Burn-out

C’est ça la dualité
Avoir l’impression d’y vivre au quotidien
Bien seul malgré tout dans cette croisée des chemins
Aussi triste, pittoresque et paradoxale sans la foi
Sauvez l’humain de l’homme puisqu’il n’en reste rien

Je suis au seuil d’une aube nouvelle dans ma vie
Un rideau se lève derrière ce sourire mal défini, voire incompris
Ce n’était pas prévu ainsi, avec le travail acharné
De n’aboutir devant rien, seulement un Docu D
Qui nous rappelle que l’on n’est rien finalement

Que notre vie n’est pas existante
puisque l’on est pas télé-vérité

Il y a longtemps déjà,
Que le poète en devenir est mort
Dans l’utilité du monde et le triste sort de son chrome

Créateur d’image et superalliage de mauvais rêve
Gare à vous!
Cette société n’est pas la vôtre, mais la nôtre
Nous avons créé nos propres ennemis
Et combattons le terrorisme que nous-mêmes
Créons

Les jeunes de mon âge défèquent
Sur l’absence de révolution
Et le rythme des endettés
Nous voilà en l’air
De l’ère en beau calvaire

Maintenant qu’il pleut froidement
Que les désillusionnés valsent en Civic
Je peux maintenant m’accroupir
Attendre son souffle, me lever, et rire
En me disant,
mais quelle belle époque vivons-nous chéri!

Dans notre monde standardisé
REER, fonds et chiffres malencontreux
C’est à se demander si je suis le seul
Chaque matin
À vomir sur son bureau

En constatant le chemin parcouru,
la croisée des évolués
Aussi bien être un éléphant manchot
Enfoui dans un banc de sable africain

Qu’il est odieux et inculte ce jeune homme
Il ne comprend pas le monde actuel
La valse des arides Américains modernes
Nous sommes prêts chérie
Partons dans la croisade moderne et mondialisée
Et lançons-nous dans un vide vitré

Il se réveille
Remet son casque et ses gants
S’assied sur la même machinerie
C’est reparti pour un autre chiffre
Dans son monde que l’on dit
Post-moderne !