LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 29 juillet 2013 13:15

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lundi 29 juillet 2013

Des « James Bond » à Sorel-Tracy et ailleurs au Québec

Je me vante souvent d’être sociologue amateur et observateur de nos petits « travers » locaux et régionaux. En ce sens, voici une de mes tranches de vie sous la forme d’une réflexion et d’un questionnement. Une préoccupation constante pour mon moi-même : l’indiscipline des conducteurs québécois. Y aurait-il quelqu’un pour nous dire, nous faire comprendre que le « no-fault », ce n’est pas une « permission d’écraser » équivalente au « permis de tuer » du célèbre James Bond.

Le « no-fault », c’est le « principe de la responsabilité sans faute » dont la gestion est sous la responsabilité de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Aucune poursuite civile n’est possible dans un sens ou dans l’autre, pour une faute ou un incident commis par un citoyen du Québec, sur les routes du Québec. Donc, c’est un principe d’indemnisation générale pour l’ensemble des victimes de la route, sans égard à leur niveau de responsabilité. À la limite, vous pouvez être dans le « tort ou avoir été négligent » et recevoir des prestations si vous avez été blessé. À l’autre extrême, vous pouvez avoir été blessé vous-même par la négligence d’autrui et selon les circonstances et les conditions bureaucratiques, vous pourriez vous retrouver sans indemnisation. Bref, les cas sont multiples et le grand pourfendeur du « no-fault » est l’avocat bien connu de Québec, Me Marc Bellemare.

J’arrête ici les explications, sociologue amateur, je suis et je le veux bien ; avocat amateur, trop compliqué pour moi.

Tranche de vie 1 : Notre dernier voyage en automobile aux États-Unis remonte à l’été 2009. Nous avions fait tout le nord du Massachusetts, de Williamsburg en passant surtout par North Adams, Boston, Gloucester et Rockport dans la péninsule du Cap Ann. Nous avions alors été fascinés par la très grande politesse des conducteurs automobiles vis-à-vis les piétons, surtout dans les petites villes. J’avais alors tenté d’expliquer à un des propriétaires de « Bed et Breakfast » qui ont jalonné notre voyage, le principe québécois du « no-fault ». Un mur d’incompréhension. Celui-ci m’avait simplement dit d’être très prudent. Dans le « Mass » m’avait-il expliqué, c’était la responsabilité totale INDIVIDUELLE. Et de spécifier qu’il y avait à chaque coin de rue, des dizaines d’avocats aux dents longues et affamés, spécialisés dans les cas de dommages corporels causés par le duo auto/automobilistes. Bref, ma copilote capotait. 

Tranche de vie 2 : Samedi après-midi dernier, dans le stationnement du Métro de la Plaza Tracy, un « bonhomme » pressé a passé proche de « m’écraser », simplement pour avoir une meilleure place pour stationner son Camry beige. Il m’a regardé comme si j’étais une nuisance totale. Normal, l’individu en question dans son imaginaire ne portait aucun sens des responsabilités, imperméable aux conséquences. S’il m’avait blessé, la seule conséquence pour lui aurait été de retarder le déroulement de ses « commissions ». Pour moi, cela aurait pu être passablement plus grave. Encore une fois au Québec, les victimes sont toujours doublement victimes. 

Conclusion ? Je ne suis pas contre les mesures sociales. J’en ai contre la déresponsabilisation des citoyens québécois, qui est l’une des conséquences fâcheuses du fameux « Modèle québécois ». À force de trop vouloir en faire pour les citoyens, nous nous transformons en dépendants sociaux. Surtout dans une société vieillissante, le danger est double. 

Soyez sans crainte, il n’y a pas qu’à Sorel-Tracy qu’il y a des James Bond. Le Québec en dénombre sûrement plusieurs dans chacune de nos villes et villages.  

Ceci étant, surtout en cette période estivale, il y a plein de Québécois qui vont aux « États » ou ailleurs et peu reviennent avec des poursuites sur le dos. 

De là, l’hypothèse que l’Homme se gouverne et se comporte en fonction de son environnement. De là, deux questions simples, simplistes, mais fondamentales : Pourquoi le Québécois a-t-il besoin du « no fault » intégral au Québec ? Pourquoi le Québécois fonctionne-t-il très bien sans le « no fault » à l’extérieur du Québec ?

 

Jocelyn Daneau
Courriel : jocelyndaneau@gmail.com
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Saurel-O-Mètre électoral 2013 - SOME 2013
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Grille d’analyse (résultats) du SOME 2013 (20 juin 2013)
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Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com

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