Les chroniques de la Maison de la Musique
avec Normand Bolduc
17 décembre, 2017

Mélodies intemporelles

Les premiers mélomanes sont devenus des amants de la musique par l’écoute de mélodies classiques puisque le Jazz n’avait pas encore acquis ses lettres de noblesse ou encore était tout simplement inexistant selon les époques. Les dieux du Rock ne viendront que beaucoup plus tard, mais tout comme le Jazz, ils se rallieront une écoute de millions d’amateurs et mélomanes. Il faut aussi comprendre que la diffusion d’alors n’avait pas l’ampleur de nos médias contemporains.

En 1928, Maurice Ravel créa son célèbre Boléro, une musique de ballet pour orchestre. Le Boléro est effectivement une danse apparue en Espagne en 1780. Cet œuvre singulière au rythme et tempo invariables se distingue aussi par sa mélodie uniforme et répétitive. De plus, elle s’échelonne sur un long crescendo de musiciens et d’amplitude sonore. Ce qui devait être une simple étude d’orchestration, est devenue une mélodie impérissable et éternelle. Elle est l’une des pièces les plus jouées du monde sans distinction de race, de langue et de culture. La musique est universelle et rassembleuse.

C’est en 1721, à l’âge de 36 ans que Jean-Sébastien Bach a complété l’écriture manuscrite des concertos Brandebourgeois. Au nombre de six, ils ont la particularité de faire intervenir des instruments différents pour chacun, généralement soutenus par des violons. Encore une fois les mélodies sont accrocheuses et comptent parmi les plus renommées qu’il ait composées. Jusque dans la variété de la forme, de l'ensemble instrumental et du style qui sont à chaque fois différents, ces œuvres constituent un groupe unitaire.

Elles forment une sorte de petite encyclopédie qui démontre les possibilités offertes au genre du concerto, dans son acception globale et universelle. Des styles et des modes s'y côtoient qui, souvent, contrastent les uns avec les autres et tirent leur origine tantôt du style italien, tantôt du style français, tantôt du style allemand. De nouveau, ces mélodies font le grand bonheur des mélomanes d’hier et d’aujourd’hui et ont traversé le temps sans l’ombre d’aucune obsolescence.

En cette période de festivités qui approche, les mélodies indémodables du ballet Casse-Noisette de Tchaïkovsky offrent aux mélomanes du monde entier, une musique un peu enfantine et magique. C’est en 1892 que le compositeur russe présente ce ballet-féérie pour la première fois. Cet œuvre qui revient chaque année dans le temps des Fêtes, n’a aucune particularité technique spécifique. C’est une orchestration simple qui plait aux petits comme aux grands. Tous les instruments de l’orchestre sont mis à contribution.

Plusieurs autres compositeurs pourraient faire partie de cette chronique. On n’a qu’à penser aux valses de Strauss ou aux symphonies de Beethoven. Cependant une variable est constante pour tous : les mélodies intemporelles qui alimentent nos cœurs de
mélomanes.

Normand Bolduc
Maison de la musique

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