LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 23 octobre 2014 18:26

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NÉCROLOGIE

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Robert
Barberis-Gervais

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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur
et ne reflète pas nécessairement l'opinion, ni n'engage le SORELTRACY MAGAZINE.
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jeudi 23 octobre 2014

C'est l'empire médiatique fédéraliste qui domine au Québec

par Robert Barberis-Gervais

Les adversaires de Pierre Karl Péladeau se montrent tout à coup sensibles à la qualité de l’information. Pour eux, si le député de St-Jérôme garde la propriété de l'empire médiatique de Québecor peu importe la forme que prendra cette propriété, s’il devient chef de l’opposition puis premier ministre, les Québécois et les Québécoises seront menacés de se faire manipuler par des médias soumis aux desiderata ou au diktats du propriétaire même s'il a mis ses actions en fiducie sans droit de regard et même s'il s'engage solennellement à ne pas intervenir.

Selon ces néo-éthiciens qui ont une éthique à géométrie variable, TVA, LCN, le Journal de Montréal et le Journal de Québec ne pourront plus faire de l’information de qualité : ces médias deviendront des instruments de propagande au service d’un homme politique, du Parti québécois et de l’indépendance. Si PKP ne vend pas Québécor, ce sera un drame national.

Je me marre quand je vois ces tartuffes défendre le droit des citoyens à la qualité de l’information. Comme je n’ai pas d’obligations professionnelles étant à la retraite depuis 2005, je suis un grand consommateur d’informations politiques. Voici quelques observations sur l’empire fédéraliste qui domine les médias au Québec.

Restons dans le domaine francophone. Ce n’est pas la CBC, ni CTV, ni The Gazette qui vont présenter les indépendantistes sous un jour sympathique. Décrivons la nébuleuse fédéraliste.

Tout le monde peut le constater, ce qui caractérise actuellement l’empire médiatique de Québecor, c’est la diversité et le pluralisme, ce qui est le contraire de la propagande. Malgré le poing levé de PKP, ces médias ne sont pas devenus des instrument de propagande indépendantiste. Jean Lapierrre est toujours libéral; il est parfois fatigant avec ses farces plates, mais il n’y a pas de quoi se plaindre au Conseil de presse. Ce qu'on essaie de nous faire croire sans le dire explicitement, c’est que si Pierre Karl Péladeau devient chef du Parti québécois et premier ministre du Québec, les médias de
Québecor perdront leur autonomie journalistique, leur diversité et leur pluralisme.

Pour apprécier la crédibilité de leurs vertueuses inquiétudes, il faut faire une description de l’empire médiatique fédéraliste qu’ils sont moins prompts à critiquer. En principe, leurs aspirations à une information au-dessus de tout soupçon, ne devraient-elles pas les pousser à être très exigeants pour les médias qui défendent le statu quo.

Prenez Radio-Canada, ce haut lieu de l’information « coast to coast ». Des exemples. Aux nouvelles, quand Martine Biron décrit un événement où des péquistes ont participé, vous serez sûr qu’à un moment donné, il y aura un dérapage : un mot péjoratif ou une déformation des propos. J’ai porté plainte une fois et l’ombudsman de Radio-Canada m’a donné raison.

Quand Anne-Marie Dussault a interrogé Bernard Drainville sur la Charte des valeurs, elle s’est montrée très hostile avec ses longues questions tendancieuses et son ton traînant.

Son entrevue a été aux antipodes du professionnalisme et le résultat a été le contraire d’une information de qualité sur un sujet délicat qui demandait beaucoup de doigté…et de respect. De même l’entrevue avec Pierre Duchesne sur la conversation enregistrée par la police entendue devant la commission Charbonneau concernant Elaine Zakaïb et Michel Arsenault était en-dessous de tout. De très mauvaise humeur parce qu’Elaine Zakaïb a refusé l’entrevue, Anne-Marie Dussault a essayé de transformer en scandale une conversation insignifiante où la responsable des dossiers dans les régions au Fonds de solidarité se plaignait que Tony Accurso prenait trop de place au détriment de ses projets à elle et disait ne pas vouloir s’occuper des chicanes entre Jocelyn Dupuis et Jean Lavallée.

Radio-Canada a atteint des sommets de l’information quand, quelques jours avant le vote du 7 avril, Alain Gravel a fait du grand théâtre avec un don qui aurait été fait par un ingénieur à Claude Blanchet pour la campagne de financement de sa femme.

Dénonciation anonyme mais avec affidavit. Comme si un affidavit était la preuve que c’était vrai. Rappelons-nous Gilles Cloutier, le libéral spécialiste des élections municipales clefs en mains, un mythomane qui a inventé quelques histoires et il était pourtant sous serment, ce qui vaut bien des affidavits.

A Radio-Canada, quand il y a des débats, c’est toujours trois fédéralistes contre un indépendantiste qui doit souvent s’excuser pour prendre la parole. Radio-Canada remplit bien sa mission de protéger l’unité canadienne. Mais est-ce toujours de l’information honnête et complète ? Poser la question, c’est y répondre. Dimanche dernier, aux Coulisses du pouvoir, avant une entrevue, n'a-t-on pas vu Emmanuelle Latraverse se laisser donner un p'tit bec sur la joue par Justin Trudeau. Je ne savais pas que la théorie de la proximité de Denis Coderre allait jusque là.

