LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 02 novembre 2015 15:41

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

lundi 02 novembre 2015

J’assume ma folie !

Je regarde le cadran. Il affiche 4h30.  Je me lève en douceur. Il fait encore noir. J’entends les gouttes de pluie à l’extérieur. Ah non !

Un scénario peu invitant, vous comprenez ? En plus, je vais courir le marathon de Magog. Je regrette pratiquement de m’être inscrit.

Petit déjeuner, derniers préparatifs et nous partons pour un périple de 1h45. Au volant de mon auto, je regarde Pasquale à mes côtés. Elle dort. Disons que j’aurais pu l’oublier celui-là.

Quelques jours auparavant, j’avais tenté de convaincre un ami pour qu’il m’accompagne. Il y avait couru le demi, il y a deux ans. Il me racontait que derrière la médaille, on pouvait lire : Vous venez de compléter le demi le plus difficile au Québec. Le marathon, c’est deux fois le même parcours. Ataboy ! On aime ça la misère.

Je me disais que j’avais fait le marathon de Waitsfield dans les Montagnes Vertes du Vermont à deux reprises…en plein cœur de juillet et deux sur une piste d’athlétisme ! Voilà pourquoi je ne craignais pas celui de Magog.

À mon arrivée sur les lieux, il a cessé de pleuvoir mais les nuages rôdaient toujours. Je croise Line Bouchard, une coureuse expérimentée qui me demande si je participe au marathon. Je lui réponds dans l’affirmative en lui précisant mes deux présences à Waitsfield et que ça ne pourra pas être pire. Elle me regarde, grimace et n’ajoute rien.

Ouais, est-il si pire que ça ?

Dès le départ, la pluie revient…le vent également et il fait 6 degrés Celsius. Des souvenirs de Boston 2015 me reviennent à l’esprit. Sur les premiers kilomètres, on monte, on monte et on monte. Je suis préparé mentalement. On dirait que je les digère mieux ces ascensions.

Contrairement au Vermont, les descentes sont abruptes ce qui nous empêche d’accélérer à fond. Je suis prudent de nature. Je trouve le trajet intéressant malgré la température maussade. Il est varié avec les rues de campagne, les boisés, les parcs, les sentiers qui longent la 10, le centre-ville du vieux Magog.

D’autant plus que je me promettais de le faire avec de la musique et que je me suis aperçu au 5e kilomètre que j’avais tout oublié dans l’auto !

Je l’ai terminé, pas trop indisposé, sauf pour un petit malaise à l’aine. Ce marathon représentait un défi pour moi. Certes l’un des plus difficiles au Canada. Chapeau à l’organisateur Patrick Mahony dont l’événement célébrait son 5e anniversaire. Ce qui me plait, c’est que les profits vont pour l’hôpital de la place.

Chic type, j’ai senti tout l’intérêt qu’il accorde à cette journée et surtout, sa grande discrétion lorsque je l’ai croisé.

Depuis longtemps, je rêvais de lui poser cette question. Pourquoi cette moustache sur le cigle du marathon ? On voyait que ce n’était pas la première fois qu’il répondait à cette interrogation.

« Il s’agit tout simplement d’une erreur. Nous avions fait produire un logo et lors de la réalisation, il y a eu un mélange. Nous voulions imager les montagnes de la région pour démontrer comment il pouvait être ardu de le courir. Finalement, au fil des années, on s’est aperçu qu’il s’agissait d’un beau coup de marketing car tu n’es pas le premier qui démontre de la curiosité à cet effet et tu ne seras pas le dernier. »

Au total, 117 coureurs étaient inscrits. Seulement 81 l’ont terminé. Des chiffres qui parlent.

Statistiques de mon 62e marathon
Temps : 4h27 :27
Classement général : 58e sur 81
Classement catégorie d’âge : 3e sur 5

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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