LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : jeudi 06 février 2014 09:37

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jeudi 06 février 2014

Hors de la mesure, point de salut : le Polimètre Saurel

Rassurez-vous, à la différence du « populaire » SAUREL – O – MÈTRE électoral 2013 (SOME 2013), le Polimètre Saurel n’est pas une patente que je viens d’inventer.

Mais commençons par le début. Cette chronique est probablement l’une des plus ennuyeuses que votre humble chroniqueur vous aura proposées. Mais, c’est un passage obligé. Nous allons traiter de suivi. Considérant qu’en matière de gestion de projets ou de programmes (électoraux), le suivi des activités (aussi appelé rendre compte, imputabilité) est le nerf de la guerre. Mesurer nos progrès est la façon de faire la plus efficace pour savoir si nous avançons. Bref, avec le Polimètre Saurel, je vous suggère de faire mentir la classique stratégie des « petits PAS » : gros Projet ou Programme, peu d’Actions et pas de Suivi. 

Le Polimètre est un outil d’évaluation et de suivi de la réalisation ou non des promesses électorales des politiciens. Il est dérivé de la méthodologie POLTEXT – Données textuelles pour l’analyse des politiques utilisée par l’Université Laval. Celle-ci est à la source de méthodes similaires, utilisées pour évaluer la réalisation des promesses électorales de Barack Obama aux É.-U. et de François Hollande en France. 

Pour une application concrète dans un contexte québécois, c’est le Polimètre Marois qu’il faut consulter. Les chercheurs de l’Université Laval ont fait une étude textuelle exhaustive (ex. : recherche électronique par mots clés dans tous les médias écrits) relativement à la réalisation des promesses électorales de l’actuel gouvernement du Québec. Ce résultat est continuellement tenu à jour. Si c’est bon pour Obama, Hollande et Pauline Marois, alors c’est sûrement adéquat pour Serge Péloquin. Non?

 

Le Polimètre Saurel proposé est donc une application de la méthodologie de l’Université Laval dans un cadre municipal, celui de Sorel-Tracy. Le résultat présenté sera par la force des choses, moins robuste que celui produit par exemple avec le Polimètre Marois. D’une part, j’ai peu d’expérience avec cette méthodologie. D’autre part, je n’ai pas à ma disposition une équipe de chercheurs disposant d’une base documentaire considérable et je n’ai pas accès à des outils informatiques de recherches textuelles. De même selon POLTEXT, les sources documentaires sont essentiellement textuelles, ce qui dans le contexte d’un état de 8 millions de personnes est suffisant. Pour Sorel-Tracy, j’ai étiré ce concept pour inclure les médias électroniques comme le FM 101,7 et à la limite, les médias sociaux. Mais en bout de piste, mon « bon » jugement documenté mais quand même subjectif aura un impact disproportionné.

 

Comme dans le cas du SOME 2013, il faut séparer la méthodologie du jugement. C’est la même chose pour le Polimètre Saurel. En ce sens, votre jugement est aussi bon que le mien.

 

Ce premier Polimètre Saurel en est un de départ, avec l’approche des fameux « 100 jours » de l’administration du maire Serge Péloquin. Il sera remis à jour au besoin par le biais de mon blogue : Sorel-Tracy dans l’univers. Au moins une fois par année, après chaque dépôt annuel du budget de la ville de Sorel-Tracy, une révision complète sera effectuée. De même, j’ai porté une attention particulière afin de ne pas imputer à l’équipe de Serge Péloquin, des réalisations en grande partie issues de l’administration Dauplaise (ex. : Taxibus). Là aussi, il faut moralement séparer les choses.

 

Voici donc ce premier résultat du Polimètre Saurel, pour fêter les « 100 jours » (cliquez sur l’image pour agrandir).

 

 

Quelques considérations

 

On remarque que 86,5% des promesses électorales sont « en suspens ». C’est normal, l’administration Péloquin en est à ses débuts et ce « polimètre » porte sur 4 ans. D’un autre côté, lorsque des politiciens sont bien préparés et qu’ils savent où ils vont, les choses s’engagent rapidement. Elles sont annoncées dans les « 100 jours » et mises en place dans les 16 à 18 mois qui suivent, pour une consolidation sur 48 à 60 mois, en vue des élections suivantes. C’est une roue qui tourne.

