LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 16 octobre 2014 17:02

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

jeudi 16 octobre 2014

Les ombres!

Je me revois gambader près de la mer, sur la plage, les pieds dans le sable chaud, un soleil magnifique. Sans tracas, sans souci, la vie était belle. Près de mes parents, je passais mes vacances à Atlantic City, une période de mon enfance, une partie de mon adolescence.

Il fut un temps où cette ville se classait parmi les plus achalandées sur la côte Est des États-Unis pour se détendre et relaxer.

Mais jamais, au grand jamais, j’aurais cru un petit lutin sorti soudainement d’une bouteille tombée à la mer que j’aurais ramassée par inadvertance et qui m’aurait dit : « Un jour, tu reviendras dans cette ville pour y courir un marathon ! ». Je me demande quelle aurait été ma réaction ? Éberlué, je n’aurais rien compris de ce message.

On ignore ce dont est composé notre avenir. À cette époque, j’ignorais totalement ce que pouvait représenter un marathon. Je me souviens que vers 11 ans, je courais dans le champ situé près de la maison familiale. J’adorais ces moments mais j’ai abandonné car l’effort devenait trop lourd à supporter.

Pourtant, le dimanche 19 octobre, je me dirigerai avec d’autres coureurs pour participer au marathon d’Atlantic City. Qui aurait cru ?

Le règne de cette ville a considérablement diminué depuis une vingtaine d’années. Elle n’a jamais pu se redresser. Des endroits tels Wildwood ou Virginia Beach ont fait mal. L’existence d’un marathon va certes contribuer à l’économie de cette ville qui en arrache à bien des niveaux.

J’en serai à mon 8e et dernier marathon en 2014, un 3e aux États-Unis cette année et un 57e en carrière. J’imagine que l’odeur de la mer et les paysages parviendront à me replonger dans le temps où Peter Frampton, Boston et Led Zeppelin arrivaient à nous faire vibrer.

Pour la première fois, je ferai le voyage en autocar, avec un groupe de coureurs, un aspect que je vais découvrir et qui va me plaire assurément. Le fait d’éviter de me retrouver derrière le volant après un marathon et de pouvoir échanger avec d’autres participants sur le chemin du retour rendront l’expérience plus agréable, j’en suis persuadé.

Je suis de nature nostalgique et mon cerveau s’engagera en marche arrière, un comportement qui me permettra de me tremper à nouveau vers les années libres de mon existence. Des souvenirs vont remonter à la surface et apporteront un aspect particulier à cette participation.

Qui sait si je ne reverrai pas ce petit lutin pour lui dire qu’il avait raison !

Toujours installées sur la plage dans mes pensées, les ombres de mes parents et de ma sœur, sourire aux lèvres, les bras levés bien haut, fiers de moi, me salueront, sachant très bien dans leur tête qu’un jour, j’allais les surprendre.

Retour en arrière… mais dans une toute autre formule.

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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