Prenons un des journaux de l’empire de presse Gesca : La Presse.

Quand le journaliste libéral Denis Lessard se met à faire de la politique, on qualifie ses textes d’analyse pour les différencier des textes où il est supposé donner de l’information. Ses meilleures analyses portent sur les chiffres truqués des sondages CROP. Il se lance dans des explications nuancées sur la hausse de 2% des appuis à la CAQ. Le ridicule ne tue pas. On a prouvé que les sondages CROP sont un instrument de manipulation de l’opinion publique. La Presse s'en sert abondamment.

Ne parlons pas de la section appelée« Débats », de la page éditoriale où trône André Pratt et des chroniqueurs. Y a-t-il un chroniqueur indépendantiste à « La Presse » ? Quant à la page « Débats », il y a un texte sur dix qui exprime un point de vue autre que fédéraliste. Il y a quand même au moins 40% des lecteurs de « La Presse » qui se disent pour l’indépendance du Québec. On leur donne en pâture Pierre Foglia. Admettons que c’est mieux que rien. Mais il aime mieux parler d’autre chose que de politique, son bicycle, ses chats, les animaux qui rôdent entre Frelighsburg et St-Armand, le coyote qui le regarde avec mépris, les oiseaux, le temps qu’il fait, ses lectures, ses bobos de septuagénaire et trop peu de sa fiancée.

Le but avoué de Paul Desmarais était de contenir le mouvement indépendantiste. Ses fils ont pris la relève. Ce sont ces gens-là qui déchireront leurs vêtements contre Pierre-Karl Péladeau et Québécor qui est leur principal concurrent ce qui veut dire que, quand ils parlent de ce sujet, ils sont en conflit d’intérêt.

La radio poubelle de Québec fait partie de l’empire médiatique fédéraliste : pour la juger, on n’a qu’à voir comment votent les Québécois de la capitale dite nationale.

Il faut aussi parler de la publicité du gouvernement du Canada pour entretenir le patriotisme canadien. Cette publicité est déjà commencée en 2104 et sera étirée pendant trois ans avant le 150è anniversaire de la Confédération en 2017. Voyez par vous-même.

PATRIMOINE CANADIEN -CANADA 150

« Rodeo FX a réalisé un tour de force technique et artistique pour mettre en images le magnifique message publicitaire de Patrimoine Canadien soulignant le 150ème anniversaire de la Confédération.

À l’aide d’environnements d’époque recréés virtuellement et d’une technique d’arrêt sur image qui immortalise certains instants de ce processus politique déterminant dans l’histoire du Canada, Rodeo FX a conçu un message stylisé et élégant qui nous replonge dans le Québec de 1864. L’équipe de Rodeo FX a fait usage de tout son talent et de son ingéniosité pour simuler cet effet d’arrêt dans le temps, notamment grâce à des astuces de tournage et à un traitement numérique précis et méticuleux. Le résultat est saisissant, et il donne toute sa signification au titre de la campagne publicitaire : « Des moments où le temps s’arrête ».

Ce message qui rend hommage aux Pères de la Confédération est une collaboration de l’agence Tank, de la maison de production La Cavalerie, et de Rodeo FX. La campagne est déployée à l’échelle nationale, en anglais et en « français. »

« Canada 150 (1867-2017) : Pour un Canada fort, fier, libre. »

Combien ça coûtera cette publicité conçue exactement dans le même esprit que le programme scandaleux des commandites de Jean Chrétien qui s’est caché derrière le fonctionnaire Chuck Guitté et le libérfal Jacques Corriveau.

Ces gens-là qui trouvent que ce n’est pas assez que Pierre Karl Péladeau mette ses avoirs en fiducie sans droit de regard et qu’il s’engage sur l’honneur à ne pas intervenir dans les médias de Québécor, ces gens-là, dis-je, sont les mêmes qui acceptent sans aucune critique la domination idéologique de l’empire médiatique fédéraliste qui défend le statu quo. Ils n’ont à mes yeux aucune crédibilité. PKP doit faire de son mieux et s’en remettre au tribunal de l’opinion publique et au bon sens de l’ensemble des citoyens qui sauront résister à la manipulation de l’information par tous ceux qui, partout dans les médias, sont les adversaires de l’indépendance du Québec. Je vais vous faire une prédiction. A cause de l'acharnement du Parti libéral, des caquistes et du duo David-Khadir qui montre qu'ils ont peur de lui, PKP va devenir l'homme politique le plus coriace et le plus aguerri de l'histoire du Québec.

Une suggestion, comme antidote : des visites à la page Facebook de PKP.
p.s. Est-ce qu'Elaine Zakaïb va revenir en politique pour le Parti québécois et se présenter à l'élection partielle du comté de Richelieu?
 

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
jeudi 23 octobre 2014
barberis@videotron.ca

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