LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 26 mars 2012 14:34

13 500 pages par jour

 

NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

lundi 26 mars 2012

Au-delà des citations

Par Mathieu Pontbriand

Avec la désignation de trois bâtiments patrimoniaux comme biens culturels, la Ville de Sorel-Tracy commence à se doter de précieux outils pour assurer la protection de son patrimoine bâti. C’est une excellente nouvelle! J’aurais bien apprécié voir les anciens bâtiments de la Sincennes-McNaughton connaître le même sort, mais tel n’a pas été le cas. Malgré cette décision, je refuse toutefois de m’inscrire dans le discours alarmiste habituel. Il y a encore tout lieu de rester optimiste et d’œuvrer à leur réappropriation.

Je ne connais pas assez l’histoire de ces bâtiments pour porter ici mon chapeau d’historien, mais mon souhait de les voir conserver m’incite à en savoir davantage sur eux. Comment ne pas songer, en les observant, aux nombreux ouvriers qui ont gagné leur pain en œuvrant sur les différents quais sorelois qui longeaient à l’époque le Richelieu. Qui sait même s’ils n’en sont pas les dernières traces? Je me rappelle encore très bien de ce moment, en passant à leur côté, où j’ai eu la piqûre pour l’histoire lors de ce rallye historique organisé au moment du 350e anniversaire de Sorel.

Les lieux d’ici qui nous permettent de voyager dans le temps ne sont plus si nombreux. Ce n’est peut-être pas assez pour la Ville pour se doter d’une obligation législative à leur égard, mais c’est certainement assez pour qu’elle trouve une façon d’en faire profiter les citoyens par un moyen qui lui convient mieux.

Ainsi, même si ces édifices de la rue de la Reine ne reçoivent pas un statut favorisant leur conservation, ils ne sont pas vidés de leur potentiel de développement pour autant. D’abord, aux yeux de plusieurs Sorelois, ils symbolisent une partie de l’histoire maritime de Sorel. De plus, avec la tenue du Festival de la gibelotte et de la Virée Blues à proximité, peut-on vraiment douter que ces bâtiments puissent offrir un cachet unique à ces événements? Ce n’est donc pas parce qu’ils sont la propriété de la Ville que cette dernière doive payer seule la facture de leur restauration.

Il est aussi dans ses possibilités de trouver d’autres façons d’assurer le maintien de son patrimoine bâti pour les générations futures, si elle ne souhaite pas lui accorder un statut spécial. En fait, il ne faut pas penser uniquement à la façon de préserver ces lieux : il faut les animer, les dynamiser. La présence des festivals est déjà un bon départ. Investir pour maintenir debout peut paraître ridicule, mais investir pour revitaliser un milieu, ce n’est jamais inutile.

Soulignons simplement, pour terminer, que si j’ai la chance d’écrire présentement une nouvelle synthèse historique sur la région de Sorel et de siéger au Comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Sorel-Tracy, ce texte je le signe en tant que citoyen et n’engage que moi.

Mathieu Pontbriand
Citoyen de Sorel-Tracy

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés -
© 2000-2010