LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : vendredi 22 novembre 2013 14:44

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

VOTRE PAUSE SEXO !
avec Julie Langelier
M.A., Sexologue clinicienne

vendredi 22 novembre 2013

La sexualité après 50 ans : deuxième partie 

Les aspects plus généraux des changements de la sexualité avec l'âge ont été abordés dans la première partie de cette chronique. Nous allons maintenant traiter, de façon plus spécifique, des changements qui se produisent chez l'homme et chez la femme. 

Changements chez l'homme 

Les changements dans la sexualité de l'homme se font principalement en fonction du temps. La majorité des réactions sexuelles sont décalées dans le temps et ralenties. Ainsi, l'érection demandera une stimulation plus intense aux organes génitaux. Par exemple, si une simple pensée sexuelle (fantasme) suffisait à provoquer une érection en quelques secondes chez le jeune adulte, il faut maintenant des caresses directes sur le pénis. L'érection devient plus lente à se produire et à devenir rigide. Si l'érection se perd, elle peut être plus lente et plus difficile à revenir. L'érection maximale n'est souvent atteinte qu'au moment de l'éjaculation et elle disparait rapidement après l'orgasme. 

La période où il est possible d'avoir une autre érection s'allonge. Quelques fois, il peut se produire une période réfractaire paradoxale où l'homme ne peut retrouver son érection, sans qu'il y ait eu d'éjaculation. Au moment de l'orgasme, les contractions diminuent en nombre et en intensité. Si l'excitation a duré très longtemps, il est possible que la force de l'orgasme diminue. On ne retrouve pas chez l'homme un changement aussi marqué que la ménopause chez la femme. Il y a une baisse du taux de testostérone chez l'homme plus âgé, mais cette baisse n'est pas comparable à la chute du taux d'œstrogène et de progestérone chez la femme. En fait, bien que certains mentionnent l'andropause comme équivalent à la ménopause, il s'agit plutôt de changements psychologiques et sociaux. 

Changements chez la femme 

La ménopause marque une étape importante dans la sexualité féminine. La ménopause se produit en moyenne vers 51 ans et elle entraîne divers changements physiques, dont le plus visible est l'arrêt des menstruations. Certains vont associer la ménopause avec le troisième âge. Ce qui est exagéré, puisque certaines femmes vivent leur ménopause vers 40 ou 45 ans. En fait, on divise la période de la ménopause en différentes phases : préménopause, ménopause, postménopause et symptômes tardifs. 

Durant la préménopause, il y a en général peu ou pas de changements spécifiques dans la réponse sexuelle (même s'il y a des changements physiologiques), sauf si la femme est trop incommodée par les bouffées de chaleur, l'insomnie ou l'irritabilité. Cependant, certaines femmes se sentent alors libérées de la crainte d'une grossesse non désirée. À cette étape de la vie, la plupart des couples vont se retrouver seuls, les enfants ayant quitté la maison. Certaines femmes peuvent vivre un sentiment d'être démunies ou déprimées, si elles ont investi tout leur intérêt affectif dans les enfants (syndrome du nid vide). Il est clair que la qualité de la relation de couple est essentielle à la qualité de la vie sexuelle. Certaines vivront cette période comme la possibilité d'une seconde lune de miel. Cependant, certaines femmes qui ne prennent pas plaisir aux activités sexuelles profiteront des malaises physiques pour faire cesser la sexualité. 

La ménopause représente l'arrêt définitif des menstruations. 

C'est durant la période de la postménopause que les symptômes s'amplifient : bouffées de chaleur, insomnie, fatigue, nervosité, dépression. Cependant, 25 % des femmes n'auront jamais de bouffées de chaleur et 50 % n'en auront pas la nuit. Pour faire suite aux changements hormonaux, l'élasticité du vagin va diminuer et ses parois vont s'amincir. Ce phénomène entraîne une diminution et un ralentissement de la lubrification vaginale lors des relations sexuelles. Le vagin était moins bien lubrifié, cela peut entraîner des douleurs ou des inconforts à la pénétration. Par ailleurs, la sécheresse vaginale peut être mal interprétée par certains. La sécheresse vaginale est alors vue comme une perte de désir ou d'intérêt pour la sexualité plutôt que comme un phénomène physiologique. 

Plus tard, la diminution de l'œstrogène et de la progestérone amène des changements physiques au niveau des seins, des fesses, du pubis, du vagin. Comme chez l'homme, il peut y avoir un ralentissement et une diminution de l'intensité de la réponse sexuelle. Cependant, pour la majorité des femmes qui avaient une sexualité agréable plus jeune, elles vont continuer à avoir une sexualité agréable. 

La sexualité n’a pas de fin, tant qu’il y a de la vie, il peut y avoir de la sexualité! Il s’agit simplement de s’adapter aux changements qui surviennent dans le corps et dans la vie afin de poursuivre une sexualité agréable.

Julie Langelier & François Blanchette
julielangeliersexologue@hotmail.com

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