LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 06 mars 2011 18:30

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

dimanche 06 mars 2011

« QUESTION DE FEELING », une chronique de Lucie Antaya

COMME SI C’ÉTAIT LE DERNIER JOUR…

Au cours d’une soirée entre amis, amusez-vous à demander à chacun ce qu’il ferait illico, en s’imaginant vivre son dernier jour. Non pas ses derniers mois ou ses dernières semaines, mais, le jour ultime de son existence. Les réponses sont empreintes de simplicité : se blottir dans les bras d’un être aimé, s’entourer de ses proches, boire du vin et leur parler, faire silence et regarder la nature, se remémorer des faits marquants, les bons coups, les réussites, les voyages, se réconcilier avec soi ou avec un autre.

Alors, si on faisait comme au temps du dernier jour, aujourd’hui, demain et après-demain…! Cela semble si simple!

ALLÔ! Y’A QUELQU’UN…?

L’ère des technologies de communication pointues ne cesse d’étonner et de réjouir. Si tel est notre vœu, notre quotidien et ses multiples détails ainsi que ses moments de gloire sont transmis de minute en minute.

Paradoxalement, les communications verbales logent trop souvent, hélas!, à l’enseigne du monologue. L’attention et l’écoute portés vers l’interlocuteur battent de l’aile au détriment du moindre signal hautement sensible d’un rival techno auquel on répond avec empressement du bout des doigts agiles ou en parlant à volume d’alerte au cataclysme.

Le manque de temps et le besoin d’être partout, via tous les moyens possibles, font que l’on s’absente souvent de l’essentiel : la conversation, celle qui défie le temps, qui nous raconte à travers lui.
Mais encore faut-il savoir converser. Au-delà d’un art, c’est de la fibre humaine qu’il s’agit. C’est être disponible, se dédier à l’autre qui parle et recevoir le même accueil pour se dire, dans le meilleur ou le pire.

Cela inclut l’émission d’opinions ainsi que la divergence. Il semble que les Québécois aient une forte propension à confondre discussion et divergence avec chicane. Peut-être faut-il plutôt soigner le ton sur lequel nous nous exprimons, la voix étant le premier instrument musical de l’être humain. Tout ce qui est mu par la volonté d’être dit peut l’être avec les mots appropriés supportés par un timbre de voix sans emportement.

L’interruption de la parole, peu importe son motif, anéantit l’enthousiasme de l’interlocuteur. Apprendre à écouter nous apprend
également à mieux s’exprimer.

Les mots sont des couleurs et la parole, leur nuancier.

MOTS INSPIRANTS

« Je ressens ce que doit éprouver l’océan quand de gros nuages le privent de la chaleur du soleil. » - (Arthur Cohen, « GEISHA »)

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