http://www.ccirs.qc.ca/evenement/hors-serie-politique-jean-damour/

2. Ensuite, en obtenant l’adhésion de la population «concernée»???
Aucune invitation à ce jour…
Contrecoeur, c'est chez nous!

Advenant une telle invitation, plusieurs citoyennes et citoyens voudront être assurés que ce projet se fera dans le respect du développement durable. Elles et eux voudront savoir comment seront minimisés les impacts environnementaux et sociaux de ce projet et même quels avantages leur apportera ce projet. Or, jusqu’à date, concernant le pôle logistique, on ne parle que d’économie. Même dans l’étude commandée par la Ville de
Contrecoeur, le CLD de Marguerite-d’Youville, la Ville de Sorel-Tracy, le CLD de Pierre-de-Saurel, la Ville de Verchères (sic), la Ville de Varennes ainsi que l’organisme Développement Économique Longueuil (DEL) , pas une ligne sur le développement durable.

Ça annonce mal pour obtenir l’adhésion de «tous les citoyens»…
Voir: Pour un pôle logistique à Contrecoeur
Par contre, à Valleyfield, dans Vaudreuil-Soulanges, là où l’on convoite également un pôle logistique, en plus d’économie, on parle aussi de développement durable, en tout cas au moins de protection de l’environnement.

Voir: Pour un pôle logistique dans Vaudreuil-Soulanges
Un extrait (page 20/27):

Emplacement assurant l’économie maximale des distances parcourues par les camions, au confluent exact des voies de transport routier et ferroviaire : réduction de l’émission des gaz à effet de serre;

Construction de bâtiments LEED chauffés par un réseau central alimenté par la biomasse ou par géothermie, dotés de toits verts et de système de récupération de l’eau de pluie;
Protection des milieux naturels et de la biodiversité en évitant de construire sur des milieux humides et en construisant exclusivement sur des surfaces qui ne représentent pas une valeur exceptionnelle du point de vue de la biodiversité;

Préservation des paysages et du couvert forestier;
Recours à des modes de transport durables pour les travailleurs appelés à se rendre sur le site, par exemple des circuits de transport collectif raccordé à un réseau local de transport vers le parc logistique et le pôle institutionnel;

Élimination des zones de chaleur propres aux grandes superficies minéralisées en dotant les bâtiments de toits verts et les stationnements d’îlots de verdure.

La Ville de Contrecoeur, par la voix de son Conseil municipal, ainsi que la MRC Marguerite
d’Youville, par la voix de sa préfète, devraient-elles se préoccuper de protection de
l’environnement et prendre des moyens pour consulter la population «concernée»? Qu’en
pensez-vous?

Marie Cornelissen

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