lundi 15 juin 2009 

Une ville dépensière, des citoyens plus pauvres...

Les nouvelles sont plutôt moroses dans notre belle région. La crise économique ne nous a pas épargné. La fermeture temporaire de Fer et Titane, celle de Mittal auront bien sûr des répercussions chez les travailleurs en arrêt de travail bien entendu mais aussi pour tous les commerçants de la région et conséquemment leurs employés aussi.

Le courant protectionniste qui cohabite avec le plan de relance américain pourrait aussi prolonger nos malheurs. C’est avec tout cela en tête que j’ai porté un coup d’œil un peu inquiet sur les finances de ma belle ville, Contrecœur. Et force est d’admettre que les raisons de s’inquiéter sont réelles.

Lorsque vient le temps d’établir la qualité d’une administration, il peut être utile de la comparer avec une autre de taille semblable. Bien qu’imparfaite cette méthode nous permet néanmoins de soupeser les forces et les faiblesses en présence. Nous avons la chance d’avoir à nos côtés une ville de taille semblable, Verchères.

L’équilibre budgétaire

Dans les prévisions budgétaires remises au ministère des affaires municipales pour 2009, la ville de Verchères avait un budget de 6 400 000$ comparativement à 9 200 000$ pour Contrecoeur. Ce qui est inquiétant en ces temps de crise économique pour Contrecœur c’est que 2 000 000$ de ces entrées fiscales provient des industries. Là où le bât blesse également c’est au niveau de la dette. Verchères supporte une dette de 3,6 millions$ tandis qui Contrecoeur en est rendu au chiffre effarant de 11 millions$

L’augmentation des dépenses

Entre 2001 et aujourd’hui, nous avons vu note compte de taxes augmenter considérablement. En jetant un coup d’œil sur le salaire des élus je remarque qu’il en coute 63 000$ à Verchères et 114 000$ ici soit près du double. Je m’explique mal cette différence pour deux villes de taille semblable. Je m’explique également mal qu’en ces temps incertains on envisage la construction d’un garage municipal de près de 3 millions.

Un geste solidaire

En ces temps durs pour tous, il serait intéressant de voir nos élus municipaux, outre le fait d’être plus prudent dans les dépenses, faire un geste solidaire envers les citoyens payant leur salaire, à savoir ramener leur rémunération au diapason de l’état de nos finances. C’est sans doute possible, l’ancienne devise municipale n’était-elle pas ‘’À cœur vaillant tout est possible!’’? Sinon il faudrait voir à changer notre nouvelle devise ‘’Vois comme c’est beau !’’ pour ‘’Vois comme c’est cher !’’

Daniel Castonguay
Contrecoeur

Publicité

 
Copyright © 2000-2008
Les Productions Kapricom
 Tous droits réservés.