CE SOIR IL ME VIENT UNE IDÉE

Il me tardait de l'écrire!

Un séjour à l’hôpital est propice à la méditation, il nous permet de voir de plus près toutes ces souffrances morales et physiques que prodigue si largement à ses victimes, Dame la Maladie. Mais à côté de la misère des uns, que de dévouement de la part des médecins, des religieuses hospitalières, infirmières et infirmiers. Gagner sa vie à soigner et à guérir les malades, est une bien noble profession qui malheureusement, ne récolte pas toujours le respect et la gratitude qu’elle mérite. Pourtant pour le malade, les médecins sont des dieux tout-puissants qui tiennent entre leurs mains le secret de la guérison. Mais, sitôt rétablis, les milles soucis de la lutte  quotidienne leur font vite oublier ces heures d’angoisses,  durant lesquelles d’autres, «  luttaient pour leur conserver la vie ». Et les dieux d’hier ne sont plus que de simples mortels,  pour souvent devenir,  des « vulgaires exploiteurs », si on juge les honoraires trop élevés…..! 

Cependant si notre reconnaissance doit être infinie envers les médecins et les infirmières laïques ou religieuses, notre pitié pour les malades devrait être aussi sans borne! C’est un bien dur « métier » que celui d’être malade et, son apprentissage est long et douloureux .

Les malades ne possèdent pas le prestige de l’auréole, bien méritée d’ailleurs, de bonté, de science, et d’héroïsme de ceux et celles qui les soignent.

Pour le malade il n’y a pas d’autre alternative que d’endurer son mal en se plaignant le moins possible. D’autre part, l’état du malade est passager, mais la fatigue de ceux et celles qui les soignent est permanente, les soins sont à recommencer chaque jour avec d’autres malades qui, à leur tour partiront pour être remplacés par d’autres plus malades.  Mais je me demande aussi, si l’on songe assez à l’humiliation du malade que son état physique oblige à une complète dépendance du bon vouloir des autres?…..Cette certaine incompréhension,  qui parfois semble diviser les malades de leurs infirmières, vient probablement des exigences, justes ou déraisonnables du malade pour qui, (sa maladie), est présentement le centre de l’univers.

De son côté, l’infirmière connaît-elle la puissance thérapeutique de son sourire, ou de quelques bonnes paroles envers ces pauvres gens, temporairement diminués par la maladie et qui s’accrochent désespérément au moindre petit réconfort moral? A cette question je dois répondre en toute franchise qu’à l’Hôpital,  Hôtel-Dieu de Sorel le sourire, et la bonne-humeur ne sont pas inconnus,  et combien réconfortant. 

Si l’on pense à notre bonne Sœur, SIMONE COURNOYER que ferions-nous sans elle! D’une patience d’ange, qui par sa seule présence de quelques instants, apporte un rayon d’espoir, non pas seulement à sa patiente, mais à toutes les autres malades. Je sais bien que l’agressivité de la plus part des malades n’est pas une invitation au sourire de celles qui se dévouent à leur rétablissement; mais si l’on connaît la psychologie du malade on comprendra que ses paroles acerbes viennent de son désir de se prouver qu’il peut se ( défendre).  Tous les malades succombent plus ou moins à la manie de la persécution, ils craignent qu’on ne comprenne pas leur maladie et ils s’imaginent ne pas recevoir l’attention que requiert leur état.

Heureusement que la santé recouvrée, tout redevient normal et, ils comprennent enfin que on ne les a pas négligés. 

Cette réflexion je tenais à la partager avec vous tous et, faire revivre ce si beau témoignage qui est, et sera toujours d’actualité; car toujours il y aura de ces âmes souffrantes. Elle me vient d’une grande Dame au grand cœur,   que je ne cesserai d’affectionner, tant que je vivrai et, avec elle je veux moi aussi, témoigner de ma reconnaissance, à tous ces médecins, religieuses, infirmières infirmiers, tout le personnel de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Sorel. en particulier à notre toute dévouée en Jésus-Christ et à ses malades qu’elle affectionne tout particulièrement, oui,  à notre chère sœur  Simone Cournoyer . Merci  

Merci au nom des miens, qui eux aussi ont soufferts et reçurent beaucoup et que jamais nous n’oublierons .A  Ceux et Celles qui ont oublié de dire Merci,  mais qui pourtant sont partis en apportant dans leur cœur une immense gratitude qu’ils n’ont pas osé exprimer. 

Pensée :  Quand vous serez malade, offrez vos douleurs, vos peines à ce Jésus crucifié, le suppliant de les recevoir en union des mérites de sa passion. 

Si vous aimé les comparaisons : Comparez-vous aux martyrs, ou à tant de personnes qui souffrent actuellement plus que vous; et dites en bénissant Dieu :  Hélas!  Mes épines me paraissent des roses, et mes douleurs des consolations, quand je me compare à ceux qui, sans secours, sans assistance, sans soulagement, vivent dans une mort continuelle, accablés d’afflictions plus grandes que les miennes! 

                                   En union avec vous tous : Bérengère
mardi 17 février 2004
 

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