L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

lundi 15 octobre 2018

Deux Schtroumpfs au marathon de Québec !

C’est la fête de Noël. Les enfants sont réunis à la maison. On jase….de tout et de rien.

Habituellement, je suis habile pour discuter des bienfaits de la course à pied dans de telles circonstances. Après quelques commentaires sur le sujet, mon gendre Patrice Hogue, qui réside à Québec, me prend par surprise. Je lui parle de la possibilité de courir un marathon ensemble, que je le crois capable. Je suis sincère. Il réplique en saisissant son cellulaire, sans ne rien dire.

Quelques minutes plus tard, il revient à la charge. « Voilà, je suis inscrit au marathon de Québec ! » me lance-t-il avec un large sourire. Est-ce les vapeurs des festivités qui l’ont poussé à agir ainsi ? Il ignore sûrement dans quelle aventure il s’embarque. Un premier marathon à vie à Québec, disons qu’il ne choisit pas le chemin le plus facile.

Après notre première aventure au marathon du Petit Train du Nord l’an dernier, l’humoriste Maxime Martin voulait récidiver. Nous désirions répéter l’expérience et Québec cadrait parfaitement bien dans son horaire chargé. Courir avec Max se traduit toujours par des moments rocambolesques qui démontrent le grand talent de ce personnage.

Nous prenons le souper aux pâtes la veille et il me parle de ses projets, tant sur le plan sportifs que professionnels. Max me paraît en excellente condition physique même s’il reconnaîtra à un certain moment durant la soirée qu’il ne s’est pas accordé beaucoup de repos en 2018.

Le matin du marathon, on se rejoint dans le hall d’entrée de l’hôtel où je dormais, situé devant la ligne de départ. J’avais dit à Pasquale que je proposerais à Maxime d’enfiler la combinaison que j’utilise par grand froid. Elle conserve le corps au chaud sauf que quand je pose ce geste, elle aime se tenir à distance ! Je pense qu’elle n’apprécie pas tellement l’apparence que ça me procure ! Maxime décide de relever le défi. Il n’a peur de rien ce Max ! Deux schtroumpfs qui s’en vont courir un marathon ! Disons que l’expérience s’amorçait sur une note bien drôle.

Nous convenons au départ qu’on ne se lâchera pas, peu importe ce qui surviendra. Jusqu’au 30e kilomètre, tout semble se dérouler rondement. Or, je surveille attentivement mon gendre. Toutefois, c’est Maxime qui s’arrête soudainement et se met à chialer. Il dit éprouver un malaise derrière la jambe gauche et avoue commencer à manquer d’énergie. Après plusieurs arrêts et départs, il pète sa crise ! Max, c’est un intense mais aussi un gars expressif, vous vous en doutez bien. Pendant ce temps, mon gendre commence à trouver le parcours ardu. Son genou droit le fait souffrir et lui aussi imitera Maxime en prenant quelques pauses.

Je tente du mieux que je peux de les encourager, de les soutenir. Mais je dois respecter leurs blessures et considérer que Patrice traverse une première expérience du genre. Je me souviens très bien comment je me sentais dans les derniers kilomètres de mon premier marathon.

Finalement, nous terminons dans la joie et la satisfaction mais avec deux éclopés qui semblaient trouver que les organisateurs avaient peut-être reculé le fil d’arrivée !

Que dire du parcours ? Wow ! À la perfection, dans les moindres détails, l’organisation a fait le travail nécessaire pour contenter les participants. L’ensemble des coureurs avec lesquels j’en ai discuté, a vraiment apprécié. Disons que ça paraissait que des experts en course à pied avaient participé à la planification de l’événement. Bravo aux organisateurs et j’estime qu’ils méritent grandement cette gratitude.

Par ailleurs, j’ajouterais que j’ai adoré présenter mes deux conférences lors de l’expo du marathon au Palais des Congrès. Un gros merci aux coureuses et coureurs qui ont assisté en grand nombre. J’ose croire que je ne les ai pas trop ennuyés !

Alors que nous discutions de l’expérience que nous venions de vivre au parc George V, l’endroit où les coureurs se présentaient après leur arrivée, un incident troublant est survenu et a quelque peu refroidi l’atmosphère de joie qui prévalait. Un coureur s’est soudainement effondré à quelques mètres de nous. Immédiatement, les secours sont arrivés et rapidement, des manœuvres de réanimation furent appliquées. Le coureur ne semblait plus avoir de pouls. On l’a transporté sur une civière vers une ambulance. Nous regardions la scène, secoués et traumatisés par ce qui se déroulait devant nous. J’ai appris plus tard que les intervenants avaient réussi à le sauver. Ouf !

Prochain marathon : Petit Train du Nord, dimanche le 21 octobre

Statistiques de mon 90e marathon


Temps : 4h24 :10
Classement général : 936 sur 1366
Classement catégorie d’âge : 34 sur 54

 

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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