Mélodies
intemporelles
Les premiers mélomanes sont
devenus des amants de la musique
par l’écoute de mélodies
classiques puisque le Jazz
n’avait pas encore acquis ses
lettres de noblesse ou encore
était tout simplement inexistant
selon les époques. Les dieux du
Rock ne viendront que beaucoup
plus tard, mais tout comme le
Jazz, ils se rallieront une
écoute de millions d’amateurs et
mélomanes. Il faut aussi
comprendre que la diffusion
d’alors n’avait pas l’ampleur de
nos médias contemporains.
En 1928, Maurice Ravel créa son
célèbre Boléro, une musique de
ballet pour orchestre. Le Boléro
est effectivement une danse
apparue en Espagne en 1780. Cet
œuvre singulière au rythme et
tempo invariables se distingue
aussi par sa mélodie uniforme et
répétitive. De plus, elle
s’échelonne sur un long
crescendo de musiciens et
d’amplitude sonore. Ce qui
devait être une simple étude
d’orchestration, est devenue une
mélodie impérissable et
éternelle. Elle est l’une des
pièces les plus jouées du monde
sans distinction de race, de
langue et de culture. La musique
est universelle et rassembleuse.
C’est en 1721, à l’âge de 36 ans
que Jean-Sébastien Bach a
complété l’écriture manuscrite
des concertos Brandebourgeois.
Au nombre de six, ils ont la
particularité de faire
intervenir des instruments
différents pour chacun,
généralement soutenus par des
violons. Encore une fois les
mélodies sont accrocheuses et
comptent parmi les plus
renommées qu’il ait composées.
Jusque dans la variété de la
forme, de l'ensemble
instrumental et du style qui
sont à chaque fois différents,
ces œuvres constituent un groupe
unitaire.
Elles forment une sorte de
petite encyclopédie qui démontre
les possibilités offertes au
genre du concerto, dans son
acception globale et
universelle. Des styles et des
modes s'y côtoient qui, souvent,
contrastent les uns avec les
autres et tirent leur origine
tantôt du style italien, tantôt
du style français, tantôt du
style allemand. De nouveau, ces
mélodies font le grand bonheur
des mélomanes d’hier et
d’aujourd’hui et ont traversé le
temps sans l’ombre d’aucune
obsolescence.
En cette période de festivités
qui approche, les mélodies
indémodables du ballet
Casse-Noisette de Tchaïkovsky
offrent aux mélomanes du monde
entier, une musique un peu
enfantine et magique. C’est en
1892 que le compositeur russe
présente ce ballet-féérie pour
la première fois. Cet œuvre qui
revient chaque année dans le
temps des Fêtes, n’a aucune
particularité technique
spécifique. C’est une
orchestration simple qui plait
aux petits comme aux grands.
Tous les instruments de
l’orchestre sont mis à
contribution.
Plusieurs autres compositeurs
pourraient faire partie de cette
chronique. On n’a qu’à penser
aux valses de Strauss ou aux
symphonies de Beethoven.
Cependant une variable est
constante pour tous : les
mélodies intemporelles qui
alimentent nos cœurs de
mélomanes.
Normand Bolduc
Maison de la musique |