L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 05 mars 2019

Une rencontre avec la légende Bill Rodgers



Je savais qu’il était présent. Il adore cette organisation. Il la rehausse à chacune des éditions par sa présence, sa gentillesse, sa collaboration et ses conférences.

J’espérais le voir. Bill Rodgers, on parle d’une légende de la course à pied, un icône aux États-Unis, une vraie fierté.

Lorsque je suis allé chercher mon dossard, il était présent. Il autographiait ses livres et la file était longue pour lui faire la jasette. Je me suis dit que j’allais attendre en espérant le croiser durant mon séjour au marathon d’Hyannis dans le Massachussetts.

Alors, après la cueillette de mon dossard, je prends la direction de l’hôtel, annexée à la salle où nous le ramassions.

Croyez-le ou non mais lorsque je suis arrivé dans le couloir qui me menait à ma chambre, quelle ne fut pas ma surprise de voir Bill Rodgers ! Oui, le vrai. Quelle coïncidence. Sa chambre se situait non loin de la mienne. Tu parles d’une affaire. Inutile de dire que j’ai profité de ce merveilleux hasard pour lui faire un brin de jasette et à la fois immortaliser ce moment.



Quatre fois champion du marathon de Boston, Rodgers possède un palmarès incroyable, de magnifiques performances en course à pied, particulièrement pour le marathon. Il a poussé la machine cet athlète. J’ai assisté à sa conférence la veille de mon marathon et je le voyais gesticuler pour chasser un mal de dos. Âgé de 71 ans, son dynamisme se reflète dans ses yeux. Il est animé ce monsieur.

Quand je lui ai dit que je venais d’une petite ville non loin de Montréal, il a souri : « Oui, Montréal, il fait chaud là-bas ». Sur le coup, je ne savais pas trop ce qu’il voulait signifier mais lors de ses présences à Montréal, pour les Jeux Olympiques de 1976 ou ses participations au marathon de Montréal, ses performances n’ont jamais été à la hauteur de son talent, possiblement indisposé par la chaleur.

Puis, nous avons parlé de Jacqueline Gareau. Vous savez, les champions et championnes de Boston, c’est un petit monde. Ils se respectent et s’admirent mutuellement. « Oui, Jacqueline. Tu la salueras de ma part. Je l’admire cette femme ». Oui, Bill, je lui ferai le message et publiquement par surcroît !

Toujours impressionnant de rencontrer une telle personnalité. « Pour moi, c’est terminé la course à pied », a-t-il ajouté sur un ton sérieux. Trois fois champion du monde, Bill a réalisé sa meilleure performance à Sado au Japon avec 2h08 :23 et établi son record personnel du marathon de Boston en 1979 avec un 2h09 :27.

Un moment intime avec Bill Rodgers grâce à un incroyable hasard. Je me dis que parfois la vie fait bien les choses.

Alors Jacqueline, Bill ne t’a pas oubliée. Comment oublier une femme aussi extraordinaire que notre Jacqueline nationale ?

 

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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