L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mercredi 07 novembre 2018

Parti dans mes pensées !

Nous avions convenu l’endroit pour le traditionnel souper aux pâtes à la veille du marathon, dans un restaurant situé à l’intérieur d’un mail à Manchester dans le New-Hampshire. Fidèle à mon habitude, je m’y suis présenté beaucoup trop tôt. Par conséquent, j’avais du temps à perdre. Je me suis mis à fouiner dans les magasins aux alentours. Et il y avait celui où l’on vendait des cadres de joueurs professionnels. Logiquement, les athlètes de Boston figuraient en évidence.

Je me suis dirigé vers le mur consacré au hockey. Arrêté devant une gigantesque photo sur laquelle on voyait Bobby Orr et Raymond Bourque, je me suis senti immédiatement transporté dans mon passé, alors que j’avais 18 ans. Car figurez-vous que j’ai eu le privilège de connaître et de côtoyer l’excellent défenseur durant la période où il a évolué dans la LHJMQ avec les Éperviers de Sorel et de Verdun.

Le propriétaire de cette équipe, Rodrigue Lemoyne, avocat de carrière et à la fois mon patron, paraphait des contrats professionnels pour les hockeyeurs issus du junior et je me rappelle que les gars lui faisaient grandement confiance. Lemoyne, un être intelligent, connaissait profondément son métier.

Lorsque Raymond Bourque a signé son premier contrat professionnel en compagnie d’Harry Sinden avec les Bruins de Boston, c’est Rodrigue qui en fut l’auteur. Pour célébrer cet événement, Lemoyne avait décidé d’inviter toute l’équipe, y compris votre humble serviteur, à assister au premier match professionnel de Raymond, une joute hors-concours contre les Jets de Winnipeg, au vieux Garden de Boston, présentée quelques heures après l’entente.


Après le match, Bourque avait invité tout le gang à souper dans un restaurant chinois et il avait défrayé entièrement le coût de la facture ! Je regardais cette image et en l’espace de quelques minutes, j’ai revu ces illustres moments qui ont marqué mon adolescence.

Oui, le marathon de Manchester n’était pas à l’horaire pour moi. La responsable de ma présence là-bas se nomme Josée Prévost. Elle m’en a parlé, m’a attiré et m’a convaincu. Clairement que je n’offre pas tellement de résistance devant une offre semblable. J’en étais tout de même à un 4e en l’espace de six semaines, beaucoup trop. Je ne recommande pas une telle séquence à personne.

Le matin du marathon, lors du petit déjeuner à l’hôtel, j’ai croisé Audrey Crête qui s’apprêtait à vivre son premier marathon. Visiblement nerveuse, elle me posait toutes sortes de questions. Elle croyait que Manchester allait être un parcours facile. Pauvre elle, j’ai dû lui dire tout le contraire car je m’apprêtais à le courir pour une 3e fois et disons que je le connais un p’tit peu !

J’ai tenté du mieux que je le pouvais de ne pas la décourager. J’étais bien content de voir qu’elle adoptait ma formule, soit de ne pas courir avec une montre et d’y aller selon son feeling. Je pensais la voir au départ mais j’ai dû me contenter de la croiser dans l’ultime portion de la compétition, alors qu’elle semblait en contrôle. Elle a terminé avec un temps de 4h26. Bravo !

Josée était accompagnée de son acolyte Frédérick Viens et de son amie Diana Bauer. Cette dernière vivait son 2e marathon à vie et voulait briser la marque des 4h00. Malheureusement, elle devra se reprendre car le duo croyait que le parcours allait être plus facile.

De mon côté, je me suis vraiment étonné en obtenant un temps identique à celui de l’an passé.

Lors des premiers kilomètres, j’ai croisé un Américain qui parlait le français. D’origine congolaise, toute une pièce d’homme, il m’a expliqué qu’il vivait non loin de Manchester et qu’il travaillait comme enseignant. Il a commencé à me parler après avoir constaté que je parlais français à Josée !

Il s’agissait d’un 11e marathon pour moi cette année et je me demande si mon calendrier ne prendra pas fin avec celui-là. Or, je me connais. Par conséquent, je peux moi-même me réserver des surprises et contrairement à ce que j’imagine, je pourrais fort bien m’en ajouter un autre d’ici la fin de 2018.

J’oubliais. C’est une Miss qui m’a remis ma médaille ! Et toute une médaille ! Merci la vie. Je traverse de beaux moments et je les réalise.

Statistiques de mon 92e marathon

Temps : 4h10 :47
Classement général : 150 sur 330
Catégorie d’âge : 5 sur 9

 

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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