LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 27 septembre 2016 11:11

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 27 septembre 2016

Soyons fiers du Marathon de Montréal !

Que j’en vois un critiquer la dernière édition du marathon de Montréal ?

De toute façon, je me demande bien sur quel aspect les participants pourraient manifester leur insatisfaction ! Avec mon œil d’inspecteur Gadget, j’ai tout surveillé et je vous le dis et le répète, je n’ai rien à redire. Juste des félicitations pour l’organisation.

Vous le savez, j’en ai couru des marathons dans d’autres grandes villes mais cette dernière édition, j’étais fier d’y participer et fier de la terminer.

Beaucoup plus de musique sur l’ensemble du parcours, des ravitaillements qui débordaient de bénévoles, la sécurité adéquate, une merveilleuse médaille, aucune attente pour la cueillette du lunch, un service hors-pair pour la remise des vestes et que dire du spectacle endiablé et de qualité d’Our Lady Peace ! D’ailleurs, c’est la première fois que je ressentais le goût d’assister à une représentation d’un show au marathon de Montréal et j’ai adoré.

J’ai également remarqué que l’organisation avait pris soin de remettre un beau chandail souvenir à chacun des bénévoles, un geste sûrement apprécié par ces derniers.

Vraiment, Montréal n’a plus rien à envier à d’autres marathons à travers le monde. Bravo à Dominique Arseneault, celle qui représente Rock’N’Roll auprès des Québécois. Je vous lève mon chapeau et vous méritez ces louanges.

Pour ce qui est de ma participation, disons que l’on a perdu des soldats en cours de route et j’ai finalement dû terminer seul. Au début, je devais me retrouver avec quatre autres participants. Tout a débuté par le désistement de deux d’entre eux. L’ex-joueur des Alouettes de Montréal, Étienne Boulay qui avait relevé le défi de l’humoriste Maxim Martin, a déclaré forfait. Ses genoux, sérieusement hypothéqués, lui ont envoyé des messages d’alerte.

Puis, ce fut au tour de Dominic (Arpin). Je l’ai rejoint la veille car quelques jours auparavant, il m’avait appris qu’il souffrait d’une sérieuse grippe. J’ai attendu à la dernière minute pour prendre d’ultimes informations. « Je ne suis vraiment pas en bonne condition pour courir. Je n’irai pas finalement et je crois qu’il s’agit d’une sage décision. »

Sur la ligne de départ, il restait deux coureurs. Maxim (Martin) participait au demi et mon ami, le pompier Étienne Labonté était inscrit au marathon. Prudence dès le départ, Maxim avait des ailes après 5km ! Il est donc parti devant. Au 10e km, nous le rejoignons et tout semblait rouler parfaitement pour lui.

À un certain moment, il m’a confié qu’il aspirait terminer avec un chrono inférieur à 2 :00. « J’aimerais bien, question de redorer ma confiance et de m’encourager. » J’ai capté le message. Étienne et moi l’avons motivé, particulièrement dans la côte Berri. Il a su garder un rythme impressionnant.

Aux abords du parc Lafontaine, nous l’avons laissé afin qu’il termine sa course qui s’est soldée par un temps de 2 :00 :40. Après un surplus d’adrénaline, disons que notre cadence a considérablement ralenti pour les kilomètres suivants. Quelques minutes plus loin, nous avons pu reprendre notre cadence habituelle.

Vers le 29e, je voyais bien que ça ne fonctionnait pas rondement pour Étienne. « J’ignore ce qui se passe, mais j’ai comme une crampe dans une fesse qui ne veut pas disparaître. » Je le sentais souffrir. « Je crois que je vais être dans l’obligation d’abandonner. Je suis indisposé depuis le 15e kilo et ça persiste. Mes parents m’attendent au 32e et je vais les rejoindre. »

Je le sentais vraiment triste.

Je lui ai offert à quelques reprises de marcher jusqu’au fil d’arrivée, que j’allais l’accompagner. Il ne voulait pas. Ça devait faire mal en titi pour qu’il abdique. Je l’ai trouvé très sage. Il ne voulait pas aggraver la situation et considérait qu’il avait tout tenté. « Je n’aurai pas ma veste » a-t-il lancé en désespoir, quelques secondes avant de voir apparaître ses parents et son amie, heureux de nous croiser mais qui ont rapidement déchanté lorsqu’ils ont appris la mauvaise nouvelle.

J’ai donc terminé le marathon seul avec moi-même avec une pensée pour mes amis. Ma compagne Pasquale m’a accueilli avec son beau sourire et sa grande patience.

En passant, je n’ai jamais vu autant de coureurs lors d’un marathon aux prises avec des crampes. Je n’en revenais pas et j’essayais de m’expliquer ce phénomène. Quand même étrange, surtout avec un climat idéal pour cette distance. Qu’est-ce qui a bien pu susciter ces bobos ?

L’an prochain, c’est officiel, le marathon s’échelonnera sur deux jours. Je suis convaincu qu’une fois de plus, l’organisation sera digne de mention. Je vais m’inscrire car je suis maintenant fier du marathon de Montréal !


Statistiques de mon 69e marathon :

Temps : 4h15 :12
Classement général : 1854 sur 4545
Classement catégorie d’âge : 32 sur 82

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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