lundi 18 août 2014
Zoé Zébra veut
de nouveaux seins: elle devrait
lire Montaigne
par Robert
Barberis-Gervais
Dans le "Journal
de Montréal" du 14 août 2014 :
"25 hommes pour de nouveaux
seins", on parle de cette jeune
actrice porno de 22 ans du nom
de Zoé Zébra originaire de
Saguenay
qui offre de provoquer 25
éjaculations dans une roulotte
lors d'un Boule-O-Thon à
Gatineau pour se payer des
implants mammaires.
Richard Le Hir, sur Vigile, se
scandalise que le "Journal de
Montréal" en fasse une nouvelle.
(Voir sur Vigile.net, en
éditorial, "Le Québec glisse
dans la barbarie", 17 août
2014).
Et, en effet, c'est du
sensationalisme comparable au
journal "Nouvelles et potins"
que nous appelions "Poubelles et
crottins".
On pense immédiatement à
Micheline Charest, fondatrice de
Cinar, qui est décédée à 51 ans
en avril 2004 suite à une
opération
dans une clinique privée de
Montréal pour une chirurgie au
visage et aux seins.
Il semblerait donc que certaines
femmes sont prêtes à tout pour
modifier (je ne dis pas
"améliorer") leur apparence
physique.
Elles ne savent pas que certains
hommes préfèrent les petits
seins et ont horreur des faux
seins en gélatine.
Devant cette histoire, une dame
anglaise de Londres de mes amies
aurait dit: "Disgusting ans
shameful!". "C'est dégoûtant,
honteux et scandaleux!"
Et le Survenant: "Pauvre
humanité!".
Les femmes qui n'acceptent pas
leur corps tel qu'il est
devraient lire Montaigne qui
écrit ces lignes pleines de
sagesse:
"Il n'est rien si beau et si
légitime que de faire bien
l'homme et dûment, ni science si
ardue que de bien et
naturellement savoir vivre cette
vie; et de nos maladies la plus
sauvage c'est mépriser notre
être... C'est une absolue
perfection, et comme divine, de
savoir jouir loyalement de son
être.
Nous cherchons d'autres
conditions, pour n'entendre
l'usage des nôtres, et sortons
hors de nous, pour ne savoir
quel il y fait.
Si avons-nous beau monter sur
des échasses, car sur des
échasses encore faut-il marcher
de nos jambes...
Les plus belles vies sont, à mon
gré, celles qui se rangent au
modèle commun et humain, avec
ordre, mais sans miracle ni
extravagance." ("Essais", III,
XIII)
A propos de ce genre d'histoire
de sexe, le directeur du
"Devoir" Claude Ryan avait un
principe: le silence. Car en
parler, même pour s'en
scandaliser, c'est en faire la
publicité.
Et de toutes façons, il y a
toutes sortes de turpitudes
morales, n'est-ce pas monsieur
Le Hir!
Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 18 août 2014
barberis@videotron.ca
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