L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

lundi 16 mars 2020

Qu’est-ce qui nous pend au bout du nez ?




Pas plus tard que la semaine dernière, vous vous souvenez du titre de l’un de mes textes : J’ai peur.

Aujourd’hui, je pense que je peux me donner raison. Vous comprendrez que ce papier axait principalement vers mon inquiétude concernant ma participation aux éventuels marathons prévus à mon calendrier.

Il y a quelques jours, j’avais accepté la demande de la gentille Diane Dumas, la sœur d’Alain, humoriste bien connu, qui m’avait invité à courir un trente kilomètres dans son patelin à Drummondville en compagnie de ses amis(es). À ma grande surprise, nous étions une quinzaine et j’avais adoré mon expérience car pour la grande partie de mes entraînements, je cours seul avec moi-même.

Depuis le temps que je m’étais tapé cette distance !

Avec le nombre exagéré de 42km que j’ai accumulés au cours des dernières années, exactement 28 dans les trois dernières années, on devine que je n’avais plus besoin de courir un 30km en guise de préparation pour un prochain marathon.

Avec Diane et son groupe, je brisais la glace et quoi de mieux que de courir avec un gang, composé en majeure partie de femmes ! Étrangement, la distance m’inquiétait, d’autant plus que j’avais développé dans les jours précédents des malaises à l’aine. Heureusement, tout s’est admirablement bien déroulé, une dose de confiance supplémentaire pour les marathons que je m’apprêtais à courir.

Justement, parlons-en de ces 42km.

Tout d’abord, je me disais avec certitude qu’il serait étonnant que le marathon de West-Haven, petite municipalité sise au sud du Connecticut près de la mer et prévu pour le samedi 28 mars, allait être incommodé. On y retrouvait un peu plus de 150 participants l’an dernier.

Toutefois, les organisateurs ont dû suivre le courant et ont décidé qu’ils allaient le remettre au 31 octobre prochain. J’ai pu annuler ma réservation à l’hôtel et je vais courir West-Haven à l’automne, s’il n’y a pas de changement d’ici là. Car plus rien n’est garanti par les temps que nous traversons.

Là où la situation se complique est mon 2e marathon de l’année, Prague dans la République Tchèque. Pour le moment, la direction du marathon a envoyé un communiqué expliquant qu’elle attendra à la fin du mois de mars pour prendre une décision. Cependant, il serait très étonnant qu’ils n’embarquent pas dans la danse, eux aussi.

Aux dernières nouvelles, la République Tchèque avait décidé de mettre un cadenas sur sa frontière. Par surcroît, notre transporteur Lufthansa diminue graduellement ses vols. Disons que je ne parierais pas sur ma présence à Prague. Au moment d’écrire ces lignes, j’en suis sérieusement à me demander si je ne perdrai pas tout cet investissement financier.

Le 3e marathon au calendrier était Drummondville à la mi-mai. Voilà mon unique lueur d’espoir pour ce printemps et encore là, on ne sait pas de quelle façon la situation évoluera.

Quand j’étais en mission pour courir mes 100 marathons, je me dépêchais, comme si je doutais qu’un imprévu allait m’en empêcher. Quand mon diagnostic de cancer est tombé en février 2019, il me restait sept marathons à courir et j’ai eu vraiment peur de ne pas pouvoir atteindre cet objectif.

Lorsque je constate ce qui se passe actuellement dans le monde, je me considère très chanceux car j’ai de la misère à courir mon 101e et ce n’est même pas à cause de moi.

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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