 

L’une des difficultés majeures avec le Polimètre Saurel a été l’arrimage entre les promesses électorales de Serge Péloquin et la méthodologie du « polimètre ». D’une part et de par sa nature, un programme électoral municipal pour une ville de 35 000 habitants n’est pas aussi bien élaboré que pour celui d’un État. D’autre part, celui de Serge Péloquin était assez superficiel, caractérisé par des actions que nous faisons déjà. Bref, pour évaluer la réalisation des promesses électorales, j’ai donc décidé de juger le tout selon un critère subjectif appelé : « Le Péloquin + ». Ce qui implique d’évaluer ce que nous aurons de plus avec Serge Péloquin, que nous n’aurions pas eu avec l’élection d’un autre candidat (ex. : Réjean Dauplaise qui a terminé second en novembre 2013). Cette façon de faire est d’autant plus valide que notre maire se présente sous l’angle de l’innovation et autre démarche « réinventée » à l’aide d’un « coffre de solutions » qu’il dit posséder.

 

Cette façon de faire permettra de juger les résultats au-delà du verbiage. Par exemple, comment évaluer la réalisation de la promesse électorale « Attirer des nouvelles PME et industries » (no 2 dans la grille) de la section elle-même non définie d’ « Économie forte et réinventée », considérant que ce sont des activités déjà en cours? C’est donc le critère « Le Péloquin + » qui nous guidera en tentant de mesurer l’écart sous forme de gain, de la présence de Serge Péloquin à la mairie au lieu d’un autre candidat. Il y a donc beaucoup de subjectivité qu’il faudra considérer lorsque viendra le temps d’émettre un jugement final, sur la performance du maire Péloquin et de son équipe.

 

Note : Des promesses électorales verbales (non formellement écrites) ont été ajoutées au Polimètre Saurel. Par exemple : le règlement hors cour de la poursuite de SDD/Conporec promis sous « 100 jours ». De plus, les 37 promesses retenues dans le Polimètre Saurel ont toutes le même poids en termes d’importance. C’est une aberration avec laquelle il faut fonctionner.

 

Pour des raisons de simplicité, les promesses électorales de candidats conseillers municipaux ont été formellement ignorées. L’étude de celles-ci a révélé qu’elles pouvaient être associées à celles de Serge Péloquin. C’est donc le programme électoral de notre maire qui servira de base au Polimètre Saurel. Ce choix est le moindre de plusieurs maux. Par exemple, Patrick Péloquin était lié au programme électoral du parti d’Aujourd’hui, ce qui aurait dupliqué en partie, le Polimètre Saurel. À l’opposé, André Potvin n’a publié aucun document écrit faisant état de sa vision de notre ville. Entre les deux, des programmes électoraux légers et de qualité variable ont été produits, qui recoupent des promesses véhiculées par Serge Péloquin.

 

Par exemple, les candidats conseillers Ouellet, Chevalier et Mondou comme le maire Péloquin ont promis formellement (par écrit) de s’attaquer à la réduction de notre dette municipale. Le Polimètre Saurel classe cette promesse électorale sous « En suspens », traduisant le fait qu’aucune action formelle n’a encore été entreprise en ce sens, du moins avec le budget 2014.

 

Voilà! Ce n’était pas une chronique très palpitante. Mais le suivi et le rendre compte sont deux activités fondamentales, si nous électeurs-citoyens-payeurs de taxes voulons nous assurer que nous en « avons concrètement pour notre argent ».

 

Jocelyn Daneau
Courriel : jocelyndaneau@gmail.com
Blogue - Sorel-Tracy dans l’univers :
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Polimètre Saurel : http://wp.me/P2JVSB-n6

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Aussi : Un an plus tard, le gouvernement Marois a-t-il tenu ses promesses ?

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