LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 15 mars 2011 11:37

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE



     
LA CHRONIQUE, DE PATRICK GAUTHIER
 

mardi 15 mars 2011


Priorités et orientations

Le recours à la dette

Lors de l’assemblée publique du 7 mars dernier, les conseillers Gilles jr. Lemieux et André Potvin ont voté contre les règlements d’emprunt visant à de l’entretien de base, les réseaux d’égouts, l’asphaltage de nos rues, la réfection de nos parcs. Le simple fait d’avoir demandé le vote sur pareille mesure relève de l’irresponsabilité du mandat primaire de sécurité et bien-être que les citoyens sont en droit d’exiger pour les taxes qu’ils payent. 

Sur le fond, j’ai compris que le geste de M. Lemieux avait pour but de dire clairement à ses confrères qu’il réclame que le conseil se réunisse afin d’orienter les décisions futures avant de recourir à la dette. Que des objectifs précis soient visés sur la gestion de la dette avant de l’augmenter. Cependant, de mettre en péril le bien-être des citoyens est déraisonnable. À mes yeux, il y a deux choix, soit que le geste était irréfléchi et déloyal envers les contribuables, soit les dés étaient déjà pipés et que le conseiller savait très bien que la demande de vote ne changerait rien, ce qui aurait pour effet d’augmenter le cynisme des gens envers les politiciens. 

De se présenter comme le défenseur des citoyens qui seraient étouffés par le fardeau de la dette me semble un jeu dangereux, et inconséquent des autres décisions qu’il prend. M. Lemieux, malheureusement, perd toutes crédibilités quand il se positionne contre le recours à la dette pour des gestions primaires de la collectivité, alors qu’il a voté, en décembre dernier, un avis de motion pour que la Ville puisse éventuellement procéder à un emprunt dans le processus d’acquisition des anciennes installations de conporec. Pourtant, à lui seul, cet emprunt pourrait être plus élevé que le total des deux auxquels c’est opposé M. Lemieux, pire encore, il s’agissait là d’un éventuel emprunt sur lequel il n’avait aucune donnée et qui risque fort de couter un référendum. 

Au lendemain du conseil du 7 mars 2011, la conseillère Corina Bastiani soulignait avec justesse « le conseil a consenti de voir le développement des rives dans son ensemble, de permettre à la commission de la culture de faire des consultations publiques, d'engager un consultant sur l'avenir de nos bibliothèques » Je voie dans ces décisions des exemples concrets de bonne volonté. Il faut avancer, mais avec justesse, il est donc essentiel de consulter pour bien choisir et déterminer nos orientations. À ces décisions, j’aimerais aussi ajouter des points tels que le vote d’un montant pour le « fond de la fierté régionale ».  

Il faudrait peut-être que les bottines de messieurs Lemieux et Potvin, qui sont les deux seuls à s’être opposés à la gestion de la qualité de vie de leurs concitoyens, suivent enfin leurs babines. À quoi bon viser des développements majeurs et d’investir dans le « fonds de la fierté » quand on est même pas capable d’assurer un minimum de qualité de vie. Je vois déjà ces deux conseillers voter contre le développement de nos rives en ayant recours à l’utilisation de la dette pour étendre le paiement de notre développement alors que les améliorations profiteront à plusieurs générations. 

Si les conseillers acceptent d’avoir la rencontre demandée par M Lemieux dans le but de s’entendre sur l’utilisation de la dette, il serait peut-être important de bien déterminer les grandes orientations de développement de la Ville et de s’assurer que l’ensemble des conseillers ont bien compris les impacts des orientations choisies!

Patrick Gauthier

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