lundi 22 août 2011
Le bénévolat
pour les bonnes raisons
Je fréquente
occasionnellement le milieu
communautaire sorelois depuis
près d’un an. Je me suis
impliqué sur deux conseils
d’administrations dont un qui
fût difficile, la maison des
jeunes L’air du Temps mais je
suis très fier d’y être encore.
La qualité des gens que je
rencontre dans le communautaire
n’a pas son pareil, inversement,
j’y rencontre aussi le
contraire. Dernièrement, j’ai
remis ma démission sur l’autre
conseil d’administration,
d’abord à cause de personnes que
je ne voulais pas côtoyer mais,
surtout en constatant la
concentration des mêmes gens sur
les différents conseils
d’administrations… Je me suis
dit que ce n’est pas seulement
par bénévolat que certain se
colle à des c.a. mais par
intérêt, lesquels? Allons voir!
En regardant de plus près, j’ai
réalisé que les personnes en
question étaient assez proches,
curieusement proche de la
politique aussi et c’est là que
selon moi ça jure un peu. Le
communautaire a pour but
fondamental l’entraide dans la
communauté et non les intérêts
personnels. Bref, cela a suscité
en moi une réaction de retrait
ainsi qu’une réflexion. Est-ce
que la communauté s’implique
assez dans la vie communautaire,
sinon alors, pourquoi? À prime
abord, la vie dans le
communautaire semble assez
opaque tout comme ce qui en
découle, on ne sait pas trop qui
fait quoi et qui est relié à
qui. En s’impliquant un peu on y
voit un peu plus clair. On
commence à voir les croisements,
à revoir qui administre quoi,
qui est directeur général ou
coordonnateur ici et là, et on
commence à trouver les mêmes
personnes sur différents
organismes et à différents
niveaux, toujours nommés par les
mêmes amiEs…
Aussi, je ne me pose plus la
question à savoir si certains
organismes et certaines
personnes sont liés, c’est pour
moi évident. Politiquement, des
éluEs sont à la tête
d’organismes, des conjointEs d’éluEs
aussi, des amiEs de ses mêmes
personnes et des amiEs amiEs de
ces proches.
Je vois des organismes
communautaires sains qui se
détériorent par un laissé-allé
volontaire de la direction, par
l’inertie des administrateurs et
c’est pour la plupart du temps
des gens défavorisés qui en paie
la facture car ils perdent des
services par pur intérêt
personnel…
On vous dira probablement le
contraire, mais grattez un peu,
soyez curieux, impliquez-vous
dans un organisme de votre
choix, vous y avez droit! Vous y
découvrirez peut-être qui
entretient l’opacité de ce
milieu…Une petite poignée de
gens imbus de pouvoir, animé par
des intérêts personnels et
politique, sans vraiment le
souci des autres et des
bénéficiaires, se faisant du
capital politique sur le dos de
la misère humaine. À la limite,
la misère les sert énormément,
c’est pourquoi ils y tiennent
tant.
André Gélinas
Saint-Joseph-de-Sorel
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