LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : dimanche 23 juin 2013 12:10

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dimanche 23 juin 2013

Ma St-Jean, d’hier à aujourd’hui 

« Nous sommes peut-être quelque chose comme un grand peuple. Jamais dans ma vie je n’aurais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois. »  

René Lévesque, le 15 novembre 1976, Centre Paul-Sauvé*, Montréal

 

J’avais 17 ans en novembre 1976. Je n’ai donc pas voté aux élections du 15 novembre 1976, celle du premier avènement du parti Québécois. Il y avait beaucoup d’effervescence nationaliste à cette époque. Même si je comprends mieux aujourd’hui la nature du nationalisme, à l’époque cela ne me disait rien.  

Ma famille n’était absolument pas politisée. Encore aujourd’hui, je considère le nationalisme comme un concept à manipuler avec prudence. D’un autre côté, ambivalence congénitale, le Canada comme mariage de raison ne me dit rien. Sorel-Tracy et Saurel je l’espère bientôt a toujours été ma terre, ma maison et le Québec ma patrie. Les autres sont des voisins à qui l’on doit un profond respect et avec lesquels, il faut entretenir d’excellentes relations. Des voisins qu’il faut aider à l’occasion comme ils nous aideraient sans que nécessairement, nous ayions à le demander. En ce sens, je crois être un « enfant » de Réné Lévesque. 

Très jeune, la St-Jean-Baptiste, c’était surtout la fin des classes et l’époque pré réchauffement climatique où l’on pouvait commencer à se baigner.  

Mes premiers contacts sérieux avec la Fête nationale du Québec, que l’on appelait simplement à l’époque la St-Jean-Baptiste, remontent à 1975 ou 1976. Cela fait si longtemps. Parti de Sorel ou de Tracy sous l’inspiration du moment, je m’étais ramassé sur le Mont-Royal avec ma copine et des amis. Vous savez, c’était l’époque des grandes messes nationalistes sur la montagne. Il y en a eu deux, deux années consécutives. Je vous joins deux liens internet sur le sujet. 

1975 : http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/20258.html

1976 : http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/20252.html 

Je ne me souviens pas à laquelle j’ai assisté sur ces deux ans. Ce que je me souviens, c’est qu’il faisait un peu frisquet, la foule était immense et il pleuvait à boire debout, ce que nous avons fait. À un moment donné, nous étions imbibés dans tous les sens du terme. À l’époque, l’alcool au volant et les chauffeurs désignés, on ne connaissait pas. Bien avant la 30, la courbe de Radio-Canada sur la 3 (maintenant la 132) se négoçiait sans cerveau et sans jugement, comme un défi à la vie. Je me souviens qu’il faisait soleil quand je suis revenu.  

Si ma mémoire est bonne, c’est en 1978 que j’ai participé à ma première fête de rue, justement dans les Boisés d’Angoulême. Un 24 juin dégueu, froid, venteux et pluvieux. On avait fermé la rue pour l’occasion et on essayait de fêter entre les gouttes de pluie. Fête froide mais fervente que le liquide blond ne parvenait pas à réchauffer. Il y a même eu un anti-nationaliste connu qui a forcé en automobile, notre « barrage ». Le tout s’est terminé au Centre culturel de Tracy pour cause de mauvais temps et ensuite, dans la piscine d’un des fêtards. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour impressionner la galerie. 

Depuis ce temps, sans raison, l’âge et les responsabilités parentales à l’époque comme très très jeune parent, je suis devenu un « Fête nationale » passif. Sûrement à cause de mon ambivalence naturelle vis-à-vis l’idée de nationalisme. Pendant des années avec les enfants, nous avons surtout fait les Feux d’artifice. 

Depuis, j’attends toujours la Fête nationale avec joie, comme un extraordinaire congé du début de l’été. Depuis quelques années, le nationalisme me reprend et dépasse même, mon niveau d’antan. C’est le contraire avec le liquide blond.  

S’il y avait un référendum demain, ce sont mes enfants qui décideraient de mon vote. Je ferais la même suggestion à tous les adultes, laissez décider vos enfants. Parce que l’avenir, c’est eux. 

Fêtons-nous, soyons fiers de nous et ayons confiance en l’avenir. 

Bonne St-Jean-Baptiste / Fête nationale du Québec

 

Jocelyn Daneau, jocelyndaneau@gmail.com 

* Le Centre Paul-Sauvé situé dans le quartier Rosemont à Montréal a été démoli en 1996. Je l’ai visité en 1998 à Delson, lors d’une visite industrielle. La structure de Paul-Sauvé avait été achetée et remontée par Goodfellow pour servir d’immense entrepôt.

 

Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com

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