L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 20 mars 2018

Un coureur sans pudeur !

On le sent. On le vit. Il s’agit d’y être.

La Catalogne réagit. Elle manifeste. Nous avons même été immergés dans des manifestations politiques. Simplement pour le vivre, le sentir davantage.

Elle bouge. Elle s’affirme.

Pour un 40e anniversaire, le marathon de Barcelone a célébré assez originalement, dans une atmosphère politisée, ce qui m’a permis par ricochet, de traverser une expérience particulière. J’ajouterais même, une première du genre.

Les Catalans s’expriment haut et fort.

Température appropriée pour courir un parcours captivant, nous étalant les richesses et les attractions recherchées par les touristes.

De nombreux musées, la Cathédrale, la célèbre Rambla, une sorte de Broadway espagnol, la Sagrada Familia, une structure inédite de l’architecte Gaudi, l’Arc de Triomphe, la Torre Abgar, un immense immeuble qui ressemble à un cornichon et qui renferme des bureaux d’entreprises mais qui vaut le déplacement, un clin d’œil sur la Méditerranée, bref, des images à couper le souffle qui restent imprégnées à jamais.

Un départ et un fil d’arrivée sur la Place de l’Espagne, devant le gigantesque musée des arts de Catalunya, agrémenté de fontaines majestueuses et une vue imprenable sur le mont Graël, difficile d’exiger davantage comme scénario.

Un itinéraire qui s’impose hypocritement à cause des nombreux faux plats qui graduellement, grugent notre énergie et fait des siennes lors des derniers kilomètres.

J’ajouterais que Monsieur décalage horaire s’est inclus dans cette déchéance que l’on retrouve normalement dès le 30e km. Notre avion s’était quand même déposé la veille, un aspect qu’il me faudra réviser éventuellement. Je devais me prendre pour Superman lors de ma réservation !

Je dois vous parler de mon coup de cœur. Je fus vraiment émerveillé de traverser le quartier du FC Barcelone, cette équipe de soccer d’une grande renommée et qui constitue la fierté des Catalans. Que dire de leur stade ! Un monstre. Une structure imposante qui laisse présager des matchs enlevants. Il peut accueillir 120,000 personnes. Incroyable. Une frénésie qui dépasse de loin celle que l’on peut retrouver avec nos Canadiens. Juste la boutique-souvenir qui s’étale sur deux étages devient surréaliste à nos yeux.

Or, je ne peux passer sous silence une savoureuse anecdote qui nous a stupéfiés, Pasquale et moi. Je vous raconte.

Nous sommes à quelques minutes du départ du marathon. J’attends tranquillement dans mon corral et Pasquale se retrouve tout près de moi mais de l’autre côté des barrières. Soudain, un coureur surgit de nulle part et se présente près de la clôture. Il est à quelques pieds de nous.

Je remarque qu’il regarde nerveusement dans tous les sens. Il semble inconfortable. Après quelques secondes, j’entends le bruit d’une chute d’eau. Je regarde Pasquale, ébahi, sans dire mot. Le gars urine devant elle en essayant tant bien que mal d’être le plus discret possible. Ayoye !

Je n’avais jamais rien vu de tel ! Non mais avouez qu’il faut de l’audace pour offrir un comportement semblable.

Indisposée, Pasquale regarde ailleurs et me jette un œil interrogatif. Heureusement qu’il ne ventait pas trop fort ! Il fallait que je vous la raconte celle-là. Aujourd’hui, on ne doit se surprendre de rien.

Barcelone transmet un charme irrésistible par son allure, sa beauté, ses attraits, son calme, sa propreté, ses essences uniques et l’accueil de ses résidents.

Plus de 70,000 personnes ont visité le salon du marathon, un record dans l’histoire de cette organisation qui a reçu 87 nationalités chez les participants dont le Kenya qui a ravi la palme, autant chez les femmes que chez les hommes.

Je vous recommande fortement le marathon de Barcelone, non pas pour son organisation respectable qui ressemble à celle de plusieurs autres grandes villes du monde mais surtout pour son parcours historique et différent.

Je me préparerai maintenant pour mon prochain 42km, prévu le 29 avril à Mont Saint-Grégoire que je courrai pour une 3e année consécutive. Il faut cependant reconnaître que le changement de décor sera brusque et je dis cela sans rien enlever à l’organisation québécoise.

Il s’agissait de mon 4e marathon en Europe après ceux de Paris, Berlin et Rome. Il remporte hautement la palme, particulièrement pour la richesse de son trajet.



Statistiques de mon 83e marathon

Temps : 4h13 :29
Classement général : 8497 sur 13,542

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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