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lundi 20 mars 2006

Ode aux « PdV » de ce monde…

Avertissement : Soucieux de bien me faire entendre de ceux que j'appelle ironiquement mes « PdV » chéris, j'aurai recours ici à un langage ampoulé au max, procédé éprouvé qui ne saurait manquer de les faire « jouir sur pieds », lit-té-ra-le-ment. L'ode qui suit, ainsi que l'« argumentaire » qui l'accompagne, est donc à lire le petit doigt en l'air et les lèvres pincées…

QU'IL SOIT SU ET SOUVENTES FOIS RÉPÉTÉ
QU'UNE ATTITUDE EMPREINTE DE FATUITÉ,
DE CONDESCENDANCE OU DE PÉDANTERIE
RÉVÈLE PRESQUE À COUP SÛR UN ÊTRE
TRISTEMENT SUPERFICIEL ET SOMME TOUTE ENNUYEUX,
UN EMMERDEUR-NÉ DONT L'ININTELLIGENCE
DU CŒUR N'A D'ÉGALE QUE L'INDÉLÉBILE DÉTESTABILITÉ…
 

(Quins toué! eussé-je pu lancer en guise de punch-line)

         À la lecture des quelques lignes ci-dessus, on aura deviné qu’elles s’adressent aux pleins de vent (« PdV »), aux airs bêtes, aux têtes à claques, aux pseudos pontifiants, aux discoureurs qui « dominent leurs sujets », en un mot à tous ces « orifices évacuateurs » – appelés trous du cul en France – qui se recrutent en grand nombre parmi les omniprésents personnages désagréables et crispants « au boutte » qui nous pompent l’air en mode continu : « politicailleurs » retors (ah! redondance, quand tu nous tiens!) et néanmoins plastronneurs, qui se croient issus de la cuisse de Jupiter; gens de robe aux risibles effets de manches exigeant de se faire servir du « Maître » gros comme le bras (non mais! une p'tite f_______n[1] avec ça, peut-être!); sportifs devenus hautains en même temps que millionnaires, convaincus jusqu’au trognon de « valoir » les montagnes de fric qu’on leur verse; fils à papa « power trippeux » et « invasifs » n’ayant jamais pété que dans la soie, et toujours plus haut que le trou, cela va de soi; moralisateurs de tout poil aux envolées aussi creuses que grandiloquentes; et tutti quanti. Joli tableau, pas vrai? 

        Je sais que ce type d’exercice auquel je viens de me livrer… et qui se veut purement et sainement défoulatoire… n’a point l’heur, hélas, de plaire à nos grands médias écrits, tels Le Devoir ou La Presse. Tenez, je les entends d’ici : « Désolés, mais c’est pas le genre d’la maison! » Or, et ça tombe bien pour eux, il se trouve que moi, tout le premier, je suis disposé à le reconnaître d'emblée : de tels épanchements logorrhéiques, fussent-ils les fruits amers – depuis longtemps « passés dus » – d'une écœurite aiguë généralisée, fussent-ils inspirés par les « sparages » ô combien « gossants » d’une armée de « frais chiés » chez qui l’ego se révèle toujours inversement proportionnel à l’empathie, ces flots verbeux, dis-je, ne sont guère « vendeurs » ni accrocheurs… Ça m'apprendra à me complaire dans le politically incorrect

Si j’avais plutôt parlé de tous ces « crosseurs » patentés, généralement fort avenants, qui, le sourire aux lèvres, vous font un enfant dans le dos, vous dépouillent sans vergogne ni remords de l'argent sagement empilé pour « vos vieux jours », on aurait peut-être manifesté quelque intérêt à l’égard de mes propos. Mais là, vous entretenir de mon ras-le-bol vis-à-vis des fendants superficiels (encore un autre, de beau pléonasme, hein?) qui « surpeuplent » notre monde rétréci comme peau de chagrin par la sacro-sainte communication à tout-va (grâce notamment à Internet et au cellulaire… ou plutôt « à cause de »), qui semblent en manque perpétuel de micros sous le nez ou de « kodaks » tout le tour, mais qui, en définitive, ne font rien de mal, sinon nous les « casser » royalement urbi et orbi, c'est-à-dire à grande échelle et en cinémascope…, vous parler de ça, donc, je n’y pense pas vraiment, dites-vous!? Eh bien! si, j’y pense! La preuve… 

        M’enfin, z’en avez pas soupé, vous aussi, des empesés bouffis de suffisance qui sévissent à la radio, à la télé et directement dans not' face  (en vrai comme disent les enfants), pleins d’eux-mêmes – donc d’une vacuité sidérante –, qui ne savent s’exprimer qu’avec componction, qui donnent dans le superfétatoire « à bouche que veux-tu », de préférence sur un podium ou depuis quelque plateforme leur assurant à la fois distance et surplomb, t’sais veux dire? Personnellement, ces grosses coquilles vides, invariablement froides et chromées à l’extérieur… et d’un « drable » fini à l’intérieur, j’ai appris – simple question de survie – à les « diogéniser[2] » du regard, de l’attitude et du verbe : « Ôtez-vous de mon soleil, sans quoi je vous pisse à la raie, mes jolis! » Y’en a marre, à la fin, de se laisser polluer les ondes cérébrales et chambouler les émotions par des producteurs de décibels qui, comme le disait mon regretté paternel, nous infligent jusqu'à pus capab' « un déluge de mots dans un désert d'idées »! 

        Mais, en fait, dans le noble souci d'éliminer tout risque d'affrontement contre-productif, la prochaine fois qu'une de ces « enflures sur pattes » ose venir s'inscrire dans mon champ de vision restreint, je te me vous lui fais la « passe » du moine tibétain, me contentant alors de… léviter (lire : l’éviter). Excusez-la! 

Récapitulons si vous le permettez : cette ode nouveau genre, sorte de « pouwème » sirupeux et dégoulinant… qui écœure vite, était dédiée à tous ces êtres que l'on dit nantis – c'est-à-dire bien pourvus sur le plan strictement matériel et gâtés par la nature, disons plutôt par le sort, oui, littéralement « pourris » côtés gueule et cerveau –, à ces êtres, dis-je, qui planent bien au-dessus du vulgaire et de la plèbe ânonnante… sans jamais se priver, ni se retenir, ni se lasser de leur vomir dessus, que dis-je? de leur déféquer généreusement sur la tête (j'ai comme « rasé » de me laisser aller à écrire « ch… », mais j'ai finalement eu pitié des âmes sensibles). À quoi d’autre s’attendre, d’ailleurs, de la part de tristes sires au tact pachydermique, à la sensibilité figée à zéro, à la clairvoyance noyée dans la purée de pois? Comme dirait l'autre : « Qui se sent morveux se mouche! » ou, si l'on préfère et comprend mieux l’expression franglaise : « Si le chapeau vous fait… » (If the cap fits, wear it !).  

Cout’donc, y’ aurait-y pas au moins une coup’e de « m'as-tu-entendu » qui se sont reconnus dans le brillant portrait que je viens de brosser? Prière de ne pas répondre tous en même temps!
 

[1] Je m'autocensure… bien que j'eusse préféré que ces avocaillons « sussent » de quoi je parle sans avoir à chercher les sept lettres manquantes entre le « f » et le « n »!

[2] « Diogéniser », c'est agir ou réagir à la manière de Diogène, philosophe grec qui avait le mépris des honneurs, des richesses et de toutes les convenances.

 

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Jean-Paul Lanouette
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