L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 21 août 2018

Montée de lait !

Admirer l’immensité.

Prendre une bouffée d’air salin.

Courir le long de la mer.

Voilà trois phrases qui caractérisent bien une participation au marathon de Gaspé mais il faut croire que les gens de la place ne savent plus reconnaître ces aspects.



Gaspé, le berceau du Canada est-il écrit un peu partout. Alors, je me suis laissé prendre par cette magnifique région que je visitais pour la première fois. Il aura fallu un marathon pour m’attirer et constater que j’aurais dû y déposer mes pénates bien avant.

J’y ai rencontré de merveilleuses personnes dont l’un des responsables Jean-François Tapp. Il m’a impressionné. Son dynamisme, son sens de la planification, son style terre à terre, une personne avec qui il fait bon jaser, qui transpire la confiance. Habituellement, on parle de gens francs qui disent les vraies affaires.

Alors, au lendemain de l’événement, il ne s’est pas gêné pour faire une petite montée de lait. « Je suis un p’tit gars honnête. Je suis extrêmement déçu de la participation locale. C’est frustrant de voir les délégations de coureurs d’ici partir pour d’autres destinations sans même les voir défendre leur propre terrain de jeux. Et que dire de ceux que j’ai croisés sur la piste cyclable pendant que je retirais les balises ! »

Je l’ai vu à l’œuvre et je confirme que bien d’autres responsables comme lui auraient intérêt à emprunter sa formule. Toutefois, ce comportement local se répète malheureusement trop souvent dans d’autres patelins où la reconnaissance de son entourage se fait trop souvent absente.

J’ai eu le plaisir d’y donner une conférence la veille, moment sympathique que j’ai traversé avec beaucoup d’agrément.



Cinq semaines après un 42km dans les montagnes Vertes du Vermont, me voilà dans un endroit qui n’est guère mieux. Vallonné du début à la fin, départ sur la plage Haldimand où Jacques-Cartier y a déposé les pieds à son arrivée en terre canadienne, piste cyclable en majeure partie qui longe la mer, que demander de mieux ?

« Le marathon international le plus petit au monde », qualifie Jean-François avec seulement 24 participants mais six nations présentes soit des États-Unis, la Chine, la France, l’Autriche, l’Italie et la Belgique. Quand même impressionnant, vous en conviendrez.

Vous devinerez qu’en grande partie, je me suis retrouvé isolé mais le fait de courir deux boucles permettait de croiser les autres participants. Un climat exceptionnel pour cette période de l’année, idéale pour courir.

Je m’en voudrais de ne pas remercier un ami beauceron, Francis Poulin, l’un des organisateurs du Défi Beauceron. Il prenait part au 21km ce qui lui a permis de venir me chercher pour mes deux derniers kilomètres. Assurément, il m’a grandement aidé à finir solidement.

Malgré l’éloignement, le déplacement en valait la peine. Des gens accueillants, sympathiques et on réalise rapidement qu’ils sont heureux de nous voir. Ce marathon vivait sa 3e année d’existence. L’an dernier, seulement huit coureurs présents. Ce qui signifie que l’on a triplé cet aspect cette année.

Pas facile d’attirer les coureurs à Gaspé mais on note quand même une progression. Ce n’est pas pour rien que l’on tente de réveiller les gens de cette région pour leur faire prendre conscience qu’ils doivent apporter leur appui.

À mon avis, l’avenir s’annonce prometteur. Il ne peut que croître surtout considérant la qualité des personnes qui le gèrent. Bien entouré, le dévouement de Jean-François Tapp n’a pas son pareil et Gaspé doit s’en enorgueillir.

Fier et ravi de mon passage, j’en conserverai de précieux souvenirs.

Ah ! Ces petites organisations, elles ont le don de nous surprendre !


Résultats de mon 88e marathon


Temps : 4h21 :05
Classement général : 17 sur 24
Catégorie d’âge : 3 sur 4

 

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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