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mercredi 01 février 2006

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L’usurpateur
Attentat contre le Premier ministre

Une version édulcorée et lourdement tronquée de ce texte fut publiée dans LeDroit ( http://www.cyberpresse.ca/droit/ ) du 20 avril 2004   

Une version plus respectueuse de l'original a paru dans LeSoleil ( http://www.cyberpresse.ca/soleil/ ) du 6 mai suivant

« Tandis qu’toi…
Tu pars comm’ t’es jamais v’nu.
Un p’tit coup d’gomme,
Si t’es un homme,
Personn’ n’en a rien su. »
Léo Ferré, La Maffia
 

Dans la biographie du premier ministre du Québec publiée dans les pages du site cybernéen de Radio-Canada, nous pouvons lire une déclaration de M. John James Charest (c’est son nom véritable comme chacun sait) qui « synthétise » fort bien la doxa politique l’individu :  

« Peu importe ce que je ferai dans ma carrière politique, si je ne peux donner le Canada à mes enfants, j’aurai failli à la tâche. » (Décembre 1998, in : http://www.radio-canada.ca/util/urlJs.html?/nouvelles/elections/qc2003/biocharest/  

Plus qu’une allégeance fédéraliste (ce qui était parfaitement connu des citoyens, il est vrai, avant l’élection du parti libéral il y a un an), cette position idéologique signifie d’emblée, clairement et hors de tout doute que les intérêts du Canada conservent aux yeux de M. Charest absolue priorité sur ceux du Québec. En termes concis, l’idée pourrait se formuler comme suit :  

« L’État, c’est Ottawa ! Moi, j’administre une provincia… »* 

Ce qui en toute logique signifie, en cas de litige (et qui pourrait affirmer qu’ils ne sont pas d’ores et déjà nombreux, structurels, chroniques et fondamentaux ces contentieux entre les deux États gigognes ?), que le Premier ministre actuel du Québec s’accorde d’office, sciemment et unilatéralement – si nécessaire ou approprié en vertu de son unique entendement – le mandat de désavouer ou de s’inscrire en faux contre ce qu’il représente lui-même, en sa personne, dans sa fonction de chef d’État. 

Par voie de conséquence et par définition, citoyen Charest, vous attentez constitutivement, et en permanence, à votre fonction. 

Il s’ensuit, monsieur le Premier ministre, que je ne puis plus à titre de citoyen québécois vous reconnaître comme dépositaire du destin de la nation dont je suis l’un des fils.  

M. le Premier ministre, vous êtes un usurpateur. 

Jean-Luc Gouin
LePeregrin@yahoo.ca 
Capitale nationale, 24 avril 2004 

* « Province », du latin provincia : « Dans l’Antiquité, pays ou territoire conquis par Rome hors de l’Italie et gouverné selon les lois romaines. »

Note : En guise de complément réflexif : « Le Principe de Peter John », de Mme Hélène Pisier ( www.ledevoir.com/dossiers/304/51308.html?304 ), et « D’un James à l’autre » de Mme Laure Gardenelle http://www.vigile.net/ds-actu/docs4/4-7.html#tllg

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