LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 18 novembre 2010 12:49

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NÉCROLOGIE

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jeudi 18 novembre 2010

Le syndrome de la commission d’enquête sur la construction au Québec

Pourquoi tant vouloir d’une commission d’enquête sur la construction au Québec?

Combien de personnes qui réclament une commission d’enquête publique sont à même de dire ce que le résultat de celle-ci donnerait, coûterait? Combien de personnes verraient leur réputation injustement salie et de façon gratuite, par des propos livrés avec l’immunité parlementaire.

Après combien de temps et d’argent, la soif de présumés scandales s’estomperait? Combien de temps devrions-nous interrompre les enquêtes policières en cours pour laisser le temps aux parlementaires, aux juristes et autres de faire la lumière sur les allégations de collusion dans le domaine de la construction, sur l’éthique municipale, provinciale, les fonctionnaires, les élus, les MRC, les diverses commissions régionales? Ils n'en finiraient plus d’alléguer, de démentir, de présumer, de corroborer, de rectifier, de ne plus se souvenir, de penser, de relater et même sous l’immunité, d’accuser sans preuve.

Ça rapporterait quoi, un rapport produit dans combien d’années? Et qui sera là, à ce moment-là, pour quérir ce rapport et pour reconduire une enquête policière qui devra dorénavant faire la preuve des allégations et procéder aux accusations formelles?

Pour les enquêteurs de police, le travail demande temps et rigueur, mais il demande aussi de formuler, à partir de preuves infaillibles et solides qui devront être rendues public, des accusations envers des individus soupçonnés d’actes illégaux, afin qu’ils soient dûment jugés devant un tribunal. C’est pourquoi la nuance est énorme entre une enquête journalistique, une enquête publique et une enquête policière.

C’est facile de mépriser, d’injurier ou encore de discréditer les valeurs d’un homme ou d’une femme politique. La grande majorité des élus et des bénévoles a comme seul désir d’améliorer les choses et tente de faire de la ville ou de la province qu’ils dirigent, une place où il fait bon vivre, où il faut faire en sorte que les gens reçoivent les services auxquels ils ont droits.

Le scandale c’est peut-être que nous sommes insatiables de critiques et de mépris et que certains, pour faire des gains politiques à court terme, vont toujours vers la facilité en lançant des accusations sans preuve, sans vérification.

Pouvons-nous faire confiance? Oui, si nous sommes digne de confiance.

En terminant; laissez l’enquête Marteau faire son œuvre; ils sont à même d’inculper élus, entrepreneurs ou toute autre personne présumée corrompue ou malveillante. Nul n’est au-dessus de la loi.

Que le gouvernement gouverne et que les oppositions amènent des pistes de solutions.

La soif du pouvoir n’est pas le mandat du gouvernement ni celui d’un parti d’opposition.

Christian Cournoyer

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